Les quatre réacteurs à eau pressurisée (REP ou PWR en anglais) actuellement en fonctionnement sur le site nucléaire du Bugey sont des réacteurs dits de 2ème génération.
Le réacteur de type EPR (Evolutionary Power Reactor) est un réacteur dit de 3ème génération.
C’est aussi un réacteur à eau pressurisée, mais avec l’objectif d’améliorer la sûreté de fonctionnement et la rentabilité économique.
Le réacteur EPR est un gros réacteur nucléaire d’une puissance de 1 650 MW (presque le double d’un réacteur du Bugey) destiné à des pays disposant de réseaux électriques capables de distribuer de fortes puissances. Il est conçu pour utiliser de l’uranium enrichi à 5 % ou du combustible nucléaire MOX.
- Il existe aussi des réacteurs de 4ème génération (Astrid en France) qui sont des réacteurs à neutrons rapides comme le surgénérateur SuperPhénix de Creys-Malville (38) définitivement arrêté en 1997, suite à de nombreux dysfonctionnements et aujourd’hui en cours de démantèlement.
Le réacteur dit EPR a été conçu et développé, dans les années 1990, par la société NPI (Nuclear Power International), détenue à parts égales par Framatome SA (50 %) et Siemens KWU (50 %). EPR était alors l’abréviation de « European Pressurized Water Reactor ».
Mais en 2011, Siemens a quitté la société pour se consacrer entièrement aux énergies renouvelables. Suite à cette démission, EPR signifie maintenant « Evolutionary Power Reactor ».
Quant à Framatome, intégré au groupe AREVA, elle est devenue AREVA NP de 2006 à 2018, puis de nouveau Framatome en devenant une filiale d’EDF, lors du sauvetage d’AREVA.
Remarque : Fin 2019, Siemens qui a fusionné avec l’espagnol Gamesa totalise actuellement 68,1 % des éoliennes installées en mer en Europe (3 438 éoliennes pour une puissance de 15 030 MW).