Suite au Communiqué de presse émis par l’association Sortir Du Nucléaire Bugey le 29 Avril, les journalistes réagissent sur la situation critique qui affecte la centrale nucléaire du Bugey :
Lucas Lallemand, pour la Voix de l’Ain, le 29 Avril :
Julia Beaumet, le 30 Avril, pour le journal Le Progrès (Édition Oyonnax – Léman – Bas Bugey)
et le 2 Mai, pour le journal Le Progrès (Édition Dombes – Côtière de l’Ain)
Et le site internet de Reporterre (consultable en ligne ICI) :
En bref — Nucléaire
La centrale nucléaire du Bugey totalement à l’arrêt
Black-out à la centrale nucléaire du Bugey (Ain). Depuis vendredi 29 avril et jusqu’à ce lundi 2 mai au moins, les quatre réacteurs de 900 mégawatts (MW) du site sont à l’arrêt. « Du jamais vu. Le site ne produit donc plus d’électricité mais en consomme [la production de] 94 MW pour le refroidissement des réacteurs arrêtés », indique Joël Guerry, du collectif Sortir du nucléaire Bugey, dans un communiqué diffusé samedi 30 avril.
La centrale a été stoppée « en raison de travaux planifiés », a précisé EDF au quotidien régional Le Progrès. D’après le collectif antinucléaire, Bugey 2 est en maintenance jusqu’au 15 mai ; Bugey 3 et Bugey 4 ont été arrêtés pour contrôle des tuyauteries du circuit d’injection de sécurité, suite à la découverte de corrosions et de fissures sur une petite dizaine de réacteurs du parc ; et Bugey 5, qui aurait dû redémarrer le 26 février suite à sa quatrième visite décennale, n’avait toujours pas été reconnecté au réseau lundi après-midi. « EDF ne communique pas sur les problèmes qu’elle rencontre avec ce réacteur depuis le 26 février », s’inquiète Joël Guerry.
Lire aussi : Quatre autres réacteurs nucléaires pourraient être touchés par la corrosion
Le 14 avril, des rejets de gaz radioactifs avaient été détectés au niveau de la cheminée du bâtiment des auxiliaires nucléaires commune à Bugey 4 et 5, sans que leur concentration dépasse la limite réglementaire de rejets pour vingt-quatre heures selon l’Autorité de sûreté nucléaire. « EDF a acquis le droit de polluer notre environnement en y dispersant couramment des éléments radioactifs », avait réagi le collectif.
Retard accumulé dans la maintenance des réacteurs à cause de la pandémie de Covid-19, découverte de corrosion et de fissures sur plusieurs réacteurs du parc, qui ont forcé le groupe à procéder à des contrôles et donc des arrêts de tranche imprévus… Depuis la fin de l’année 2021, EDF accumule les déboires sur son parc. Le groupe a été contraint de réduire son objectif de production nucléaire annuel pour 2022 à son niveau le plus bas depuis trente ans, à 295-315 térawattheures (TWh). Lundi 2 mai à 15 h 30, 28 réacteurs nucléaires sur 56 étaient à l’arrêt.
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