• Le premier réacteur EPR a été construit à Olkiluoto 3, en Finlande.
Le maître d’ouvrage est la société TVO. Le chantier a démarré en 2005 pour une mise en service prévue en 2009.
À ce jour, ce réacteur n’est toujours pas mis en service suite à de nombreux problèmes techniques.
Cette mise en service est maintenant programmée en février 2022, soit un retard de plus de 12 ans.
Son coût initial de 3 milliards d’euros est passé à 11 milliards et le consortium AREVA-Siemens a été amené à payer d’importantes pénalités (450 millions d’euros auxquels vont s’ajouter 600 à 800 millions d’euros supplémentaires suite au démarrage récemment reporté en février 2022).
C’est une des causes principales qui a contribué à la disparition de l’ancien groupe AREVA.
• Le second réacteur EPR est celui encore en construction en France à Flamanville.
Le chantier a démarré en 2007 et la mise en service était prévue pour 2012.
Suite à de nombreux problèmes techniques et à de nombreux défauts de fabrication sur des pièces essentielles, ce réacteur ne sera pas mis en service avant mi 2023, soit avec plus de 10 ans de retard.
Son coût initial de 3,3 milliards d’euros atteint aujourd’hui 12,4 milliards d’euros (valeur 2015) selon EDF.
S’ajouteront, d’après la Cour des Comptes, des coûts supplémentaires qui pourraient atteindre près de 6,7 milliards d’euros (valeur 2015) à la mise en service du réacteur, soit un coût avoisinant 20 milliards d’Euros, dont environ 4,2 milliards d’euros de frais de financiers.
Pour voir le rapport de la Cour des Comptes sur la filière EPR, c’est ICI
• Les 2 réacteurs EPR suivants sont construits en Chine.
Après plus de 3 ans de discussions, en novembre 2007, Areva et l’électricien chinois CGNPC ont signé un contrat portant sur la construction de deux réacteurs nucléaires EPR sur le site de Taishan dans la province du Guangdong, associé à un contrat de fourniture de combustible de services et un transfert de technologie.
Le montant du contrat s’élevait à huit milliards d’euros.
La maîtrise d’ouvrage est assurée par la coentreprise TNPJVC, créée entre l’électricien chinois CGNPC (70 %) et EDF (30 %), en vue de la construction et de l’exploitation de ces deux EPR.
L’exploitation commerciale est initialement prévue en 2013. Le chantier démarre en octobre 2009 pour la tranche 1 et en avril 2010 pour la tranche 2.
Avec 4 ans de retard sur le planning initial, le réacteur EPR Taishan 1 diverge le 6 juin 2018. Sa mise en service commercial a été prononcée le 13 décembre 2018.
Le réacteur EPR Taishan 2 suit avec une mise en service commercial le 7 septembre 2019.
Ce sont les deux seuls réacteurs EPR en fonctionnement dans le monde en 2020.
Le coût de ces deux réacteurs serait de 12,2 milliards d’euros, soit 60% de plus que le budget prévu.
• Les 2 réacteurs EPR d’Hinkley Point
En septembre 2016, EDF (à hauteur de 66,5%), et la compagnie chinoise China General Nuclear Power Company (à hauteur de 33,5%) signe le contrat avec le gouvernement britannique pour la construction de deux réacteurs EPR sur le site de la centrale nucléaire d’Hinkley Point pour un coût global de 22 milliards d’euros.
Le contrat garantit un prix de 92,50 £/MWh de 2012 (105 €/MWh) sur trente-cinq ans, assurant initialement une rentabilité de 9,2 %.
Ce prix est trois fois supérieur à celui du marché européen de l’électricité ce qui conduit l’Autriche et le Luxembourg puis 10 collectivités locales et fournisseurs d’électricité allemands et autrichiens à porter plainte devant la Cour Européenne de Justice, contre le gouvernement britannique pour cette aide d’Etat à l’énergie nucléaire, mais cette cour valide ce dispositif de soutien.
Le chantier de construction a débuté fin 2018 pour une mise en service prévue en 2025 pour le premier réacteur.
En septembre 2019, EDF annonce un risque de retard de quinze mois sur le premier réacteur et de neuf mois sur le second et un dérapage de plus de 10 % sur le coût du projet, qui devraient finalement atteindre 21,5 à 22,5 milliards de livres (24,3 à 25,5 milliards d’euros).