Film à découvrir : La terre outragée

La terre outragée

Film à découvrir sur la tragédie de Tchernobyl le 26 avril 1986. Au cinamateur de Bourg en Bresse du 18 au 23 avril.
Horaire : mer 18 à 14h30 & 19h | jeu 19 à 14h30 & 19h | ven 20 à 14h30 & 20h30 | sam 21 à 14h30 & 17h & 20h30 | dim 22 à 14h & 16h30 & 19h | lun 23 à 14h30 & 19h

La terre outragée
Fiche du film (pdf)
Dossier de presse (pdf)

6 avril 1986, Pripiat, à quelques kilomètres de Tchernobyl. En cette belle journée de printemps, Anya et Piotr célèbrent leur mariage, le petit Valery et son père Alexeï, ingénieur à la centrale, plantent un pommier, Nikolaï, garde forestier, fait sa tournée habituelle dans la forêt… C’est alors qu’un accident se produit à la centrale. Piotr est réquisitionné pour éteindre l’incendie. Il n’en reviendra jamais. La radioactivité transforme la nature immédiatement affectée par ce sinistre. Les populations sont évacuées brutalement. Alexeï, condamné au silence par les autorités, préfère disparaître…

Dix ans plus tard. Pripiat, ville fantôme désertée par ses habitants, est devenue un no man’s land, gigantesque Pompéi moderne érigé en un étrange lieu de tourisme…Anya est aujourd’hui guide dans la zone, tandis que Valery y cherche les traces de son père et que Nikolaï, lui, persiste à cultiver son jardin empoisonné…
Le temps faisant son œuvre, l’espoir d’une nouvelle vie leur sera-t-il permis ?

 

Bande annonce


La Terre Outragée par lepacte-distribution

Si des personnes souhaitent aller le voir ensemble on peut Eco voiturer depuis Amnbérieu !

 

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/cinema/film-la-terre-outragee/

6ème action SDN Bugey rond point Ambérieu 7-04-2012

Samedi a eu lieu la 6èmeaction rond point Ambérieu de SDN Bugey. Toujours autant de soutien malgré la pluie, toujours des personnes intéressées par nos actions, toujours beaucoup de question des automobilistes sur nos actions et pourquoi on milite régulièrement pour fermer Bugey et la sortie du nucléaire. Et toujours dans le dialogue et la bonne humeur !

Quelques photos de l’action

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/action6-rond-point-amberieu-7042012/

Le site nucléaire du Bugey : un danger permanent !

  • 14 mars 2012 >> Le site nucléaire du Bugey : un danger permanent !

Dossier de presse en lien : Le site nucléaire du bugey, un danger permanent ! Décembre 2011- stopbugey (PDF 30p – 500Ko)

Dossier de presse_stop bugey_Décembre 2011_le site nucléaire du bugey : Un danger permanent !

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/communiques-de-presse/dossier-presse-site-nucleaire-bugey-danger-permanent/

Le site nucléaire du Bugey : Danger permanent !

Le 15 octobre 2011, le collectif STOP BUGEY, organisait une manifestation, près de la centrale nucléaire du Bugey, près du hameau de Marcilleux (commune de St Vulbas), afin de demander l’arrêt du nucléaire, ainsi que la fermeture totale et définitive de ce site.

Lacher de ballon centrale nucléaire Bugey 15 octobre 2011A cette occasion, nous avions décidé d’un lâcher de ballons (munis d’une carte réponse), symbolisant une dissémination de particules radio-actives, générée par un accident d’origine nucléaire. Cette action ne se voulait aucunement exhaustive, et ne prétendait pas à une quelconque démonstration scientifique, la taille des ballons n’étant pas représentative des rejets aériens radioactifs. Elle se voulait pédagogique, dans le cadre d’une sensibilisation des populations à ce risque qui ne connaît ni les distances, ni les frontières (se souvenir du nuage de Tchernobyl !).

Il nous paraît cependant nécessaire et intéressant de vous communiquer la carte des retours qui nous ont été adressés (de l’ordre de 5%), et qui illustrent l’imprévisibilité d’une contamination radio-active, s’étendant  bien au-delà du périmètre des 10 kms, prévus par les Plans Particuliers d’Intervention (PPI).

 Au « Top » donné pour le lâcher, l’ensemble des manifestants a pû constater que les 330  ballons prenaient une direction plein Nord, alors que vous constaterez que nombre d’entre-eux, ont été retrouvés au sud-est ! Nous pensons qu’ayant, sans doute, procédé trop tôt à leur gonflage, nombre de ces ballons ont perdu de leur volatilité, et ont rapidement atterri dans les communes plus ou moins riveraines, au nord de la centrale (région de Lagnieu/Ambérieu), alors que les plus volatiles semblent avoir été emportés par des courants d’altitude, vers le sud-est, soit une direction diamètralement opposée (nord-Isère/Ardèche).

Voici la liste des communes où ont été retrouvés ces ballons, entre le 15 et le 16 octobre 2011 :

Au nord :Carte ballon centrale nucléaire bugey_st vulbas_stop bugey_15octobre2011

– POSAFOL -01- (près de Lagnieu)
– VAUX EN BUGEY -01- (près de Lagnieu)
– LEYMENT -01- (près de Lagnieu)

– Ste JULIE -01- (près de Chazey s/Ain)
– St JEAN LE VIEUX -01- (près d’Ambronnay)
– HAUTECOURT -01- (dans le Revermont, entre Bourg et Nantua)
– LA BALME LES GROTTES -38-

Au sud/sud-ouest :

– LOYETTES -01-
– St LAURENT DE MURE -69-
– LUZINAY -38- (nord-est de Vienne)
– VALENCIN -38-    »       »     »      »
– St ROMAIN EN GAL -38- (Vienne)
– St JACQUES D’ATTICIEUX -07- (nord d’Annonay)
– LE CHAMBON S/LIGNON -43- (est d’Yssingeaux) trouvé le 17/10
– COUCOURON -07- (nord de Langogne/sud du Puy en Velay)

Au sud-est :

– Carros -06- (près de Nice)

Téléchargez la carte complète

Nous pensons que ces informations doivent être portées à la connaissance des différents organes de presse, qui devraient se faire l’écho de l’exposition des populations, aux conséquences sanitaires et économiques d’un accident d’origine nucléaire, parfaitement illustrées par le premier et triste anniversaire de la catastrophe de Fukushima!!!

Par ailleurs, et pour terminer, nous tenons à votre disposition un dossier de presse très complet (30 pages), que les adhérents de notre collectif ont longuement développé et argumenté, sur « Le site nucléaire du Bugey : un danger permanent !« . Dossier que vous pouvez télécharger dans la rubrique dossiers de presse.

Nous restons donc à votre disposition pour les compléments d’information que vous souhaiteriez obtenir sur l’un ou l’autre de ces documents (le dossier de presse nécessiterait une longue présentation).

Vous remerciant de votre attention,

Avec nos sincères salutations

Pour le collectif STOP BUGEY :

 Alain CUNY
(06.27.01.51.14)

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/communiques-de-presse/site-nucleaire-bugey-danger-permanent/

Chaîne humaine contre le nucléaire 11 mars 2012

Dimanche 11 mars 2012 : une mobilisation historique pour la sortie du nucléaire !

Ce dimanche 11 mars 2012, un an jour pour jour après le début de la catastrophe de Fukushima, plus de 60 000 personnes ont déferlé dans la vallée du Rhône, de Lyon à Avignon, en formant une gigantesque chaîne humaine.

Simples citoyens et militants de longue date venus de toute la France, riverains des centrales et habitants des régions voisines, se sont ainsi donné la main sur 230 km, au cœur de la zone la plus nucléarisée d’Europe, soit la distance séparant Fukushima de Tokyo. Unis, ils se sont retrouvés pour témoigner leur solidarité avec le peuple japonais et exprimer leur volonté de reprendre en main la politique énergétique française, pour sortir enfin du nucléaire.

60 000 personnes unies pour dire : Sortir du nucléaire, c’est possible !

Source : http://chainehumaine.org/

SDN Bugey s’était réunis sur le le point de jonction de FEYZIN (69). Nous étions alors 400 citoyens se tenant la main pour dire STOP AU NUCLEAIRE, STOP A BUGEY !

Ci-dessous les photos de Joël Guerry

 


60 000 personnes ont arpenté dimanche la vallée du Rhône en formant une gigantesque chaîne humaine contre le nucléaire.

Le 11 mars 2012, un an jour pour jour après le début de la catastrophe de Fukushima, des milliers de citoyens se sont donnés la main sur 230 km (soit la distance séparant Fukushima de Tokyo), de Lyon à Avignon. Avec ses 14 réacteurs, la vallée du Rhône est la région la plus nucléarisée d’Europe. Venus de France, d’Allemagne, de Suisse ou de Belgique, tous sont venus témoigner de leur solidarité avec le peuple japonais.

Cette chaîne humaine a démontré que « la sortie du nucléaire est une aspiration forte partagée par la majorité des citoyens français », indique dans un communiqué le réseau Sortir du Nucléaire, co-organisateur de l’action. D’autres chaînes ont eu lieu au même moment, notamment à Bayonne, Bordeaux, Saint-Malo et Rennes. Près de 50 000 personnes ont aussi manifesté en Allemagne selon les organisateurs.

Parmi les manifestants se trouvaient deux candidats à l’élection présidentielle, Philippe Poutou (NPA) et Eva Joly (EELV). À quelques semaines des élections, l’écologie est la grande absente des débats malgré les défis qui attendent les générations futures.

Sophie Chapelle

Source : http://www.bastamag.net/article2197.html


Revue de presse complète ici

Extrait Chaine Humaine Lyon-Avignon 11 mars2012

 


De Lyon à Avignon, ils étaient 60 000 à dire non au nucléaire

Publié le lundi 12 mars 2012 à 08H34

Sans doute la plus grande chaîne humaine qu’on n’ait jamais connue en France.

Chaine humaine Lyon avignon 11 mars 2012

Les antinucléaires ont joué le jeu : gilet jaune sur le dos, main dans la main ou reliés par un maillon en tissu (vendu 2 € par RSN). Le maillon Piolenc (ici) a constitué avec Orange une chaîne de 7 km.

Photo A.E.

Sans doute la plus grande chaîne humaine qu’on n’ait jamais connue en France. Hier, 60 000 antinucléaires – d’après le Réseau sortir nucléaire – dont 700 bénévoles postés sur les 61 points de ralliements, ont marché main dans la main sur l’axe Avignon-Lyon -le plus nucléarisé d’Europe- pour réclamer une nouvelle fois le retrait immédiat du nucléaire, et en priorité l’arrêt des centrales qui ont plus de 30 ans.

19000 en Vaucluse
Au départ d’Avignon, 1500 participants étaient comptés. En fin de journée, le coordinateur national RSN, Jocelyn Peyret, annonçait 19 000 participants sur le Vaucluse, entre Avignon et Lapalud. À 13h30, seniors, étudiants, amoureux et familles ont joué le jeu du gilet jaune, certains du slogan ou du déguisement. Jean-Pierre Cervantès, candidat Europe écologie-Les Verts aux cantonales en 2011 et organisateur du tronçon Avignon-Bollène, a donné les dernières consignes et les dernières informations qu’il tenait du conseiller général EELV, Olivier Florens, en déplacement à Fukushima, avant de lancer la marche.

« Olivier Florens m’a parlé de suicides, d’improvisation totale, de gymnases qui servent d’abris et de gens démunis, dépassés (…). Ici, notre gouvernement ne prend pas la mesure de l’urgence, dit-il au micro. Le nucléaire, c’est l’énergie du passé, une énergie mortifère, une énorme folie. » Le coordinateur parle de « chaîne symbole ». Celle qui « libère du nucléaire », « un câble humain qui fait passer l’énergie d’un monde radieux et pas irradié ». Après la minute de silence en hommage aux victimes de la catastrophe de Fukushima il y a un an, la chaîne s’anime.

Les manifestants ne veulent plus du « triangle de la mort » (Tricastin-Marcoule-Cadarache), crient non à « Iter, le fiasco scientifique et financier », rappellent le sort de « l’Afrique, la grande oubliée du débat », et exigent « l’arrêt immédiat du nucléaire, pas dans 10 ans ». À 16h30, les maillons entre Avignon, Le Pontet et Sorgues se rejoignent. L’opération s’achève. Au Pontet, les « anti » ont fêté ça à coups de trompette et de cris de joie.

« On nous a pris pour des fous quand on a parlé de cette chaîne. C’est la 7e sur Avignon –la 1ère avait réuni 150 personnes place de l’Horloge à Avignon en juin 2011– , on ne peut être que content et ému ». Tout s’est bien déroulé, en musique parfois, en chants aussi. Ou dans le silence. Comme à Courthézon où le maillon a dû sauter… La cave le Cellier des Princes a refusé de prêter son parking au mouvement pacifique… « Pas grave, dira M. Cervantès, on a réussi… Et il y aura encore d’autres dates. »

Virginie Batailler

Source : http://www.laprovence.com/article/a-la-une/de-lyon-a-avignon-ils-etaient-60-000-a-dire-non-au-nucleaire


 

 

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/chaine-humaine-contre-nucleaire-feyzin-sdnbugey-11mars2012/

Festival du Film Vert 2012

Du 9 au 18 mars dans 22 villes de Suisse romande et France

Ferney-Voltaire est le premier site  français à rejoindre le Festival du Film Vert en 2012.

Ferney-Voltaire est le premier site français à rejoindre le Festival du Film Vert en 2012 Les buts du festival

Présenter des films peu connus sur des sujets écologiques actuels

L’idée de ce festival est venue d’un double constat. Premièrement, de par sa nature, le cinéma est un média très efficace pour présenter des problèmes complexes, en particulier dans le domaine de l’écologie. Deuxièmement, il existe de nombreux documentaires d’excellente qualité qui ne sont que très peu diffusés : il est difficile d’obtenir une projection en salle pour ce genre de films, les télévisions préfèrent leurs propres productions et le public ne s’en procure pas volontiers en DVD.

Des sujets moins médiatisés

Dans les médias, les grands thèmes environnementaux sont désormais à l’ordre du jour:  journaux, radios et télévisions mentionnent à tout bout de champ le réchauffement climatique, les énergies ou les OGM. On ne peut que s’en féliciter, mais d’une part ces questions méritent d’être approfondies et d’autre part il existe de nombreux autres sujets qui ne doivent pas être oubliés, tels l’agro-alimentaire, la privatisation de l’eau, les matières premières nécessaires à l’énergie nucléaire, la biodiversité menacée etc.

Voici la liste des films sélectionnés pour la programmation 2012 du Festival du Film Vert.

Le film commun à tous les sites du Festival est Dirt. C’est le coup de coeur du comité de sélection.
Dirt fait partie de la liste de 6 nominés, qui sont en compétition pour le prix Tournesol du Documentaire Vert 2012.Et, tous les films présentés sont en sélection pour le Prix GreenPeace Suisse 2012.

Tous les films 2012

http://www.festivaldufilmvert.ch/

 

Extraits

  • Chercher le courant

Film documentaire – en 1ère suisse
Chercher le courant – Réalisateur Nicolas Boisclair & Alexis de Geldhere (2010, Canada, 85mn)chercher le courant
Age légal: 10 ans / Age conseillé: 12 ans

Nicolas Boisclair et Alexis de Gheldere parcourent en canot les 500 km de la rivière Romaine avant la construction de 4 barrages hydroélectriques par Hydro-Québec. En parallèle, accompagnés de Roy Dupuis, ils explorent les différentes énergies renouvelables et leur rentabilité en interviewant des experts à travers le Québec

 

  • Into eternity

Réalisateur Michael Madsen (2011, Danemark, 67mn)
Prix: Grand Prix Vision du Réel, Prix du public au festival CPH:DOX Festival Kopenhagen, le Green Screen Award au festival IDFA Amsterdam Documentary Film Festival…
Age légal: 16 ans / Age conseillé: 16 ans

Le chantier d’un sanctuaire conçu pour durer cent mille ans. Creusée dans le nord de la Finlande, à Onkalo, cette gigantesque grotte Into eternityabritera des déchets nucléaires. S’adressant aux générations futures, ce documentaire montre ces travaux gigantesques – cinq kilomètres de galeries plongeant 500 mètres sous terre – et pose la problématique de l’élimination des déchets radioactifs sous l’angle de la temporalité. Impliquant une responsabilité millénaire, celle-ci nous oblige à adopter une autre échelle de durée.

 

  • Mind Bomb

Réalisateur Christophe Montaucieux (2011, France, 55mn)
Age légal: 12 ans / Age conseillé: 14 ans

Il s’agit de montrer à ceux qui ne veulent pas les voir les injustices faites à l’environnement. Cette bombe non-violente influence le regard que nous portons sur la Mind bombdestruction de la planète. Elle nous pousse à ne plus être seulement observateur. Elle nous incite à agir et devenir acteur du changement.

  • Severn

Réalisateur Jean-Paul Jaud (2010, France, 120mn)
Age légal: 10 ans / Age conseillé: 12 ans

En 1992, au Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, Severn Cullis-Suzuki, une enfant de 12 ans interpellait les dirigeants du monde entier sur la situation Severnhumanitaire et écologique de la planète. En 2009, Severn est une jeune femme de 29 ans qui s’apprête à donner naissance à son premier enfant. Ce long-métrage documentaire propose une mise en regard du discours de Severn en 1992 avec la vision qu’elle porte sur le monde en 2009. Que s’est-il passé depuis 18 ans ? Quels sont les engagements environnementaux qui ont été tenus ? A quelles urgences et nouveaux défis le monde doit-il faire face.

BA du documentaire «Severn, la voix de nos… par LibeOrleans

é menacée, etc.

  • Tchernobyl – an XXV, et après ?

Réalisateur Raphaël van Singer (2011, Suisse, 22mn)
Age légal: 10 ans / Age conseillé: 12 ans

26 avril 2011. Une dizaine de parlementaire se sont rendent en Ukraine afin d’assister aux commémorations des 25 ans de la catastrophe de Tchernobyl. Suite à Tchernobyl - an XXV, et après?la catastrophe de Fukushima cette visite a pris une dimension inattendue, le problème nucléaire est de retour au cœur du débat politique suisse. Coup de tonnerre quelques semaines plus tard, le Conseil Fédéral annonce que la Suisse va sortir du nucléaire en 2034!
 

Tchernobyl an 25, et après? from astrophule prod. on Vimeo.

 

  • Tipping point, ocean acidification

Réalisateurs Laurence Jourdan, Nicolas Koutsikas (2010, France, 52mn)
Age légal: 10 ans / Age conseillé: 12 ans

Les émissions de CO2 dans l’atmosphère ne contribuent pas seulement au réchauffement climatique. Les océans aussi sont touchés, puisqu’ils absorbent Tipping point, ocean acidificationd’énormes quantités de ce gaz, ce qui modifie leur composition chimique et porte gravement atteinte à leur environnement. Grâce à de magnifiques images sous-marines et à une approche scientifique méticuleuse, ce film sensibilise les téléspectateurs aux problèmes causés par ce phénomène relativement nouveau et propose un certain nombre de solutions, avant qu’il ne soit trop tard.

 

 

 

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/festival-film-vert-2012/

Centrale gaz : le projet se confirme à St-Vulbas

Le projet d’une centrale à gaz sur le Parc industriel de la plaine de l’Ain poursuit son chemin, mais prend du retard. Un report de quelques mois est déjà annoncé. L’enquête publique est ouverte encore jusqu’au 14 mars inclus et vise à recueillir toutes les interrogations des citoyens.

Centrale gaz st vulbas

Après l’étude de faisabilité et l’obtention des autorisations, le projet d’implantation d’une centrale à gaz à Saint-Vulbas, est donc entré dans sa deuxième phase : celle de l’enquête publique, avant sa construction et son démarrage initialement prévu courant 2013.

L’enquête publique, actuellement en cours, organisée et supervisée par un commissaire enquêteur invite tous les villibadois et autres citoyens à venir consulter les documents décrivant le projet en mairie, et faire part de leurs remarques, auxquelles « Statkraft », société norvégienne d’exploitation, doit apporter une réponse.

Ce chantier, qui s’élève à hauteur de 500 millions d’euros d’investissements, devrait employer 600 personnes pendant toute la durée de sa construction prévue sur 3 ans, et à terme, entre 40 et 50 emplois seront créés sur place. L’activité nécessitera également l’intervention de personnel extérieur (sous-traitants, bureaux d’études et d’ingénierie, services divers) et devrait avoir des répercussions sur l’activité locale régionale. Il est difficile d’estimer cependant le nombre d’emplois indirects que générera cette centrale à gaz.

Bien que les recrutements n’aient pas encore débuté, la direction de la société Statkraft explique gérer pour l’instant, d’avantage de demandes d’emploi, que de questions relatives à l’environnement ou à la sécurité, tels que les possibles rejets toxiques sur les habitants de la région.

“On ne fait pas de centrales à gaz sans rejeter un minimum de CO2”, précise Catherine Hertog, directrice de la communication de la société Statkraft, “mais c’est extrêmement peu au regard des anciennes centrales à charbon”.

Des propos appuyés par Francis Meunier, professeur au CNAM, spécialiste en énergétique et auteur de plusieurs ouvrages sur l’énergie et l’effet de serre, lequel avait déjà réagi à l’implantation d’une centrale gaz dans le Finistère.

“Dans l’ère actuelle de transition énergétique post Fukushima, vers une production électrique décarbonée, paradoxalement, la production électrique à partir de centrales au gaz à cycle combiné fait sens. Et pourtant, une centrale au gaz produit du CO2.

Et le spécialiste d’ajouter que les cycles thermodynamiques des nouvelles centrales gaz sont à la pointe de la technologie :

“Aujourd’hui, ces cycles constituent de véritables bijoux technologiques présentant les meilleurs rendements tant énergétiques qu’économiques. Par comparaison, les centrales nucléaires constituent des technologies ringardes cantonnées au cycle des turbines à vapeur, et incapables, pour des raisons de sécurité, de combiner la technologie haute température de la turbine à gaz. Le rendement d’une centrale à cycle combiné au gaz est supérieur à 50 % contre seulement 34 % pour le nucléaire et moins de 30 % pour une centrale obsolète au charbon largement utilisée comme centrale d’appoint en France en hiver. De plus, le charbon émet près de deux fois plus de CO2 que le gaz naturel. Résultat, des centrales au gaz à cycle combiné produisent trois fois moins de CO2 que des centrales obsolètes au charbon ! D’un point de vue écologique, il n’y a pas photo. Les partisans du nucléaire objectent que le nucléaire émet moins de CO2 que le gaz, sauf que le manque de flexibilité du nucléaire l’empêche de répondre aux pics de consommation, ce qui est un sujet tabou, et pourtant essentiel, dans les débats actuels…
Enfin, le coût d’investissement d’une centrale au gaz à cycle combiné est inférieur à celui d’une centrale nucléaire, mais surtout il faut noter que sa rentabilité économique est beaucoup plus élevée…”

De son côté, le Comité de vigilance de la plaine de l’Ain demeure attentif au suivi du dossier. Son président, René Pampouille, invité en Norvège pour visiter les installations d’une centrale équivalente, se dit confiant et rassuré, tout en regrettant que ce projet n’ait pas abouti aux mains d’EDF, qui selon lui, “avait toutes les compétences pour le mener à bien”.

Une chose est sûre, la centrale gaz pourrait répondre à une demande forte en matière de production d’énergie. La consommation d’énergie électrique a été multipliée par 10 entre 1973 et 2008. En outre, depuis une dizaine d’années les pics de consommation sont de plus en plus élevés et fréquents, provoquant parfois des délestages dans certaines régions. D’ici 2020, En Rhône-Alpes, une augmentation de 0,6 % par an de la consommation d’énergie est attendue…

Source : http://www.bugey-cotiere.fr/article.php?news=1474


Cycle combiné à gaz de la plaine de l’Ain

Le projet de centrale à cycle combiné à gaz dans la Plaine de l’Ain, d’une envergure de 1200 MW pour environ 500m€ d’investissement.
Il propose une solution au risque de pénurie qui existe aujourd’hui sur le marché français de l’électricité en raison de l’augmentation régulière de la consommation et de la fermeture progressive jusqu’en 2015 des centrales à charbon fortement émettrices de dioxyde de carbone en application de la directive 2001/80/CE – Grandes Installations de Combustion (GIC).

Animation sur le fonctionnement d’une centrale à gaz


Statkraft veut implanter une centrale à gaz à Saint-Vulbas (01)

Le groupe énergétique norvégien Statkraft (siège France à Lyon), qui figure parmi les premiers producteurs d′énergie renouvelable en Europe, projette de créer une centrale à gaz qui produirait de l′électricité via des turbines. La structure verrait le jour sur un terrain de 13ha et pourrait être raccordée à la canalisation de gaz qui relie Paris à Marseille par un piquage, au niveau de la commune de La Boisse sur la Côtière. ′Le tracé est à l′étude et fera l′objet d′une enquête publique en 2011′. Après un chantier qui mobilisera jusqu′à 500 ouvriers, la centrale pourrait ouvrir ses portes fin 2014. Elle générerait 25 emplois locaux et emploierait jusqu′à 50 personnes. Statkraft compte 3.400 salariés dans une vingtaine de pays et a réalisé 3,1Mds� de CA en 2008. (www.statkraft.com )
Publié le 13/07/2010 —

Source : http://www.firsteco.fr/article.php?id=1148


Halte au développement anarchique des Centrales thermiques au gaz en France

Une étude de René MOMPER démontre, chiffres à l’appui, que la maitrise s’impose
Les projets d’installation de centrales thermiques au gaz se multiplient dans l’hexagone, c’est une très mauvaise nouvelle pour le climat ! Ces centrales sont appelées Cycle Combiné Gaz (C.C.G.). L’actualité énergétique en France, cet hiver, était surtout braquée sur l’importation d’électricité du fait de l’arrêt de nombreuses tranches de centrales nucléaires. Il faut pourtant s’intéresser à un autre phénomène qui se prépare tout en douceur. La construction et les projets de C.C.G. et leurs conséquences.

Avis défavorable pour la centrale à gaz d’Hambach

Un avis défavorable a été émis sur la future implantation par Direct Energie d’une centrale à cycle combiné gaz à Hambach, en Moselle.

Les opposants au projet critique tout particulièrement l’absence de cogénération pour ce type d’installation et dénonce un surdimensionnement de la centrale (900 MW) par rapport aux besoins de la région. Ils s’alarment également sur la destruction de l’environnement et sur la pollution induite pouvant potentiellement provoquer des maladies chroniques (allergies, asthmes, bronchites) voire mortelles (cancers).


Centrale à gaz en Bretagne : plus de 1 000 personnes manifestent à Landivisiau

Plus d’un millier d’opposants à un projet de centrale électrique au gaz ont manifesté dans le calme samedi 3 mars 2012 à Landivisiau (Finistère), trois jours après l’annonce du choix de ce site par le ministère de l’Industrie, ont constaté des journalistes de l’AFP.

centrale gaz bretagne« Non à la centrale ici ou ailleurs », ont scandé les manifestants, 1 000 selon la gendarmerie, 1 500 selon le collectif d’associations Gaspare, avant d’entamer une marche en direction du site de 10 ha retenu pour la construction de la centrale.
La manifestation a notamment réuni des militants écologistes et de gauche, mais aussi des élus comme Alain Somme, conseil municipal Modem du village voisin de Plougonvest.

« C’est un projet inepte, coûteux, polluant et qui va sacrifier des terres agricoles », a dénoncé Gaëlle Rolland-Chapelain, candidate Europe écologie-Les Verts aux législatives dans la circonscription.

« Gaspare ne s’arrêtera pas. Il y a une réelle dynamique. Nous ferons plier le gouvernement », a assuré à l’AFP la porte-parole du collectif Christine Bertho.

Mise en service 1er octobre 2016 – Mercredi 29 février, le ministre de l’Industrie Eric Besson a annoncé avoir retenu le site de Landivisiau et le consortium Siemens-Direct Energie pour la construction d’une nouvelle centrale à cycle combiné au gaz pour soutenir l’alimentation électrique en Bretagne.
Siemens et Direct Energie, qui étaient en concurrence avec des projets d’EDF et d’Enel, doivent construire à Landivisiau une centrale de 422 mégawatts, qui devrait être mise en service d’ici le 1er octobre 2016.

L’appel d’offres pour cette nouvelle centrale dans la pointe de la Bretagne, véritable serpent de mer depuis l’abandon du projet de construction d’une centrale nucléaire à Plogoff (Finistère) en 1981, avait été lancé en juin 2011.

La Bretagne ne produit que 8 % de l’électricité qu’elle consomme et est régulièrement menacée d’un risque de black-out en hiver, lié notamment à l’usage du chauffage électrique.
Les opposants à la centrale préconisent des investissements dans les économies d’énergie et d’autres modes de chauffage.


Source: http://www.lagazettedescommunes.com/103638/centrale-a-gaz-en-bretagne-plus-de-1-000-personnes-manifestent-a-landivisiau/

Autre source sur la centrale gaz en Bretagne: http://www.letelegramme.com/local/finistere-nord/morlaix/landivisiau/landivisiau/landivisiau-29-un-bon-millier-de-manifestants-contre-la-centrale-au-gaz-03-03-2012-1620754.php

 

Avant de prendre position, SDN Bugey souhaite recueillir plus d’informations afin de bien analyser la situation et le projet de centrale à gaz à St Vulbas dans l’Ain.

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/centrale-gaz-projet-stvulbas/

Fukushima,1 an après

11 mar 2012, triste anniversaire de la catastrophe nucléaire de Fukushima

Retrouvez quelques articles glanés sur différents sites qui traite du sujet :

Retour vers tous les articles du menu « FUKUSHIMA, 1 an après »

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/fukushima1-an-apres/

La série “Récits de Fukushima”

« Crêperie Bretonne », c’est écrit sur la devanture de ce petit établissement à Sasazuka, un quartier de Tokyo calme et résidentiel.

Récits de FukushimaDavid est Breton. Avec sa femme Eiko, cela fait 5 ans qu’ils travaillent dur pour développer leur affaire. Et ça commençait à bien marcher. Mais ils ont pris une décision très lourde : partir du Japon.

Leur fille Yuna a quatre ans. Eiko et David ne veulent pas jouer à la roulette russe. Si le problème n’était que la radiation, cela serait encore gérable. Tokyo n’est pas Fukushima. Certes certains quartiers sont contaminés, mais la plupart sont sains. Ce qui les a vraiment décidé à tout abandonner c’est surtout la façon dont le gouvernement gère la situation.

Les produits alimentaires sont mal tracés. On parle de répartir de façon « équitable » les déchets de la centrale et des travaux de décontamination un peu partout au Japon, y compris dans la baie de Tokyo. Le pays ne semble pas avoir compris que la cinquantaine d’autres réacteurs sont autant de dangers potentiels.

En 2007, suite à un tremblement de terre, la centrale de Kashiwazaki-Kariwa avait déjà fait trembler le Japon. Des fuites importantes de liquide radioactif avaient polluées la mer. Eiko m’a fort éclairé sur le « politiquement correct » au Japon. Il est si difficile dans cette culture d’exprimer des opinons qui vont à l’encontre de celle qui domine. On passe alors très vite pour un traître ou un rebelle. Peut-être cet accident est-il l’occasion pour les Japonais de prendre conscience que chacun se forge son destin, que chacun doit marquer l’Histoire de sa petite pierre en cherchant à élaborer son propre rapport au monde, mais cela ne vaut-il pas également pour nous.

Retrouver tous les récits de Fukushima diffusés sur ARTE.TV : http://fukushima.arte.tv/files/la_grande_question.jpg


Le réalisateur, Alain de Halleux

Petit manuel pour voyager
au Japon contaminé.

Shintaro, mon assistant japonais et moi avons pris 2 mois pour préparer ce voyage. On n’entre pas si facilement dans la maison d’un Japonais. Très affable et respectueux de l’autre, il ne dévoile pas facilement ses secrets. Au Japon, il y a deux mots qui résument très bien la chose. Honne et Tatemae, l’apparence et la vérité intérieure. Ce qu’on dit et ce qu’on pense. Et l’un ne correspond pas nécessairement à l’autre. Autre difficulté rencontrée lors de cette préparation : le Japonais ne fait confiance à quelqu’un qu’à partir du moment où il l’a rencontré. Ainsi, par exemple, pour réussir à obtenir un rendez-vous avec Nakate-san, il nous a fallu écrire une dizaine de mails et donner de multiples coups de téléphones non seulement à Nakate lui-même, mais aussi à des connaissances. Lorsque j’ai fini par le rencontrer en personne, il m’a avoué : « Alan-san, je m’étais fait de vous l’image de quelqu’un de très compliqué ! ». J’ai éclaté de rire car j’avais vécu la même expérience dans l’autre sens.
Un Japonais n’exprimera jamais que l’opinion ambiante. Il est né politiquement correct, si l’on veut. Il existe d’ailleurs une expression Kokyu rumi : lire ce qui est dans l’air. La langue se prête bien à cet exercice périlleux qui consiste à ne jamais contredire ou choquer qui que ce soit. La structure de la phrase est telle que le verbe arrive à la fin ainsi que la négation ou l’interrogation éventuelle. De plus, le Japonais possède une multitude de petits mots qui lui permettent de temporiser ou de diluer sa phrase. Ainsi, tout en parlant, il peut jauger les réactions de son interlocuteur et modifier au dernier moment le sens de son propos. Imaginons que je veuille proposer un verre de bière à mon invité, mais je ne suis pas sûr qu’il en boive. Je pourrais le vexer en sous-entendant qu’il aime ça. Mais peut-être justement n’attend-il que ça, que je lui demande justement s’il aime la bière. Comment lui proposer dès lors de boire avec moi ? En Japonais, c’est très simple. Je vais dire un truc du genre : « Vous…et bien…un verre de bière…n’est-ce pas…vous boirez… » En fonction de la mimique de mon invité, je pourrais d’une syllabe dire : « N’est-ce pas » ou « Sûrement pas ! ». Les Japonais sont donc passés maîtres dans l’art du sous-entendu et de son décryptage. Ils ont développé une intuition qui leur permet d’évaluer au plus vite l’autre. Je me souviens qu’au début de notre travail, j’avais demandé à Shintaro d’envoyer un mail de 3 lignes à Nakate pour lui proposer un rendez-vous téléphonique. Si j’ai pris 15 minutes pour écrire ce mail en anglais, c’est beaucoup. Nous sommes lundi matin. Shintaro est censé traduire ce mail et l’envoyer. Mardi matin, je lui demande s’il a des nouvelles de Nakate, si celui-ci a répondu à notre mail. Shintaro me dit qu’il ne l’a pas encore traduit. Je suis un peu ennuyé. Je me demande si Shintaro a oublié ce travail. Il me rassure. Il travaille à la traduction, mais celle-ci n’est pas encore terminée. Je lui rappelle qu’il est urgent d’entrer en contact avec Nakate. Shintaro, se vexe. Il le sait très bien. C’est pour ça qu’il prend le temps de bien traduire mon mail.
Mercredi matin, je réitère ma demande. Shintaro me rassure. Il a traduit le mail. Enfin, me dis-je, il n’est pas trop tôt ! Mais, poursuit-il, il attend le retour d’un de ses amis qui est occupé à le corriger. Quoi ?! Et quand aurons-nous cette fameuse correction ? Mercredi soir ?
Bref, le mail que j’avais écris le lundi a fini par partir jeudi. Inutile de dire qu’à ce rythme, il nous était impossible de trouver des familles qui accepteraient de nous rencontrer et d’organiser tous les rendez-vous. Je me suis fâché. Shintaro aussi ! Je ne comprenais pas encore l’importance de la première impression que l’on laisse sur un japonais. Elle est déterminante. On n’effacera jamais cette image-là, d’où l’importance de prêter attention à ne faire aucune erreur au début d’une relation.

Au bout de deux mois de travail intensif, l’agenda était en place. Départ pour le Japon. A peine arrivé à Narita, surprise ! La première chose qu’un fumeur fait après 12 heures d’avion, c’est d’aller fumer une cigarette à l’entrée de l’aéroport. Je fume depuis à peine dix secondes lorsque quatre Japonais se tournent vers moi et m’indiquent gentiment du regard une espèce d’aquarium planté sur le trottoir. C’est là que je dois aller fumer. Je me dis que cette situation ne vaut que pour l’aéroport et que dans la ville, comme partout au monde, rien ne m’empêchera de fumer dans la rue. J’arrive au centre de Tokyo. Pas un mégot par terre et pas un fumeur. Je suis pris d’angoisse. Soudain, au coin d’une rue, un « Smoker corner ». Une dizaine de personnes sont rassemblées autour d’un cendrier. L’espoir revient. Ainsi tous les deux ou trois carrefours, les autorités ont-elles installés de petites îles de survie pour fumeur. Arrive l’heure de dîner. J’entre dans un restaurant. Et là, surprise, l’atmosphère est bleue. Tout le monde fume à table en mangeant. Le monde à l’envers. Je raconte cette anecdote pour faire comprendre que les codes sont ici assez radicalement différents des nôtres. Certains en ont déduit que les Japonais sont si différents de nous qu’il est difficile d’entrer en communication avec eux. Pour ma part, j’ai vu des êtres humains, mes frères. J’ai eu d’autant moins de difficultés à créer une relation avec eux que je me suis présenter exactement tel que j’étais. Cela dit, au fur et à mesure du voyage, je m’amusais à adopter les coutumes locales, ce qui est fortement apprécié.

A Tokyo, j’ai habité chez David et Eiko qui tiennent la crêperie bretonne. Pas trop dépaysant donc. Ça me laisse le temps d’absorber mon décalage horaire. Eiko a habité en France et en Belgique. Enfin, c’est ce que je crois lorsque j’arrive chez eux. Car à peine les bagages déposées, je fonce chez David et Royoko, un couple américano-japonais. J’y tourne mes premières interviews. Je rentre à la crêperie. Je suis à l’ouest. David a fini son service et nous rentrons à son appartement. Nous buvons une bière. Je m’endors presque, mais David me dit d’attendre Eiko. Elle a tant de choses à dire. J’hésite, mais David insiste. Eiko finit par arriver vers 1H30 du matin. Cela fait déjà 30 heures que je n’ai pas dormi. Mais la conversation est si passionnante que je finis par prendre ma caméra et filmer. Quand enfin je m’écroule sur mon futon, c’est déjà l’aube.

Ensuite, j’ai déménagé à Fukushima City chez Isao, un retraité célibataire de 61 ans. C’est un ancien ingénieur en aéronautique. Il s’est fait construire une maison somptueuse dans la campagne pas loin de la ville. Je n’ai jamais vu une maison comme ça. Elle parle : « Votre bain est prêt ! ». « Bonjour ! »…même les toilettes sont électroniques. Comme le mode d’emploi décrit sur la chasse d’eau est en Japonais, impossible de la programmer. Je m’assieds à tout hasard sur la planche, en optant pour un style finalement extrêmement classique. La planche est chaude, sursaut de surprise. Il paraît que si le Japon supprimait toutes les toilettes électroniques, il pourrait supprimer 2 réacteurs nucléaires. Je ne sais si c’est vrai, mais je suis sûr que le simple fait de pisser au Japon coûte un pont en électricité…
Isao est un spécialiste de karaoké. Il a bien évidemment une installation dernier cri. De temps en temps le soir, nous buvons une bière avec lui et Rie et nous chantons. Je me sens chez moi. Isao est formidable. Il nous emmène avec sa voiture un peu partout. Il nous fait à manger. Et comme c’est un grand mangeur, je déborde de sushi, de soupe au bœuf et de pâtes. Si les deux trois premiers jours à Tokyo, j’ai fait très attention à la provenance de la nourriture, je dois bien avouer que j’ai vite baissé la garde. On comprend dès lors l’attitude de la population de Fukushima après un an…la radioactivité est non seulement invisible, mais elle a aussi la faculté de nous rendre amnésique.

Par Alain de Halleux, réalisateur


Source: http://fukushima.arte.tv/#!/4883

 

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/serie-arte-recits-de-fukushima/

Occupy ! Kasumigaseki : dans le campement des anti-nucléaire

Devant le ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, un vieil homme entre dans une tente. Il a une barbe blanche très touffue et un gros anorak rouge.

Mitsuro Sudo (Alissa Descotes-Toyosaki)En ce matin de janvier à Tokyo, le carrefour de Kasumigaseki est rempli de fonctionnaires qui se hâtent vers les bureaux. « Certains d'entre eux entrent parfois dans notre tente pour nous dire “Courage ! ” avant de regagner leur poste », sourit le vieil homme.

Depuis 124 jours, Mitsuro Sudo, surnommé « Kuma », participe aux sit-in devant les haut lieux du gouvernement japonais pour protester contre la politique menée après Fukushima, accusant le pouvoir de :

  • non-assistance à personne en danger,
  • reconstruction économique dans des zones hautement irradiées,
  • exporter le nucléaire ailleurs en Asie.

« A la fin de l'année, le gouvernement a décrété que la situation à la centrale de Fukushima-Daiichi était sous contrôle. Mais le 1er janvier, il y a eu un séisme de magnitude 7 au large de Fukushima qui a provoqué des dégâts sur le réacteur numéro 4. La nature est vraiment remarquable ! »

Le 2 janvier, l'opérateur Tepco avait annoncé que le niveau d'eau de la piscine de refroidissement du réacteur numéro 4 (où est stocké le combustible usé), avait baissé brusquement, ce que rapporte le Nikkansports.

Kuma se frotte les mains les unes contre les autres pour se réchauffer. Il fait presque 0°C dans la tente comme à l'extérieur. « On attend le passage de l'électricien pour mettre le chauffage », plaisante Etsuji Shimada. Ce quinquagénaire a été chargé de planter la première tente le 11 septembre

« Nous avons choisi ce jour symbolique pour le monde entier et débarqué tout le matériel et la nourriture devant le ministère. Une quinzaine d'agents de sécurité sont arrivés et ont crié : “Qu'est ce que c'est que ce cirque ! ” »

Monsieur Shimada rit encore au souvenir de ce premier jour de sit-in :

« Pendant que je débattais avec la police sur notre droit à occuper ces lieux, mes camarades ont monté la tente en sept minutes ! »

Activiste antinucléaire de longue date, Shimada se félicite de cette initiative qui a permis de réunir et coordonner des actions au niveau de Tokyo.

« Nous avons monté une deuxième tente en novembre pour accueillir des femmes de Fukushima. »

Les femmes peuvent aussi changer l'avenir

La tente voisine est occupée par plusieurs femmes assises sous un « kotatsu », une table chauffante. « Depuis le 1er décembre, nous soutenons l'action “dix mois dix jours” » dit Yukiko Takahashi, une jeune etudiante :

« Au Japon, on dit que les futures mamans accouchent au bout de dix mois et dix jours. C'est une manière de dire que pendant cette période, les femmes peuvent aussi changer l'avenir. »

Yukiko est originaire de la ville de Fukushima mais avoue ne jamais avoir été inquiétée par la centrale nucléaire jusqu'à l'accident :

« Avant le 11 mars, je n'aurais jamais pensé me retrouver un jour à manifester ou faire un sit-in ! »

« Nous organisons des roulements entre nous, et il y a une permanence de nuit aussi pour éviter les incendies », dit une autre femme. Les incendies et autres « vexations », les manifestants et activistes japonais sont habitués à les subir.

A Kasumigaseki (Alissa Descotes-Toyosaki)

Yukiko s'en amuse :

« Au début, il y avait toutes les nuits des camions de la droite ultra-nationaliste qui venaient faire du tapage nocturne. Il y avait quatre, parfois huit camions ! Ils mettaient à fond des chants patriotiques en nous insultant. »

Le plus étrange c'est que l'extrême droite se met aussi à tenir des discours antinucléaires. « lls ne supportent pas de voir des tentes dans le quartier ministériel, cela n'est pas conforme à l'image du Japon nationaliste », conclut Yukiko.

Ne pas laisser redémarrer le nucléaire

La prochaine manifestation importante qui réunira les femmes des associations pour protéger les enfants de la radioactivité à Fukushima et dans tout le Japon aura lieu au mois de mars.

Sur les blogs. des mères s'insurgent :

« Nous ne voulons pas passer encore les fêtes de fin année avec la peur au ventre. Le gouvernement fait des “stress tests” et assure que tout est sous contrôle, mais le césium a augmenté dans certaines régions de Fukushima. »

« Il n'y a plus que 6 réacteurs sur 54 encore en marche. Tous les autres sont à l'arrêt, mais ça ne veut pas dire que le gouvernement va les abandonner définitivement », ajoute Kuma san en montrant une banderole : « Nous ne laisserons pas redémarrer le nucléaire ! »

En avril, le Japon fonctionnera sans aucun réacteur nucléaire, du jamais vu depuis l'installation du premier réacteur en 1966. Kuma san raconte :

« Il y a deux jours, un spécialiste allemand des stress tests est venu au Japon et s'est inquiété pour nous. Mais quand il a vu les illuminations de Noël à Tokyo et Osaka, il s'est exclamé : “Mais vous avez de l'électricité en trop ! ” »

A Kasumigaseki (Alissa Descotes-Toyosaki)

Les semaines après le 11 mars, Tokyo vivait sous la menace d'une panne d'électricité généralisée, mais en janvier, aucun foyer ne manque de chauffage. Kuma San ajoute :

« L'énergie provient des centrales thermiques et hydrauliques. Mais l'Etat va chercher par n'importe quel prétexte à remettre en route les centrales. Car le Japon était exportateur, et commence même à construire des centrales au Vietnam ou en Thaïlande.

Pourtant, la Mongolie a réagi après l'accident de Fukushima en refusant que le Japon exporte ses déchets radioactifs dans une décharge provisoire sur son sol. »

Depuis que le Japon a violé l'article 9 de sa constitution en envoyant des forces d'auto-défense à l'étranger, ce sexagénaire a quitté son travail en entreprise pour mieux s'impliquer dans le sort de son pays.

« Je me suis dit que le Japon risquait de revenir comme avant 1945 », dit-il. Activiste mais sans vraiment appartenir à une organisation, Kuma étudie les tournesols et leur capacité d'absorption du césium.

« J'aime la nature et ce qui me plairait vraiment c'est de pouvoir crier tout mon amour aux bureaucrates de Kasumigaseki ! », rit Monsieur Kuma, parodiant le titre d'un roman de Kyoichi Katayama, « un cri d'amour au centre du monde ».


Source : http://blogs.rue89.com/alissa-descotes-toyosaki/2012/01/24/dans-le-campement-des-anti-nucleaire-kasumigaseki-226335

http://www.rue89.com/fukushima

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/occupy-kasumigaseki-campement-antinucleaire/

Lire plus