Nucléaire : que faire des déchets français de démantèlement ?

Une clôture métallique court sur le chemin de halage longeant le Rhône. De l'autre côté, on aperçoit d'énormes cubes de béton nu parsemés d'herbes folles, comme un chantier à l'abandon. En arrière-plan, les tours de refroidissement des quatre réacteurs en activité de la centrale nucléaire du Bugey, et le bâtiment de l'ancien réacteur à graphite-gaz, à l'arrêt depuis 1994 et en cours de déconstruction.

"Nous ne voulons pas de poubelle nucléaire ici !", lance Jean-Pierre Collet, enseignant et membre du collectif Stop Bugey. Une ou deux fois par mois, l'association, forte d'une centaine d'habitants des communes riveraines de la centrale de l'Ain, située sur la commune de Saint-Vulbas, à une trentaine de kilomètres de Lyon, occupe les ronds-points conduisant au site. Vêtus de combinaisons blanches, les protestataires y plantent des banderoles : "Des milliers de tonnes de déchets nucléaires venus de toute la France bientôt stockés à Bugey. Non à Iceda."

Iceda ? Il s'agit de l'Installation de conditionnement et d'entreposage des déchets activés, dont EDF a commencé la construction dans l'enceinte de la centrale du Bugey. L'électricien prévoit d'y regrouper les déchets issus de ses neuf réacteurs en phase de démantèlement : Bugey1, donc, mais aussi Brennilis (Finistère), Chinon A1, A2 et A3 (Indre-et-Loire), Chooz A (Ardennes), Saint-Laurent A1 et A2 (Loir-et-Cher), ainsi que le surgénérateur de Creys-Malville (Isère).

UN CENTRE DE TRANSIT, PAS DE STOCKAGE

Projet ICEDALes bâtiments, trois immenses halls de 8 000 m2, sont taillés pour recevoir 2 000 tonnes de matériaux : les déchets moyennement radioactifs mais à vie longue (plus de 300 ans) provenant des neuf réacteurs (principalement les gaines métalliques des assemblages de combustibles usés) ; les déchets de graphite, de faible activité mais à vie longue eux aussi, de Bugey1 ; des déchets métalliques issus des centrales en fonctionnement.

Ce ne sera pas un centre de stockage, souligne EDF, mais de transit. A terme, les déchets de moyenne activité à vie longue doivent rejoindre le futur site d'enfouissement géologique (le Cigéo, dont l'ouverture est prévue en 2025 à Bure, entre la Meuse et la Haute-Marne). Et ceux de graphite, un site réservé aux résidus de faible activité à vie longue (qui n'existe pas à ce jour). Du provisoire, donc, mais durable : l'Iceda doit être exploitée pendant cinquanteans.

D'un coût de 150 millions d'euros, l'installation, déjà très avancée – le gros œuvre est achevé, il ne manque que les équipements – devait ouvrir début 2014. Mais, depuis le mois de janvier, les travaux sont arrêtés à la suite d'un jugement du tribunal administratif de Lyon, confirmé en appel le 19 juin, annulant le permis de construire.

UN HORTICULTEUR GRIPPE LA MACHINE

Ce ne sont pas les militants de Stop Bugey qui ont réussi à gripper la machine. Mais un horticulteur de Saint-Vulbas, la société Roozen France. Son directeur, Leonard Roozen, n'a rien d'un farouche antinucléaire, puisqu'il utilise les eaux rejetées par la centrale pour chauffer ses serres tropicales où il fait pousser des palmiers. Mais, explique son avocat, Me Vincent Lacroix, "en termes d'image commerciale, ce n'est pas la même chose d'être installé près d'un site de production d'électricité ou près d'un centre d'entreposage de déchets nucléaires".

RoozenLes juges ont retenu un autre argument. Le plan local d'urbanisme de la commune n'autorise, dans cette zone, que "les occupations et utilisations du sol liées et nécessaires à l'activité de la centrale nucléaire de Bugey". Ce qui n'est pas le cas de l'Iceda, installation "d'envergure nationale".

Fin de l'histoire ? Evidemment non. La commune a engagé une procédure de "modification simplifiée" de son plan d'urbanisme, autorisant, cette fois, toutes les activités "liées aux filières de production d'énergie". Et donc, sans que cela soit écrit noir sur blanc, le centre d'entreposage de déchets.

"A l'origine du projet, en 2006, nous nous y étions opposés, relate le maire, Marcel Jacquin. C'est le préfet de l'Ain qui a accordé le permis de construire en 2010, et le premier ministre de l'époque, François Fillon, qui a signé le décret d'autorisation. Aujourd'hui, plutôt que de laisser l'Etat décider à notre place, nous préférons garder la maîtrise du dossier, avec nos exigences."

RECOURS DEVANT LE CONSEIL D'ETAT

EDF, persuadée que le chantier redémarrera, prévoit une mise en service en 2015. Mais un nouvel obstacle se dresse sur son chemin. Fin juillet, le canton et la ville de Genève, qui ne sont qu'à une centaine de kilomètres du Bugey, ont déposé un recours devant le Conseil d'Etat français. Ils s'appuient sur un article constitutionnel, selon lequel "les autorités cantonales s'opposent par tous les moyens juridiques et politiques (…) à l'installation de centrales nucléaires, de dépôts de déchets hautement et moyennement radioactifs, et d'usines de retraitement sur le territoire du canton et au voisinage de celui-ci".

Ce n'est pas tout. Sept associations antinucléaires françaises attendent, elles aussi, l'examen de leur recours par le Conseil d'Etat. Les opposants pointent plusieurs risques : le trafic ferroviaire et routier de déchets radioactifs des réacteurs en déconstruction acheminés vers Bugey (EDF prévoit une moyenne de dix convois par mois) ; la vulnérabilité du site à une crue du Rhône ou une rupture du barrage de Vouglans en amont ; les rejets radioactifs supplémentaires générés par l'Iceda… "Le sujet nécessiterait un débat national et pas seulement local", estiment les contestataires.

Se pose à présent la question du devenir des déchets de démantèlement des réacteurs français. Les opérations de déconstruction ne font que commencer, et EDF pourra s'accommoder d'un simple retard. Mais, si le blocage persistait, ces résidus, dont rien n'est prévu pour les traiter sur chaque site nucléaire, seraient dans une impasse. De quoi compliquer encore – au moment où la majorité gouvernementale se divise sur le dossier du nucléaire – le casse-tête des déchets radioactifs.


Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/08/28/nucleaire-que-faire-des-dechets-francais-de-demantelement_1752259_3244.html

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/iceda/nucleaire-dechets-francais-demantelement/

L’ATOME DES BAUGES – Forum militant

L'atome des bauges - Forum militant et antinucléaire« L’ATOME DES BAUGES »
VENDREDI 17 AU DIMANCHE 19 AOÛT 2012 À LA FÉCLAZ [73]

PROGRAMME

  • Contexte et objectifs

La coordination « STOP BUGEY » dont fait partie « Sortir du nucléaire 73 » s’est constituée pour obtenir l’arrêt de la centrale nucléaire du Bugey et du projet de construction de l’ICEDA. Dans ce cadre, des liens ont été établis avec d’autres groupes antinucléaires en France et en Suisse. Les actions engagées (information du public, manifestations, recours juridiques, etc.) nécessitent de réfléchir collectivement aux enjeux et stratégies communes à mettre en oeuvre pour obtenir l’arrêt du nucléaire. C’est pour cela que « STOP BUGEY » et « SDN 73 » ont décidé d’organiser un forum d’échanges et débats destiné aux militants engagés dans le mouvement anti-nucléaire. L’objectif est de nous permettre de mieux nous connaître et de préparer des argumentations, stratégies et actions
communes.

  • Principes d’organisation

Pour que tous les participants aient l’occasion de s’exprimer des « ateliers » en petits groupes seront organisés avec quelques interventions d’introduction suivies de témoignages et d’échanges.

  • Déroulement

– Vendredi soir à partir de 18h : accueil, présentation et répartition dans les différents ateliers
– Samedi matin, après-midi et dimanche matin : ateliers
– Samedi soir : film ou conférence
– Dimanche après-midi : conclusion et perspectives
Des balades dans la nature à pied, à vélo, … sont également possibles en matinée et soirée

  • Thèmes pour les « ateliers »

Tables rondes-débats
Thème A – Quelles revendications mettre en avant (arrêt immédiat du nucléaire – délais de sortie du
nucléaire – positionnement par rapport aux scenarii existants) ?
Thème B – Comment associer les pro-énergies renouvelables à la lutte anti-nucléaire ?
Thème C – Comment associer les syndicats à la lutte anti-nucléaire ?

Conférences-débats
Thème D – Déchets, Démantèlement, Transport, ICEDA.
Thème E – La situation dans les territoires contaminés, l’effet des faibles doses

Atelier manuel ou artistique (en continu)
Confection de panneaux, banderoles, badges, déguisements, ou mise en scène de saynètes, sketchs…
Selon le nombre de participants, les « ateliers » pourront se tenir deux fois avec des participants différents mais avec les mêmes animateurs d’ateliers

INFORMATIONS PRATIQUES

Si vous avez besoin de renseignements complémentaires, vous pouvez écrire un mail à elodie.chabert@yahoo.fr ou appeler Elodie (06 14 16 39 49) Lieu principal du forum (hébergement, repas, « ateliers »)
Maison familiale « Les Chamois »
Les Combes (Route D913, juste avant l’entrée de la Féclaz en venant de Chambéry)
73230 La Féclaz

La maison familiale est louée, en gestion libre par SDN73, du vendredi 17 août à 18 heures au dimanche 19 août 2012 à 18 heures.
Pour en savoir plus sur la maison familiale : www.leschamois.net
Ne pas appeler directement la maison familiale.

Hébergement
Réservation obligatoire (voir fiche d’inscription plus bas)
– 42 lits dans des chambres de 2 à 6 lits (prévoir des draps ou un sac de couchage, couette
fournie)
– Quelques petites tentes pourront être plantées autour du bâtiment en utilisant ses sanitaires
– Autres types d’hébergement à retenir directement (studios, chambres d’hôtel ou aire de
camping car). Tous renseignements auprès de l’Office de Tourisme 04 79 25 80 49 ou sur son
site www.savoiegrandrevard.com

Accès
En train puis car : navettes au départ de la gare d’Aix-Les-Bains (8h50, 11h35, 14h25, 17h05)
Pour les tarifs, horaires et détails pratiques sur les navettes : www.savoiegrandrevard.com
A vélo : belle montée, pour personnes entraînées, depuis Chambéry ou Aix les Bains ; transport de VTT possible dans les navettes au départ d’Aix-les-Bains.
En voiture : accès soit depuis Chambéry, soit depuis Aix les Bains
Pensez à inscrire votre trajet sur le site www.covoiturage.fr/
Repas
Réservations obligatoires (voir fiche d’inscription).
Les repas seront assurés à la maison familiale du vendredi soir au dimanche midi.
Il est fortement recommandé d’arriver le vendredi soir car les présentations, le planning et la répartition dans
les différents ateliers, en fonction des préférences de chacun, seront réalisés à ce moment là.

FICHE D’INSCRIPTION

De nombreux militants aguerris qui viennent  des 4 coins de France pour soutenir la nouvelle coordination Stop-Bugey pour lui transmettre leur expérience, étudier avec nous comment ils peuvent nous aider.  Comme :
– Chantal Cuisnier de Quimper qui milite depuis des années contre le nucléaire et plus particulièrement contre le démantèlement de Brennilis
– Michel Gueritte de l’Aube contre l’enfouissement des déchets
– Yves Lenoir, Paris,Président de l’association Enfants de Belarus qui vient en aide aux enfants des zones contaminées, qui a travaillé le sujet des faibles doses    – Marie-Christine Gambérini, Toulouse, référente nationale des amis de la Terre sur la question du nucléaire
– Dominique MALVAUD , Valence, Sud Rail sur le sujet des transports de déchets radioactifs

C’est un grand honneur qu’ils nous font, il faut être nombreux !

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/latome-des-bauges-forum-militant-antinucleaire/

Genève dépose un recours contre un centre de stockage nucléaire français

Genève dépose un recours contre un centre de stockage nucléaire français

 

GENEVE DEPOSE UN RECOURS CONTRE UN CENTRE DE STOCKAGE NUCLEAIRE FRANCAIS À LA CENTRALE NUCLEAIRE DU BUGEY DANS L'AIN dans ENVIRONNEMENT BUGEY

Genève (awp/afp) –

L’exécutif du canton de Genève a déposé un recours contre le centre de stockage de déchets nucléaires français, prévu dans l’enceinte de la centrale du Bugey (Ain) à 70 km de Genève, et en cours de construction.

Le recours contre ce centre, qui pourra stocker 2.000 tonnes de déchets, a été déposé auprès du Conseil d’Etat à Paris, a indiqué, vendredi 27 juillet 2012 à l’agence de presse suisse ATS, la porte-parole du président du gouvernement genevois, confirmant une information parue dans deux journaux suisses, le “Courrier” et “La Liberté”.

   A Genève, une pétition a été lancée par les anti-nucléaires en juin 2011 sur cette question.

   Les opposants demandent notamment aux autorités de s’opposer par tous les moyens juridiques et politiques à ce projet.

   Des manifestations ont aussi été organisées contre le dépôt du Bugey.

   Ce projet, considéré d’intérêt national par Electricité De France (EDF), a par ailleurs subi un coup d’arrêt en juin dernier. La justice française a annulé le permis de construire suite au recours déposé par une société d’horticulture. Cette dernière estimait que ses serres, jouxtant les terrains du centre, allaient pâtir de ce voisinage.

   Les avocats ont aussi listé des motifs de procédure, également liés à la sécurité. Ils ont ainsi évoqué le manque de transparence du dossier. Selon eux, lors du lancement du projet en 2006, une enquête publique n’avait été menée que sur le territoire de la commune de Saint-Vulbas, alors que cette enquête aurait dû être nationale. Pour remettre le projet sur les rails, la commune doit réviser son Plan local d’urbanisme.

AFP/PASCAL GEORGE

Les travaux sont suspendus

EDF a annoncé vendredi 27 juillet 2012 l’arrêt temporaire des travaux de construction d’un site de stockage de déchets nucléaires à la centrale de Bugey, dans l’Ain, après une décision de justice annulant le permis de construire. 

Le groupe avait entamé à l’été 2010 les travaux d’une installation temporaire sur le site du Bugey, appelée ICEDA (Installation de Conditionnement et d’Entreposage de Déchets Activés), qui devait permettre de stocker une partie des déchets issus des neuf réacteurs EDF en cours de démantèlement. Sur ce site unique en France devaient notamment être entreposés, “à partir de fin 2013-début 2014″, les déchets nucléaires du réacteur n°1 du Bugey, implanté dans les années 1960 sur la commune de Saint-Vulbas et à l’arrêt depuis 1994. 

Devaient également y être acheminés ceux des réacteurs de première génération de Brennillis (Bretagne), Saint-Laurent (Centre), Chinon (Centre), Chooz (Ardennes) et l’ex-Superphénix de Creys-Malville (Rhône-Alpes). 

Le permis de construire de l’ICEDA, attaqué par un horticulteur voisin, avait été accordé le 22 février 2010 par le préfet de l’Ain. Deux mois plus tard, le Premier ministre François Fillon avait signé le décret autorisant la création de cette installation. 

Le requérant, qui utilise l’eau tiède de la centrale pour tempérer ses serres, comme le font les agriculteurs voisins du complexe du Tricastin dans la Drôme, refusait cependant de vivre à côté d’un site de déchets nucléaires. A l’audience devant le tribunal administratif de Lyon, le 1er décembre 2011, son avocat avait soutenu que le site du Bugey n’avait pas vocation à recevoir les déchets de déconstruction de neuf réacteurs, estimant qu’il s’agissait d’un changement total du projet. 

Absence de “débat national préalable”

Le conseil d’EDF avait, à l’inverse, affirmé qu’on ne pouvait séparer l’activité d’une centrale de son démantèlement. Mais le tribunal, suivant l’avis de son rapporteur public, a jugé le permis de construire non conforme au plan local d’urbanisme de Saint-Vulbas, qui interdit toutes les occupations et utilisations du sol non liées et nécessaires à la centrale nucléaire. 

Alain Cuny, de Sortir du nucléaire Bugey, se félicite d’une “très bonne nouvelle”. “On demandait la fermeture du Bugey, non seulement des réacteurs, mais aussi du site d’enfouissement” en projet, a-t-il déclaré à l’AFP. 

Sortir du Nucléaire, aux côtés de six autres associations, a d’ailleurs déposé le 28 juin 2010 un recours distinct contre l’ICEDA, contestant le décret pris par François Fillon devant le Conseil d’Etat. Cette demande n’a pas encore été examinée. Les associations anti-nucléaires regrettent essentiellement l’absence de “débat national préalable” et d’étude des différentes options pour démanteler les centrales, déplorant qu’un site d’entreposage implique “une augmentation importante des transports de déchets nucléaires dangereux”. L’ICEDA était de surcroît prévue pour 50 ans seulement. 

Les déchets stockés devaient à terme être déménagés ” vers le centre de stockage définitif de l’Agence Nationale pour la Gestion des Déchets Radioactifs (ANDRA), prévu à l’horizon 2025 par la loi”, selon EDF. 

 

 Entrepôt de déchets nucléaires à la centrale du Bugey : EDF ne veut pas lâcher
BUGEY-2 CENTRALE NUCLEAIRE DU BUGEY dans NUCLEAIRE

 La cour administrative d’appel de Lyon a confirmé le 19 juin 2012 dernier la décision d’annulation du permis de construire d’Iceda. Cette installation dédiée au stockage des déchets nucléaires au sein de la centrale du Bugey fait l’objet d’une opposition qui ne fait pas peur à EDF. L’entreprise qui doit pourtant faire face à un autre recours devant le Conseil d’Etat n’imagine pas annuler un projet déjà largement engagé.
 
Iceda, c’est une vaste structure, une sorte de bunker, qui doit accueillir les matériaux issus du démantèlement de neuf centrales nucléaires françaises, qu’EDF voudrait donc stocker au sein même de la centrale du Bugey, à quelques 30 kilomètres de Lyon.

Son budget global ? « Quelques dizaines de milliers d’euros », selon EDF. Les trois quarts du génie civil sont réalisés, emportant donc déjà une partie de l’enveloppe mirobolante programmée sur plusieurs années. De quoi faire fonctionner à plein le service juridique d’EDF pour contrer cette mise à l’arrêt d’Iceda.

 Saint-Vulbas aime sa centrale

En dehors de défauts d’ordre procédural relevés par la Cour Administrative d’Appel, c’est le plan local d’urbanisme qui a donné raison à l’horticulteur qui a porté le recours par le biais de sa société Roozen, située au pied de la centrale. L’idée générale de l’arrêt est de constater que l’entrepôt Iceda n’était pas lié à la seule activité de la centrale nucléaire mais à une activité nucléaire plus vaste, contrairement à ce qu’autorise le PLU.

Mais en parallèle, la commune de Saint-Vulbas, qui bénéficie des retombées économiques de la centrale, oeuvre également. Après avoir dans un premier temps tenu une position inverse, la voilà qui cherche aujourd’hui à modifier ce fameux PLU. Sollicité à plusieurs reprises, le maire de la commune n’a pas pu se rendre disponible pour répondre à nos questions.

Cette modification permettrait donc à EDF de déposer un nouveau permis de construire puisqu’elle n’en a plus aujourd’hui, pour poursuivre le chantier, stoppé déjà depuis janvier 2012, à la suite la décision rendue par le tribunal administratif. Une enquête publique a été lancée.

Les Suisses s’énervent

Vincent Lacroix, l’avocat de Roozen, en a conscience. C’est pourquoi il est également impliqué dans un autre recours contre Iceda, que devra cette fois trancher le Conseil d’Etat, et qui demande l’annulation de la dénomination réglementaire IBN (Installation nucléaire de base) donnée en 2010 à Iceda.

Avec lui, cette fois, des associations anti-nucléaires, mais aussi la Ville de Genève et le canton de Genève. Les Suisses, situés à 60 kilomètres de la centrale du Bugey, estiment qu’il auraient dû être consultés dans l’enquête publique qui n’a été menée que sur le territoire circonscrit et plutôt réduit de la commune de Saint-Vulbas. Pour Vincent Lacroix :

« Il faut au moins qu’il y ait un débat national autour d’Iceda, notamment parce que le choix du site est mauvais. D’abord c’est à l’intérieur d’une centrale nucléaire.

EDF a pensé que comme ça il y aurait moins d’opposition mais en fait cela augmente le danger. Ensuite c’est en bordure du Rhône, s’il y a un incident, les déchets iraient directement dans la mer Méditerranée. »

Iceda n’est « pas enterré »

Au service communication de la centrale du Bugey, on ne commente pas le récent arrêt de la Cour Administrative d’Appel, mais on lâche malgré tout:

« On ne peut pas dire que le projet soit enterré, non. »

La jeune femme explique que les avocats se penchent sur le dossier pour « trouver des solutions ». Elle nous renvoie même « sur le site d’EDF, onglet Iceda ». Pour « tout savoir sur le projet. Ce que c’est, à quoi il sert. »

En attendant l’issue de la question du PLU qui pourrait lui être favorable, EDF prépare donc la réplique judiciaire, et veille sur sa portion d’Iceda déjà montée.

ICEDA, 5 lettres pour désigner une discrète construction censée recevoir des déchets nucléaires dangereux, dans l’enceinte de la centrale nucléaire de Bugey, dans l’Ain, vient de voir son permis de construire annulé, alors que les ¾ du bâtiment sont déjà construits.

ICEDA, c’est l’Installation de Conditionnement et d’Entreposage de Déchets Activés, intitulé dont le mot “nucléaire” est étrangement absent.

Sur un espace de 8000 m², ICEDA serait donc implantée sur le site de la centrale de Bugey, avec un raccordement au réseau ferroviaire, afin, comme le dit EDF, de faciliter l’acheminement de 500 tonnes de déchets provenant d’autres sites nucléaires, y ajoutant par la même occasion 1500 tonnes de déchets métalliques issus du démantèlement de 9 vieux réacteurs nucléaires (dont Bugey 1), comme ce couvercle de réacteur arrivé récemment par un convoi qui a fait scandale. (le GFN, ce « convoi » pas)

Il est aussi prévu d’y amener des déchets graphites issus du cœur du réacteur de Bugey 1.

Les 500 tonnes de déchets radioactifs sont qualifiés par EDF de « moyennement radioactifs », avec des périodes (ou demi-vie) supérieure à 30 ans, (ce qui signifie que pendant un siècle, un danger persistera), la durée d’exploitation du site envisagé étant de 50 ans.

Le transport de ces déchets par train pose quelques problèmes.

Selon la CRIIRAD, un cheminot stationnant à moins d’un mètre d’un wagon transportant les « châteaux », (containers vitrifiés) encaisse en 30 minutes une dose de 1 millisievert, ce qui est la dose admissible pour une année.

Ces déchets devraient être évacués à partir de 2025, vers le centre de stockage définitif de l’ANDRA (agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs). lien

Or ce site de Bure, dans la Meuse, fait polémique puisqu’il est prévu d’y enterrer des déchets nucléaires MA-VL (moyenne activité à vie longue), impliquant la présence de plutonium, dont la période (ou demi-vie) est de plus de 24 000 ans. lien

Un expert, Bertrand Thuillier a analysé les nuisances et la sécurité dès la mise en exploitation du site de Bure, et ces conclusions sont inquiétantes : « on va enterrer une matière vivante durant des milliers d’années » explique-t-il.

L’ensemble des déchets radioactifs qui seraient enfouis à Bure correspondent à 70 fois les résidus évacués par Tchernobyl, et l’ANDRA prévoit l’enfouissement de 550 000 m3 de matières radioactives. lien

Un autre expert, François Lempériere, imagine une solution plus simple, proposant de remplir de béton l’intérieur des enceintes des centrales nucléaires abandonnées, puis de remblayer 10 mètres au dessus de cette enceinte, soit une colline de 60 mètres au dessus du terrain naturel, et enfin d’engazonner et d’arborer la zone remblayée. lien

D’ailleurs, le coût du démantèlement des centrales est manifestement sous évalué.

Alors qu’EDF se base sur une facture de 18,4 milliards d’euros pour la totalité du parc nucléaire français, cette même opération couterait aux USA pratiquement le double. lien

Revenons à ICEDA.

C’est donc le 19 juin 2012 que le permis de construire ICEDA a été annulé, confirmant la décision du 6 janvier 2012, du Tribunal Administratif de Lyon, grâce au recours (lien) déposé par la société Roozen, une entreprise qui fait pousser des palmiers dans ses serres, utilisant l’eau chaude de la centrale, évitant ainsi un gaspillage, et le réchauffement des eaux du Rhône par la même occasion. lien

Pourtant, alors que le permis de construire d’ICEDA avait été validé par la mairie de St Vulbas le 19 avril 2012, les travaux de terrassement avaient commencé 13 jours avant l’échéance des 2 mois pour le recours des tiers.

Revenons au jugement.

Il est clair :

EDF peut tout à fait construire sur le site du Bugey des bâtiments et équipements directement liés à la centrale, mais elle ne peut pas construire un bâtiment qui est lié pour tout ou partie à d’autres installations nucléaires. lien

ICEDA est donc possible, mais seulement pour les déchets de la centrale de Bugey, et des lors, l’arrivée du convoi exceptionnel récent, en provenance vraisemblablement du Tricastin, n’est pas légale.

Pour recevoir des déchets d’autres centrales, le PLU (Plan Local d’Urbanisme) doit être modifié, et une procédure de révision du PLU a été décidée, prolongée par une enquête publique en cours actuellement, et qui finira le 20 juillet 2012………

La décision finale interviendra cet automne

Probablement en guise de rétorsion, Henri Proglio, le patron d’EDF, vient d’attaquer à son tour le permis de construire obtenu par ROOZEN, lequel lui permet d’agrandir ses serres, en se basant, entre autres, sur le fait que le lieu précis de transplantation des palmiers n’est pas précisément indiqué.

C’est vraisemblablement pour la même raison qu’EDF avait coupé l’approvisionnement en eau chaude des serres de Roozen, lors de l’hiver dernier, en invoquant des prétextes variés.

Finalement, il n’y a, à ce jour, aucune solution raisonnable pour gérer les milliers de tonnes de déchets radioactifs dangereux, et on en est réduit à les stocker en attendant mieux pour le plus grand « profit » de nos voisins russes.

En effet, ils sont aujourd’hui en partie exportés au fin fond de la Sibérie, comme on peut le découvrir dans le film « les déchets ou le cauchemar du nucléaire  ».

Réalisé par Eric Guéret et Laure Noualhat, toute la problématique des déchets nucléaires est dénoncée.

Le film en 5 parties est sur ce lien.

Dans la ville interdite de Tomsk-7, les containers radioactifs s’entassent dans des conditions de sécurité discutables, mettant en danger la vie d’un million d’habitants : la directrice de l’hôpital de cette ville reconnait un taux de cancer anormalement élevé. lien

Sur ce lien, une description de leur vie de tous les jours.

La France n’est pas à l’abri.

Des experts ont constaté les graves défauts de plomberie pour 31 vieilles centrales nucléaires françaises, lesquelles subissent des pannes à répétition. lien

Il faudrait remplacer 118 pièces de robinetterie défaillantes (lien) et cerise sur le gâteau, certains appareils de mesure de radioactivité sont en panne. lien

C’est ce qu’à dénoncé l’ASN dans son rapport du 28 juin 2012, imposant des travaux massifs afin de renforcer la sureté. lien

Au Japon, la crise nucléaire persiste

La fable de « l’arrêt à froid » de Fukushima pourrait faire sourire si la situation n’était pas si grave.

Sur l’antenne d’Europe 1, le 28 juin 2012, Brigitte Bejean nous apprend que le réacteur n°1 fait des siennes : grâce à un dosimètre envoyé dans le sous sol du réacteur, les ingénieurs ont découvert que le niveau de contamination mesuré le 27 juin atteignait des records : 10 300 millieverts/heure, soit 10 fois plus que dans les réacteurs 2 et 3, ce qui rend toute intervention humaine impossible car un ouvrier atteindrait en 20’ la dose admissible. lien

Tepco confirme : « les travailleurs ne peuvent pas pénétrer en ces lieux et nous devrons préparer le démantèlement à l’aide de robots ». lien

Aujourd’hui, alors que l’on constate une déformation qui progresse au niveau du mur Ouest, Tepco accélère les travaux au niveau de l’unité 4. photo

La déformation de ce mur a augmenté d’environ 30% en l’espace d’un mois, et il est possible que la mise en place d’une « tôle de protection  » de 60 tonnes au dessus du bâtiment n’y soit pas étrangère.

Plus grave, en accélérant les travaux, d’énormes quantités de particules radioactives ont été remise en circulation, alors qu’elles auraient pu être filtrées. lien

Sur cette vidéo, on constate la formation des « nuages de poussières » mettant en danger la santé des travailleurs, lesquels devraient plutôt se mettre à l’abri attendant que les poussières retombent, mais qui ne semblent pas s’en inquiéter.

Toujours au Japon, malgré une pétition qui a recueilli 7 millions de signatures, l’état à entériné le redémarrage de 2 réacteurs.

Aux Indes, le gouvernement considérant que les opposants au nucléaire sont des « malades mentaux » prévoit d’utiliser des psychiatres pour traiter les militants en lutte. lien

Tepco dont les finances sont en chute libre vient d’être nationalisé et, pour sortir de l’impasse, la compagnie va lancer une augmentation de capital en émettant pour 10 milliards d’euros de nouvelles actions dont l’état sera propriétaire le 25 juillet 2012.

En échange, TEPCO a promis d’économiser 33 milliards d’euros en 10 ans, afin d’œuvrer pour dédommager les victimes de la catastrophe, et de démanteler les réacteurs, démantèlement qui devrait prendre 40 ans lien

Comme dit mon vieil ami africain : « la route ne dit pas au voyageur ce qui l’attend à l’étape ».

Olivier Cabanel

 

MOBILISATION GENERALE – REVISION PLU St Vulbas

BUGEY-3 DECHETS RADIOACTIFS dans POLITIQUE

Après l’audience en appel à la Cour administrative de Lyon entre EDF et la société Roozen, suite à l’annulation du permis de construire du centre de stockage de déchets nucléaires ICEDA qui se construisait sur le site nucléaire de Bugey à Saint Vulbas, EDF attaque sur un autre front : faire modifier le PLU de la commune de Saint Vulbas (pour pouvoir rapidement poser un nouveau permis de construire et reprendre les travaux de construction).

C’est une procédure qui est lancée puisqu’une enquête publique s’ouvre du 18 juin au 20 juillet 2012, pour le projet de révision simplifiée n°2 du PLU de Saint Vulbas (avis ci-joint) nécessaire à l’évolution des installations et la réalisation de nouvelles constructions en lien avec la production d’énergie, à l’intérieur de la zone UX de la commune de Saint Vulbas.

Si la modification du PLU n’est pas acceptée, grâce à la forte mobilisation que nous pourrons créer, le projet ICEDA ne pourra pas être achevé et il n’y aura pas des déchets nucléaires de toute la France stockés pendant 50 ans et plus à Saint Vulbas.


Article Le Dauphiné 14/02/2012

Il s’appelle Iceda pour “Installation de Conditionnement et d’Entreposage des Déchets Activés” et sa construction est déjà bien avancée sur le site de la centrale du Bugey. Même si, pour l’heure, le chantier est à l’arrêt à la suite d’une décision du tribunal administratif de Lyon : saisie par un horticulteur riverain du site nucléaire, la juridiction a annulé le permis de construire d’Iceda.

Mais pour les associations locales opposées à ce projet (dont fait partie l’AHDE, Association Hiéroise de la Défense de l’Environnement), il ne s’agit que d’un répit. La réunion publique qu’elles organisaient mardi soir avait pour but d’informer les habitants riverains du site EDF sur ce qu’est Iceda et sur les raisons qui fondent leurs inquiétudes. Pour en parler, Roland Desbordes, président de la Criirad, la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité, association indépendante des pouvoirs publics et d’EDF, initiée après la catastrophe de Tchernobyl.

Iceda, c’est quoi ?

Cette installation doit accueillir, d’ici fin 2013-début 2014, une partie des déchets issus des neuf réacteurs EDF (dont Bugey 1) en cours de déconstruction. Ces déchets ont ensuite vocation à être évacués vers le centre de stockage définitif de l’Andra (Agence nationale pour la Gestion des Déchets Radioactifs) qui, selon la loi, doit être ouvert à l’horizon 2025.

Pourquoi s’y opposer

Les rejets radioactifs

Pour Roland Desbordes, les seuils autorisés en France datent de plus de trente ans et fixent des limites de rejets très élevées. Pour la CRIIRAD, les arrêtés ministériels ressemblent plus à « des permis de polluer qu’à des limites réglementaires ». Or, le site d’Iceda, selon l’association, engendrera forcément des rejets supplémentaires. 

 Le transport de matières dangereuses pour amener les déchets à Iceda puis pour les faire repartir 

La proximité du Rhône avec le Bugey, qui implique des risques d’inondation, notamment si un barrage hydroélectrique en amont venait à se rompre (en cas de séisme). 

La crainte que le stockage temporaire se prolonge, puisque pour l’heure, il n’existe pas de site de stockage définitif pour ce type de déchets.

Les risques liés à la déconstruction d’une installation nucléaire.

Le coût d’une telle installation et de la prise en charge, sur de très longues durées, des déchets nucléaires.

Les actions engagées

Sept associations ont engagé un recours commun pour s’opposer au projet Iceda devant le Conseil d’État, afin d’obtenir l’annulation du décret autorisant EDF à créer cette installation à Saint-Vulbas.

En outre, la CRIIRAD demande que des études approfondies soient effectuées et publiées sur les différentes options en matière de démantèlement des installations nucléaires en France.

 

EDF : Vers une nouvelle poubelle radioactive aux portes de Lyon

BUGEY-4 EDF dans REFLEXIONS PERSONNELLES

Dans la région Rhône Alpes, et plus précisément sur le site de la centrale nucléaire de BUGEY, aux portes de Lyon, EDF est en train de construire un centre d’entreposage de déchets radioactifs, le projet ICEDA :

Les caractéristiques de l’installation

• ICEDA permettra de conditionner et d’entreposer les déchets moyennement radioactifs à vie longue (période radioactive supérieure à 30 ans) provenant des neuf centrales nucléaires EDF en déconstruction. Ces déchets représentent moins de 0,1% du total des déchets de déconstruction soit environ 500 tonnes.

• ICEDA accueillera aussi des déchets métalliques issus de l’exploitation des centrales en fonctionnement (1500 tonnes environ), qui seront eux aussi évacués ensuite vers le centre de stockage définitif ( qui pour l’heure n’existe pas).

• ICEDA permettra aussi de faire transiter les déchets graphites issus de la déconstruction du réacteur de Bugey 1 avant leur évacuation vers le futur centre de stockage de l’ANDRA.

ICEDA en quelques chiffres :

2000 tonnes de déchets entreposés ! 

10 convois de déchets en moyenne par mois !

8000 m² de surface au sol !

Seulement 20 employés permanents….

lien EDF ici : http://energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucleaires/centrale-nucleaire-du-bugey/projet-iceda-82086.html

La construction est pour l’heure suspendue, le tribunal administratif ayant annulé le permis de construire d’EDF, estimant que ce projet n’est pas en conformité avec le plan local d’urbanisme de la commune concernée, St Vulbas

Qu’à cela ne tienne, cette dernière projette la modification du PLU afin qu’ EDF puisse poursuivre les travaux !

L’enquête publique a lieu en ce moment et ce jusqu’au 20 juillet 2012 et les registres sont visibles et ouverts aux signatures en mairie de St Vulbas.

La radioactivité ne connait pas de frontière !

Non seulement ces déchets traverseront la France entière mais ils seront entreposés, sans expérience éprouvée, sur le site d’une des plus vieilles centrales françaises, en zone inondable, dans un bassin de population de plus de 6 millions de personnes (pour ne prendre en compte que la région…).

Il faut arrêter de disséminer les tonnes de déchets radioactifs français, un peu partout sur le territoire, et ce sans parler des déchets que la France envoie en Russie et qu’elle ne récupère quasiment pas !

il convient de gérer ces déchets sur leur site d’origine, sous surveillance constante et renforcée.

Ceci afin de :

– Arrêter la multiplication des transports radioactifs à travers tout le pays : Ces transports sont à hauts risques : voir ce qu’en dit l’IRSN lui-même ici :

http://www.irsn.fr/FR/base_de_connaissances/Installations_nucleaires/transport/transport-matiere-radioactive/Pages/2-Risques-transports.aspx?dId=cf0298bb-d410-4c85-a897-b562a3ac66b4&dwId=885b1a3b-1ebc-40c8-aa7e-ecc0163b7eda

– Ne pas polluer de nouveaux sites sur le sol français : il suffit de jeter un oeil à cette carte pour se rendre compte de l’étendue des dégats actuels : La France est une véritable poubelle nucléaire.

http://www.sortirdunucleaire.org/carte/

 Une petite anecdote en passant :

Sur le site d’EDF on peut lire ceci à propos du projet ICEDA  :

” ICEDA assurera le confinement de la radioactivité et garantira l’absence d’impact sur le public et sur l’environnement”

Or, l’année dernière voilà ce qui s’est produit sur le site même de la centrale de Bugey  :

Un camion qui transportait des gravats a été en mesure de sortir de l’enceinte de la centrale alors que les détecteurs avaient relevé des traces de radioactivité dans son chargement. Première anomalie dans la mesure où ces gravats provenaient d’une zone pourtant non exposée.

Alors que la sécurité aurait dû empêcher l’engin de quitter les lieux, les techniciens d’EDF ont dû suivre sa trace jusqu’à une carrière, située près de Pérouges, au lieu-dit Les Communaux. Le camion a même eu le temps de déverser son chargement, lequel présentait bien un niveau de radioactivité anormal d’après les mesures effectuées sur place.

Les gravats en question ont été rapatriés ce matin. La direction ignore encore pour le moment leur provenance. Elle ignore également comment une telle erreur a pu se produire au sein des équipes de sécurité.

source : http://www.leprogres.fr/ain/2011/08/10/incident-a-la-centrale-nucleaire-du-bugey-un-camion-sort-avec-un-chargement-radioactif

Dernier épisode en date :

EDF, dont le sens de l’humour semble très développé ( ou pas….) a décidé d’attaquer le permis de construire des sociétés Roozen qui projettaient d’étendre leurs serres, avec les motifs juridiques suivants :

La mauvaise insertion des serres dans le paysage et un problème écologique.

EDF estime en effet, entre autres griefs, que l’entreprise, qui cultive pour l’essentiel des plantes vertes d’agrément, aurait dû fournir une étude environnementale sur les conséquences de son usage d’eau…..

http://www.rue89lyon.fr/2012/07/17/edf-attaque-le-petit-horticulteur-de-saint-vulbas/#comment-3217

Elle est poubelle la vie hein ?

Signez et diffusez également en ligne ici : http://www.mesopinions.com/petition/nature-environnement/dites-projet-poubelle-radioactive-iceda-rhone/9021

Feu rouge judiciaire pour un centre de stockage nucléaire

 FRANCE dans SANTE PUBLIQUELa justice ordonne l’annulation du permis de construire d’un centre de stockage nucléaire à bugey © reuters – 2012

LYON (Reuters) – La cour d’appel administrative de Lyon a ordonné l’annulation du permis de construire d’une installation de conditionnement et de stockage de déchets nucléaires dans l’enceinte de la centrale du Bugey, à 30 kilomètres de la capitale des Gaules.

Cette structure, baptisée Iceda, dont la construction est largement engagée, est destinée à accueillir les matériaux radioactifs provenant du démantèlement de neufs réacteurs français en fin d’activité.

Faute de disposer, pour l’instant, de technique de recyclage sécurisée de ces déchets, EDF a fait le choix de les stocker sur un site unique en attendant de trouver une solution durable. Bugey a été choisi par EDF en raison de la proximité d’une voie ferrée, du projet de déconstruction de son réacteur et de la disponibilité du terrain.

Cette décision de justice donne un coup d’arrêt à ce projet présenté comme capital et d’intérêt national par EDF, qui pensait y entreposer 500 tonnes de matériaux de démantèlement de neufs réacteurs français, ainsi que 1.500 tonnes de déchets divers de centrales en fonctionnement.

C’est la société d’horticulture néerlandaise Roozen qui a engagé les poursuites devant le tribunal administratif, estimant que ses serres qui jouxtent les terrains d’Iceda allaient pâtir de ce voisinage et compromettre la commercialisation, dans toute l’Europe, de ses roses et plantes d’ornement.

La cour administrative d’appel s’est appuyée, pour justifier son arrêt, sur le PLU (Plan local d’urbanisme) qui indique que ne sont autorisées dans l’enceinte de Bugey que des constructions en lien direct avec cette centrale.

LE RHÔNE TROP PROCHE

Pour plaider la cause de l’horticulteur néerlandais, ses avocats avaient également relevé un certain nombre de motifs de procédures également liés à la sécurité.

Ils ont ainsi évoqué le manque de transparence du dossier. “En 2006, lors du lancement du projet, une enquête publique a été menée sur le seul territoire de la commune de Saint-Vulbas alors que cette enquête aurait dû être nationale, car relative à la filière nationale de traitement des déchets nucléaires”, a dit Me Vincent Lacroix à la presse.

Bien que le projet ait reçu l’aval de l’ASN (Autorité de Sécurité Nucléaire), il relève aussi un problème de localisation.

“Iceda est construit à dix mètres seulement du Rhône. En cas de crue, de séisme ou de rupture du barrage de Vouglans en amont, c’est le fleuve tout entier qui risque d’être contaminé, ses rives et ensuite la Méditerranée”, a dit l’avocat.

“Construire une telle installation de traitement et de stockage des déchets nucléaires dans l’enceinte d’une centrale ne fait par ailleurs que rajouter un danger au danger”, a-t-il ajouté.

Il note encore les dangers présentés selon lui par le transport des déchets, et un supposé manque de transparence dans le permis de construire concernant les travaux.

Pour tenter de remettre le projet Iceda sur les rails, la petite commune de Saint-Vulbas tente actuellement de réviser son PLU pour ouvrir la zone de sa centrale nucléaire à des constructions extérieures.

Catherine Lagrange, édité par Thierry Lévêque

bugey_ungg ICEDA

 Lyon Capitale, 30/08/2005: 

Les déchets français les plus radioactifs pourraient débarquer dans le Bugey

Un centre d’entreposage des déchets radioactifs est prévu en Rhône-Alpes. Topo sur l’un des plus importants projets nucléaires français de ces prochaines années qui reste encore très discret.

Et si Rhône-Alpes devenait l’une des poubelles radioactives les plus nocives de France ? La question peut se poser à la lecture du dossier que déposera EDF, dans le courant du mois de septembre, à la Direction Générale de la Sûreté Nucléaire et de la Radioprotection (DGSNR*)

Le fournisseur d’éléctricité français, propriétaire des dix-neuf centrales nucléaires françaises, a décidé, selon nos informations, de construire, dans le Bugey, un site d’entreposage des déchets radioactifs dits à moyenne activité et à longue durée de vie. Autrement dit, les déchets nucléaires parmi les plus inquiétants. Concrètement, EDF s’apprête à démanteler une partie de ses centrales nucléaires, pour la plupart vieillissantes et, dont certaines sont carrément en fin de vie. Or, les déchets les plus dangereux – les pièces métalliques issues du coeur même du réacteur – ne peuvent être entreposées sur aucun site de stockage français existant. Il s’agit donc pour EDF de trouver une solution.

Et c’est le site du Bugey qui semble le mieux adapté. Selon Michel Uhart, directeur de la centrale de l’Ain, le site vient d’être retenu par EDF car “le réacteur 1 du Bugey sera le premier des neuf réacteurs français à être démantelé”. En réalité, le Bugey a été choisi pour deux autres raisons : c’est l’un des rares sites en France à encore disposer de terrains libres suffisants, en plus d’être relié à un important réseau de voies ferrées, solution a priori plus sécurisante que la route pour le transport des matières nucléaires.

Résultat, à l’horizon 2011, un hangar de 130 mètres de long par 80 mètres de large et 20 mètres de haut, entièrement bétonné, devrait sortir de terre au sud de la centrale du Bugey. C’est ici que seront entreposées quelques 2 000 tonnes de structures en métal des centrales nucléaires françaises. Ces pièces métalliques radioactives seront enfermées dans des fûts métalliques, eux-mêmes placés dans des coques en béton de vingt centimètres d’épaisseur, elles-mêmes coulées dans du béton, pour être bien sûr.

Ce qui n’empêchera pas d’atteindre un niveau de radioactivité, pour chaque pièce, de l’ordre du million, voire du milliard de becquerels par gramme. “Avant que la radioactivité ne redevienne à son niveau naturel, explique Roland Desbordes, président du laboratoire indépendant de la CRIIRAD, à Valence, il faudra attendre des centaines d’années voire des millions d’années pour certaines déchets étant donné que les déchets à longue durée de vie perdent la moitié de leur radioactivité tous les 30 ans” .

Un site définitif ?

La gestion des déchets radioactifs reste en effet la problématique numéro un du nucléaire. Or, les futurs déchets du Bugey, à vie longue, ne peuvent être stockées en surface que temporairement. Sur le papier, EDF prévoit un stockage d’une quarantaine d’années. Mais les déchets ne seront-ils pas entreposés plus longtemps ? Un débat public national sur le sujet est prévu à partir du 12 septembre. Mais, selon les propos, début juillet, de Christian Bataille – auteur de la loi du même nom sur les déchets radioactifs – il ne concernera que les déchets “présentant la double spécificité haute activité et à longue durée de vie”. Autrement dit, nada pour les déchets du Bugey ! En conclusion, la région la plus nucléarisée de France va accueillir des déchets, parmi les plus radioactifs de l’hexagone, dont on ne sait ce qu’ils deviendront à long terme.

* la DGSNR élabore et met en oeuvre la politique du gouvernement dans le domaine du nucléaire.

Guillaume Lamy

 

Vers un débat public ?

 

Entre la procédure d’autoprisation de création du site d’entreposage et celle de mise en service, il faut compter, en moyenne, trois ans de discussions. Le dossier d’EDF devra passer par la Direction Générale de la Sûreté Nucléaire et de la Radioprotection, des experts indépendants et les ministres concernés. Souhaitons que le débat public se saissise de cette question et que politiques et citoyens débattent sur ce dossier capital pour Rhône-Alpes.

Les déchets radioactifs en France

Il existe 4 sites principaux de stockage des déchets radioactifs en France. Tous ces sites sont temporaires, avant de trouver une solution pour un stockage définitif.

– L’usine de retraitement de la Hague
Type de déchets : haute et moyenne activité à longue durée de vie (HAMA-VL).
Capacité : 12 420 conteneurs ( Un conteneur mesurant 1,50 m de haut pour 60 cm de diamètre.). Stockage actuel : 8073 conteneurs. Particularités : accueille aussi les déchets étrangers. Surveillé par des lance-missiles.

– Le centre de stockage de la Manche
Type de déchets : faible et moyenne activité et à vie courte (FMA-VC) Capacité : 527 000 m3. Stockage actuel : Saturé. Fermé en 1994.

– Le centre de stockage de Morvilliers
Type de déchets : très faible activité (TFA). Capacité : 650 000 m3. Stockage actuel : 15 000 m3.

– Le centre de stockage de Soulaines
Type de déchets : faible et moyenne activité et à vie courte (FMA-VC). Capacité : 1 000 000 m3. Stockage actuel : 136 562 m3 (au 31/12/2002)

Source : http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2012/07/27/geneve-depose-un-recours-contre-un-centre-de-stockage-nucleaire-francais-a-la-centrale-nucleaire-du-bugey-dans-lain/

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Convois EDF d’une cuve radioactive jusqu’a BUGEY

SDN 26/07 – Communiqué de presse 20 juin 2012 19h

Mercredi 20 juin 15h 30 à hauteur de Montelier sur la D538 un convois EDF traverse le village à faible vitesse 20km/h et provoque un bel embouteillage. Les militant-e-s de Sortir du Nucléaire 26/07 avisé par des riverains de Chabeuil constate qu’Alixan est également traversé par ce convois exceptionnel. Il est précédé par un véhicule et des motards de la gendarmerie et suivi par autant de force de l’ordre auquel il faut ajouter plusieurs véhicules et Motards d’EDF.

convois radioactif EDF - Bugey

 

 

 

 

 

Rattrapé au pont des Allobroges à Romans, on peut constater que la remorque supportant la cuve radioactive est extrêmement lourde puisqu’il faudra que le véhicule de tête use d’un treuil pour la tirer à la sortie du pont.

convois radioactif EDF - Bugey

 

 

 

 

 

L’affiche apposée sur la cuve indique une radio activité de 64 400 Mgb (megabecquerel ) ce qui rend ce trafic particulièrement dangereux en cas d’accident.

Cuve_transport EDF radioactif_bugey

 

 

 

 

 

Mesuré à une distance de 4 mètres par un radiamètre la cuve ne présente pas une forte activité de rayonnement.

convois radioactif EDF - Bugey

 

 

 

 

 

Ce premier danger écarté il n’en reste pas moins que la traversée de villages et de villes comme Romans sur un trajet (probablement du Tricastin vers la centrale du Bugey) constellé de bourgs et de villages, présente une situation dangereuse pour les populations. La route (la D538) est déjà l’itinéraire de prédilection du trafic de combustible enrichi et de Mox entre l’usine Georges Besse du Tricastin et la FBFC de Romans. Ce convoi n’est d’ailleurs pas le premier du genre un autre similaire avait déjà été signalé à la fin mai 2012.

Le Valentinois est constamment traversé par des convois radioactifs : Trains de combustibles irradiés hautement radioactif, transports par camions d’uranium enrichi, de déchets radioactifs, et maintenant des convois exceptionnels à forte activité radioactive. Ni les riverains, ni les élus locaux

 

ne sont avisés de ces traversées. En cas d’accident aucune mesure d’urgence n’est prise pour protéger les populations, des heures se passeront avant de pouvoir éloigner les riverains.

Sortir du Nucléaire Drôme Ardèche renouvelle son adresse à tous les élus et maires de la vallée du Rhône afin qu’ils exigent de la préfecture une information du passage de convois, qu’il exigent une préparation de la population à un accident nucléaire provoqué par ce type de transport, qu’ils exigent enfin de pouvoir user de leur droit de refus d’être traversé par des convois radioactifs.

Pour SDN 26/07

Christine Malfay Régnier

Dominique Malvaud 06 72 07 76 42

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Ouverture enquête publique PLU St Vulbas pour ICEDA

L’enquête publique se déroule en mairie du 18 juin au 20 juillet, aux heures et aux jours habituels d’ouverture.

Les mardis, mercredis, vendredis, samedis de 9h à 11h30, ainsi que les mardis de 16h30 à 18h et les jeudis de 14h à 16h30.

Le commissaire enquêteur recevra le public en mairie : 

  • Lundi 18 juin de 14h à 17h
  • Mercredi 20 juin de 9h à 12h
  • Mardi 26 juin de 15h à 18h
  • Samedi 7 juillet de 9h à 12h
  • Vendredi 20 juillet de 9h à 12h

Pendant toute la durée de l’enquête, les observations sur le dossier pourront être consignées sur le registre d’enquête déposé en mairie. Elles pourront également être adressées par écrit au commissaire enquêteur à l’adresse du lieu où se déroule l’enquête publique.

Merci à chaque militants et sympathisants de se rendre au rendez-vous ci-dessus, d'écrire et de dire ce que vous pensez de ce projet dans le cahoier et devant le commissaire enquêteur. Mais aissi d'envoyer le plus de courrier plossible argumentant contre le premier projet de "poubelle nucléaire" made in France !

ICEDA, St vulbas, EDF


Article Le Journal du Bugey du 14 au 20 juin 2012

Les représentants du réseau “Sortir du nucléaire”, estiment qu’une nouvelle offensive est menée afin de poursuivre la construction du site de stockage de déchets radioactifs dans la Plaine de l’Ain. Ils ont organisé une réunion publique pour tenter d’alerter la population au sujet d’une révision du PLU de St-Vulbas, qui vise à autoriser la poursuite des travaux menés par la
centrale nucléaire.

Il y a quelques mois, la nouvelle avait fait grand bruit. ERDF se voyait contraint de stopper sur le champ tous les travaux de son chantier ICEDA (Installation de conditionnement et d’entreposage des déchets activés), suite à une annulation du permis de construire par le tribunal administratif de Lyon.
Cette décision de justice intervenait suite à une plainte déposée en avril 2010, par un horticulteur voisin utilisant depuis des années la vapeur d’eau tiède issue du fonctionnement de la centrale, pour tempérer ses serres. Ce dernier, gérant de la Société des serres à St-Vulbas, s’était opposé à la construction du site, estimant qu’il était de nature à porter préjudice à son activité. Et le tribunal a effectivement ordonné la suspension des travaux, au motif principal que le Plan Local d’Urbanisme de St-Vulbas n’est pas respecté.

Le tribunal a justifié que l’activité d’entreposage des déchets n’était pas celle initialement prévue par le PLU de St-Vulbas, qui se limitait à accorder l’autorisation d’exploitation d’une centrale nucléaire sur son territoire. En outre, le Plan Local d’Urbanisme de St-Vulbas mentionne clairement que “sont interdites les occupations et utilisations du sol non liées et nécessaires à l'activité de la centrale nucléaire”.
Se basant sur ces textes, le juge du tribunal administratif avait donc estimé que le chantier en cours était une infraction au PLU en vigueur dans la commune. Un jugement allant à l’encontre du permis de construire accordé le 22 février 2010 par le préfet de l’Ain, validé 2 mois plus tard par le premier ministre François Fillon.
Depuis, ERDF s’est donc plié à la décision de justice en interrompant le chantier.

obtenir une révision du PLU de la commune est apparu comme la solution la plus simple pour l’exploitant nucléaire afin de reprendre ses travaux. C’est chose faite, puisque les élus communaux qui en 2008 avaient émis un avis défavorable à l’implantation du site de stockage, ont cette fois changé leur fusil d’épaule. Le 29 mai dernier, le maire Marcel Jacquin a ainsi ordonné l’ouverture d’une enquête publique sur le projet de révision simplifiée du Plan local d’urbanisme “nécessaire à l’évolution des installations et à la réalisation de nouvelles constructions en lien avec la production d’énergie…”

Lors de la réunion organisée à St-Vulbas par le réseau Sortir du nucléaire, il a d’ailleurs été invité à s’exprimer sur ce choix. Plusieurs choses semblent avoir pesé dans la balance, comme la volonté affichée par ERDF de mettre en place sa force d’action rapide du nucléaire, de construire un centre de restauration, de formation aussi… Le maire semble estimer, en outre, que compte tenu de l’ampleur du projet, et de ses enjeux, le véritable pouvoir décisionnaire de la commune demeure de toute façon bien illusoire. Un discours accueilli avec un certain scepticisme de la part d’une grande partie de l’assistance, en particulier des habitants de St-Vulbas présents ce jour-là, qui sont désormais invités à aller transmettre leurs doléances durant la durée de l’enquête publique.

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THE GREY ZONE : Film sur la catastrophe nucléaire de Fukushima

Minamisoma, 20 KMS de la centrale de Fukushima. Depuis 1000 ans, la ville célèbre le festival samouraï du NOMAOI, rappelant ainsi son long passé. Mais la ville est contaminée. Les 4 réacteurs de la centrale menacent encore la ville. Les gens se demandent donc s’il faut rester ou partir. Le film suit 3 familles. L’une donne foi aux directives rassurantes du gouvernement. L’autre a décidé de déménager à Okaido. La troisième cherche à comprendre la situation.

Je me suis rendu à Minamisoma en Octobre. J’y ai rencontré et écouté les gens. J’y suis retourné en mars. J’ai pu entrer dans la zone et me rendre compte de la situation. Je me sens profondément connecté à mes nouveaux amis japonais et je m’inquiète du fait que la plupart des gens s’imaginent que le problème est réglé alors qu’il ne fait que commencer. Les médias considèrent que le sujet de Fukushima n’est plus d’actualité. Aussi, suis-je obligé de compter sur la conscience et l’investissement personnel des citoyens.

Ce printemps, je suis allé dans la zone. J’ai visité des laboratoires qui aident les gens. Mais je dois y retourner une fois encore pour filmer le festival Nomaoi qui a lieu en Juillet. Sans cela, je ne peux achever mon film.

Pour cela je dois acheter un billet d’avion et payer un traducteur sur place ainsi que mes transports et logement. La somme de 25000 euros financera  ces frais et me permettra de payer les traductions. J’espère pouvoir enfin me payer aussi…

Je me sui sengagé depusi 6 ans dans la lutte qui consiste à informer sur les dangers et les conséquences de l’atome afin qu’un accident ne se produise chez nous.

Sans votre contribution, mon projet ne peux se finir. Or les TV arrêtent de subventionner des films sur le sujet, car, disent-elles, le sujet n’intéresse plus personne. Cela dit, pour avoir étudié tchenrobyl 25 ans après, je sais que Fukushima ne fait que commencer.

RAS est un docu sur les travailleurs du nucléaire (2008). Voici des extraits: http://www.dailymotion.com/video/x9owq5_r-a-s-nuclaire-de-alain-de-halleux_shortfilms

CHERNOBYL 4EVER est un docu sur tchenrobyl 25 ans après. Voici la bande annonce: http://videos.arte.tv/fr/videos/bande_annonce_d…

ANTOINE CITOYEN est une série de 21 épisodes comiques: www.antoinecitoyen.eu

RECITS DE FUKUSHIMA est une série de 8 épisodes de 8′ sur le site d’ARTE: http://fukushima.arte.tv et en Belgique sur www.rtbf.be/fukushima

MON BLOG  http://message.in.a.bottle.over-blog.com/#

CARNETS DE VOYAGE (OCTOBRE) http://message.in.a.bottle.over-blog.com/article-carnet-de-voyage-87627327.html

 

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Réunion modification du PLU à St Vulbas par rapportau projet ICEDA

Article de presse paru dans le Progrès le 10 juin 2012.

Réunion PLI St vulbas_SDNBugey_20120610 Le Progres

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Nucléaire à Saint-Vulbas : miracle ou mirage ?

C’est l’histoire d’un petit bourg de l’Ain qui s’est brusquement transformé en paradis fiscal il y a quarante ans. Ce lieu s’appelle Saint-Vulbas. Sa potion ? La centrale nucléaire du Bugey, revenue au cœur de l’actualité fin 2011, lorsque Le Monde a écrit que l’alternance en 2012 pourrait conduire à sa fermeture. Enquête sur une commune gavée à l’atome, qui a façonné sa région grâce au nucléaire, et qui peut craindre de perdre un jour sa poule aux œufs d’or.

Lieu dit de MarcilleuxC’est une petite commune française parmi 36 000 autres. Comme chaque village de l’Ain, Saint-Vulbas a son clocher, sa mairie et son école. Parmi les quelque 900 âmes (les « villibadois ») qui peuplent les lieux, les plus anciens rappellent (pour l’anecdote) qu’en 1504, un prince du Piémont a bu l’eau glacée de la source du bourg avant de passer de vie à trépas.

Une ferveur particulière domine ce « village fleuri 4 étoiles ». En témoigne le site Internet du club de sport-boules :

« Imaginez un (endroit) à la quiétude déconcertante, enchâssé dans un écrin de verdure et qui, l’été se drape d’une profusion des multicolores odorantes et variées. Prenez-vous alors à rêver et parcourez Saint-Vulbas ».

La description est fidèle, à un détail près. Il faut ajouter qu’ici, l’arrière-plan détonne : juste derrière les maisons du lieu-dit de Marcilleux s’élèvent quatre cheminées de refroidissement de plus de 120 mètres, estampillées EDF, visibles à 40 kilomètres à la ronde jusqu’à l’esplanade de Fourvière, à Lyon.

Elles cachent 100 hectares d’installations dont quatre réacteurs nucléaires à eau pressurisée, qui produisent en moyenne 25 milliards de kWh par an. Soit 40% de la consommation d’électricité en Rhône-Alpes. Nous sommes dans l’une de ces nombreuses communes nucléaires à la française, en plein cœur de Rhône-Alpes.

« Des gens paisibles »

A Saint-Vulbas, l’industrie atomique induit la présence de pastilles d’iodes chez les particuliers. Ils les renouvellent en pharmacie sur demande de la préfecture. Aux endroits clé du village, des affiches indiquent la marche à suivre en cas de force majeure.

Cependant, les villibadois n’échangeraient pas nécessairement leur place de bon cœur. Ils sont bien ici. Depuis 2006, ils vivent sous vidéosurveillance (c’est la nouvelle mode en rase campagne). Et les bâtiments municipaux rappellent par ailleurs, à l’aide d’affiches placardées à l’entrée, que « la République se vit à visage découvert ». Autrement dit, les burqa ne sont pas les bienvenues.

Une commerçante relate :

« On aime les gens paisibles ici. Le maire veille, il ne veut pas qu’une population turbulente s’installe comme c’est arrivé dans certaines villes iséroises. »

Décryptage : pas de logements sociaux à l’horizon (mais tout de même une régie communale qui propose des bas loyers).

« Nous souhaitons garder notre destin en main et notre identité rurale », confie le maire, Marcel Jacquin, qui regrette que la nouvelle génération de propriétaires terriens cèdent des parcelles. Saint-Vulbas attend plus de 30% de nouveaux habitants dans les années à venir.

D’où vient l’attrait des promoteurs et des ménages ? Un indice : ici les habitants ne paient presque pas d’impôts communaux (taxe foncière, taxe d’habitation). Les villibadois bénéficient par ailleurs d’équipements impressionnants, comme le gigantesque centre nautique « Ain’Pulse » (aperçu des multiples activités qui y sont proposées).

La centrale du Bugey
La centrale du Bugey. Crédit photo : Igor Gauquelin

Des dizaines de millions d’euros

Tous les équipements de la municipalité détonnent. Autre exemple : le centre international de rencontre (33 694 m2), qui abrite l’un des plus beaux boulodromes d’Europe, où se jouent des tournois mondiaux de sport-boules.

« De l’extérieur, on peut voir nos équipements comme de la mégalomanie, mais toute la région en profite sur un rayon de 30 km », justifie Marcel Jacquin.

Heureusement, pourrait-on dire. Car la région Rhône-Alpes (et notamment les 1,3 millions d’habitants du Grand Lyon) sont en première ligne en cas d’accident nucléaire.

La manne financière de Saint-Vulbas provient en effet directement et indirectement de la centrale du Bugey, ce vieux compagnon de route. En 2010, elle a encore rapporté 49,5 millions d’euros aux entreprises locales et régionales. De son côté, la mairie a touché 2,8 millions d’euros en foncier. Sans compter les redevances fourre-tout recensées depuis le remplacement la taxe pro : 62,4 millions d’euros la même année, dont les collectivités se sont réparties plus d’un tiers selon Le Progrès.

Foncier mis à part, Saint-Vulbas partage les recettes avec son entourage, contrairement à d’autres villes nucléaires comme Saint-Paul-Trois-Châteaux dans la Drôme (lien payant). Elle le fait via la communauté de communes de la Plaine de l’Ain, qui redistribue équitablement (taxe professionnelle unique). Conséquence : toutes les communes alentours dépendent de la centrale (75% du budget intercommunal).

A cela s’ajoute une vieille astuce : en proposant le taux de taxe pro unique le plus faible du département de l’Ain (8,34% en 2009, les retombées du Bugey compensant largement le manque à gagner), cette structure s’est peu à peu dotée d’un fort tissu d’entreprises. Mais sans comparaison possible avec Saint-Vulbas, qui a utilisé ce levier dans le passé pour créer un parc industriel démesuré sur ses terres : 900 hectares de superficie totale, plus de 120 entreprises. Dans ce village, il y a plus de travailleurs que d’habitants.

Parc industriel de Saint-Vulbas
Parc industriel de Saint-Vulbas. Crédit photo : Igor Gauquelin

« Le PS, c’est quoi au juste ? »

En additionnant la centrale et le parc industriel, le constat est sans appel : plus de 90% des recettes de la communauté de communes (60 000 habitants, dont ceux du site historique de Pérouges), émanent des activités d’un nain démographique, bourré aux as grâce au foncier, n’ayant aucun mal à faire fonctionner des investissements hors normes.

A la base de l’édifice : une activité dont les dangers ne sont plus à démontrer, et dont il faudra bien, un jour, revoir la démesure toute française (58 réacteurs, 75% de la production d’électricité nationale, record mondial absolu). Est-ce bien raisonnable ?

« Comment voulez-vous que l’on rééquilibre nos recettes par les temps qui courent ? », répond avec sincérité M. Jacquin.

L’équation est rude, les emplois se comptent en milliers. Mais qu’adviendrait-il si la centrale devait fermer coûte que coûte ? Après Fukushima, une nouvelle ère s’est ouverte. Pour l’élection présidentielle de 2012, la gauche propose (du moins, pour l’instant) de démanteler les 24 réacteurs les plus « vulnérables » du parc nucléaire français à l’horizon 2025 (voir l’accord PS-EELV, sur lequel François Hollande reste flou, ici en pdf).

Or les réacteurs du Bugey tournent depuis 1979 et 1980. Le complexe lui-même date des années 1960. Selon Le Monde, le site est clairement « sur la sellette ». Les anti-nucléaires sont convaincus de sa dangerosité. Même à 120 kilomètres de là, les voisins Suisses s’inquiètent régulièrement des incidents notables survenus au Bugey (voir la liste exhaustive sur le site de l’ASN).

Qu’importe tout cela. Les élus de la Plaine de l’Ain ne désarment pas : « on peut avoir 200 000 kilomètres au compteur de son véhicule sans que la sécurité soit en jeu », dit Marcel Jacquin. Son homologue UMP de Meximieu, Christian Bussy, va jusqu’à constater dans Le Progrès qu’à « l’heure où les voitures vont rouler grâce à l’électricité, fermer la centrale serait imbécile ». CQFD.

Sur place, personne ne croit franchement à la fin du miracle nucléaire. M. Hollande veut fermer la centrale ? « Encore faudrait-il qu’il soit élu », raille un passant, peu emballé par le charisme du candidat socialiste. De son côté, une cadre EDF croisée en ville affiche la couleur :

« De quoi devrions-nous nous inquiéter exactement ? Du PS ? Mais le PS, c’est quoi au juste ? »

« La population devra s’habituer à payer des impôts »

A l’heure actuelle, la Commission locale d’information (CLI) disserte sur un rapport interne, établissant que le Bugey est capable de tourner encore 20 ans, si toutefois des efforts sont consentis.

Pourquoi ne pas candidater pour un nouveau réacteur, s’interroge-t-on. Après tout, le Bugey n’en est plus à son premier, de type « UNGG » (en cours de démantèlement). Saint-Vulbas pourrait même accueillir une zone d’entreposage, prolongeant (à minima) son idylle foncière pour une cinquantaine d’année
(voir notre article).

« Les habitants ont pris l’habitude d’un certain confort, relate un militant PS du canton. Et puis, EDF est partout, y compris dans les équipes municipales des communes. Ils veulent rester, c’est humain. Mais à Saint-Vulbas, le maire est quelqu’un de très prudent : il sait que ça ne durera pas éternellement. Un jour, la population devra s’habituer à payer des impôts locaux, voilà tout. »

En attendant, la commune fait sa vie, comme coupée du temps. Au programme : agrandissement de la maison de retraite communale et attribution de la maîtrise d’ouvrage pour la future caserne des gendarmes. Le bourg n’attend pas le « nouveau rêve français » de François Hollande. Elle a déjà le sien. L’avenir dira si ce n’était qu’un mirage, ou un vrai miracle.


Source : http://www.rue89lyon.fr/2012/01/02/nucleaire-saint-vulbas-miracle-ou-mirage/

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/centrale-nucleaire-bugey/nucleaire-saint-vulbas-miracle-ou-mirage/

ICEDA – Documents de référence

Retrouvez ici les documents de référence sur le projet ICEDA

ICEDA – Rapport commissaire enquêteur

ICEDA – Obtention decret autorisation

Enquête public_Voix de l'ain

Compte-rendu_CLI_CNPE_Bugey_23-03-12

Compte-rendu appel Roozen

Dossier ICEDA – Marché de conception / réalisation dans le nucléaire pour Razel


La justice stoppe tout ! 

Annulation du permis de construire. La nouvelle est tombée comme un couperet la semaine dernière au sein du CNPE du Bugey, obligeant à l’arrêt immédiat des travaux de construction du site de stockage des déchets nucléaires. À l’origine : un simple recours effectué devant le tribunal administratif par un horticulteur voisin de la structure.

"Pourvu que ça tienne !”, voici les premiers mots prononcés par un membre du collectif “Stop Bugey”, à l’énoncé du verdict. Presque 2 ans jour pour jour après les premiers coups de pelles sur le chantier Iceda (Installation de conditionnement et d’entreposage des déchets activés), voilà EDF contraint de stopper sur le champ tous ses travaux, suite à une décision du tribunal administratif de Lyon qui vient d’annuler le permis de construire.
À l’origine, une plainte déposée le 21 avril 2010, par un horticulteur voisin, qui utilise depuis des années la vapeur d’eau tiède issue des activités de la centrale pour tempérer ses serres. Ce dernier, gérant de la Société des serres à St-Vulbas, s’était opposé à la construction du site, jugeant qu’il était de nature à porter préjudice à son activité. Contre toute attente, alors que beaucoup ne croyaient pas beaucoup en cet affrontement du pot de fer contre le pot de terre, le tribunal a ordonné la suspension des travaux, au motif principal que le Plan Local d’Urbanisme de St-Vulbas n’est pas respecté.

En effet, le tribunal a estimé que l’activité d’entreposage des déchets n’était pas celle initialement prévue par le PLU de St-Vulbas, qui se limitait à accorder l’autorisation d’exploitation d’une centrale nucléaire sur son territoire. En outre, le Plan Local d’Urbanisme de St-Vulbas mentionne clairement que “sont interdites les occupations et utilisations du sol non liées et nécessaires à l'activité de la centrale nucléaire”. L'installation de conditionnement et d'entreposage de déchets activés (ICEDA), choisie comme site pilote pour le démantèlement des réacteurs nucléaires de 1ère génération, ayant vocation à accueillir les déchets radioactifs issus de la déconstruction du réacteur de Bugey 1, mais aussi de ceux issus d'autres centrales nucléaires françaises, est donc jugée par le tribunal administratif comme une infraction claire au PLU en vigueur dans la commune.

Ce jugement prend donc le plein contre-pied du permis de construire d’Iceda accordé le 22 février 2010 par le préfet de l’Ain, validé 2 mois plus tard par le premier ministre François Fillon.
EDF s’est immédiatement plié à cette décision du tribunal administratif en interrompant le chantier, sans vouloir la commenter particulièrement mais en précisant tout de même étudier d’ores et déjà “la manière de régulariser le dossier administratif pour reprendre les travaux dans les meilleurs délais, en analysant l’impact de la décision sur le planning de construction d’Iceda, et sa date de mise en service, qui était prévue début 2014”.

Environ 120 personnes qui travaillaient sur le chantier ont donc dû stopper leur activité, et nul à ce jour n’est en mesure de fixer une nouvelle échéance, qui passera très probablement désormais par une modification du PLU de St-Vulbas, au bon vouloir de ses élus. À ce sujet, le maire Marcel Jacquin affiche pour l’instant une certaine réserve, estimant que de toute façon, il va falloir en débattre : “Nous allons bien entendu en discuter en réunion du Conseil municipal, en tenant compte des objections de chacun. Nous ne nous sommes jamais prononcés contre le site, mais contre le fait d’accueillir des déchets d’autres centrales que celle du Bugey. Mais il faut savoir qu’une révision du PLU, si révision il devait y avoir, c’est environ 8 mois. Maintenant est-ce que la décision nous appartient réellement ? Je n’en suis pas sûr du tout. Je pense que l’État peut avoir le mot final pour un projet qualifié d’intérêt public…”

Iceda, future installation de conditionnement et d’entreposage de déchets, est un site d’environ 8000m2, à vocation de stockage provisoire. La structure est prévue pour accueillir les déchets radioactifs issus de la déconstruction des 9 réacteurs EDF en cours de démantèlement, ainsi que de certains déchets de même nature provenant des réacteurs en exploitation. Il s’agira de déchets moyennement radioactifs à vie longue (période radioactive supérieure à 30 ans) La mise en service était initialement prévue à à partir de fin 2013, début 2014. Les déchets stockés à St-Vulbas, sont ensuite destinés à être évacués vers un centre de stockage définitif de l’ANDRA, qui n’existe cependant toujours pas à ce jour…

Source : http://www.bugey-cotiere.fr/article.php?news=903&lien=1

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/iceda/iceda-documents-reference/

MOBILISATION GENERALE – REVISION PLU St Vulbas

Après l’audience en appel à la Cour administrative de Lyon entre EDF et la société Roozen, suite à l’annulation du permis de construire du centre de stockage de déchets nucléaires ICEDA qui se construisait sur le site nucléaire de Bugey à Saint Vulbas, EDF attaque sur un autre front : faire modifier le PLU de la commune de Saint Vulbas (pour pouvoir rapidement poser un nouveau permis de construire et reprendre les travaux de construction).

C’est une procédure qui est lancée puisqu’une enquête publique s’ouvre du 18 juin au 20 juillet 2012, pour le projet de révision simplifiée n°2 du PLU de Saint Vulbas (avis ci-joint) nécessaire à l’évolution des installations et la réalisation de nouvelles constructions en lien avec la production d’énergie, à l’intérieur de la zone UX de la commune de Saint Vulbas.

Il faut donc se mobiliser et si possible être nombreuses et nombreux à la réunion d’information prévue ce vendredi 8 juin à 18h30 à St Vulbas au Centre International de Rencontres, salle bleue.

Si la modification du PLU n’est pas acceptée, grâce à la forte mobilisation que nous pourrons créer, le projet ICEDA ne pourra pas être achevé et il n’y aura pas des déchets nucléaires de toute la France stockés pendant 50 ans et plus à Saint Vulbas.


Article Le Dauphiné 14/02/2012

Il s’appelle Iceda pour “Installation de Conditionnement et d’Entreposage des Déchets Activés” et sa construction est déjà bien avancée sur le site de la centrale du Bugey. Même si, pour l’heure, le chantier est à l’arrêt à la suite d’une décision du tribunal administratif de Lyon : saisie par un horticulteur riverain du site nucléaire, la juridiction a annulé le permis de construire d’Iceda.

Mais pour les associations locales opposées à ce projet (dont fait partie l’AHDE, Association hiéroise de la défense de l’environnement), il ne s’agit que d’un répit. La réunion publique qu’elles organisaient mardi soir avait pour but d’informer les habitants riverains du site EDF sur ce qu’est Iceda et sur les raisons qui fondent leurs inquiétudes. Pour en parler, Roland Desbordes, président de la Criirad, la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité, association indépendante des pouvoirs publics et d’EDF, initiée après la catastrophe de Tchernobyl.

Iceda, c’est quoi ?

Cette installation doit accueillir, d’ici fin 2013-début 2014, une partie des déchets issus des neuf réacteurs EDF (dont Bugey 1) en cours de déconstruction. Ces déchets ont ensuite vocation à être évacués vers le centre de stockage définitif de l’Andra (Agence nationale pour la Gestion des Déchets Radioactifs) qui, selon la loi, doit être ouvert à l’horizon 2025.

Pourquoi s’y opposer

o Les rejets radioactifs. Pour Roland Desbordes, les seuils autorisés en France datent de plus de trente ans et fixent des limites de rejets très élevées. Pour la Criirad, les arrêtés ministériels ressemblent plus à « des permis de polluer qu’à des limites réglementaires ». Or, le site d’Iceda, selon l’association, engendrera forcément des rejets supplémentaires. o Le transport de matières dangereuses pour amener les déchets à Iceda puis pour les faire repartir. o La proximité du Rhône avec le Bugey, qui implique des risques d’inondation, notamment si un barrage hydroélectrique en amont venait à se rompre (en cas de séisme). o La crainte que le stockage temporaire se prolonge, puisque pour l’heure, il n’existe pas de site de stockage définitif pour ce type de déchets. o Les risques liés à la déconstruction d’une installation nucléaire. o Le coût d’une telle installation et de la prise en charge, sur de très longues durées, des déchets nucléaires.

Les actions engagées

Sept associations ont engagé un recours commun pour s’opposer au projet Iceda devant le Conseil d’État, afin d’obtenir l’annulation du décret autorisant EDF à créer cette installation à Saint-Vulbas.

En outre, la Criirad demande que des études approfondies soient effectuées et publiées sur les différentes options en matière de démantèlement des installations nucléaires en France.

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/revision-plu-iceda-stvulbas-8juin2012/

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