Un recours contre le stockage de déchets nucléaires dans l’Ain rejeté

Le tribunal administratif de Lyon a rejeté une requête contre un plan local d'urbanisme révisé permettant la poursuite du chantier du site.

Le tribunal administratif de Lyon a rejeté mercredi la requête d'une société horticole contre un plan local d'urbanisme (PLU) révisé, voté par la commune de Saint-Vulbas (Ain), devant permettre la reprise du chantier d'un site de stockage de déchets nucléaires (Iceda).

 
 

 

EDF souhaite implanter sur le site de la centrale du Bugey cette Installation de conditionnement et d'entreposage de déchets activés (Iceda). Déjà construite à 60 %, Iceda doit permettre de conditionner et d'entreposer les déchets moyennement radioactifs à vie longue (période radioactive supérieure à 30 ans) provenant des neuf centrales nucléaires EDF en déconstruction en France. Le permis de construire d'Iceda avait été initialement annulé par le tribunal administratif de Lyon le 13 décembre 2011, décision confirmée en appel le 11 juin 2012.

"Poubelle nucléaire"

Pour permettre la reprise du chantier, la commune de Saint-Vulbas avait donc engagé une révision simplifiée de son plan local d'urbanisme (PLU), votée le 6 décembre 2012, pour permettre à EDF de déposer un nouveau permis de construire. C'est ce PLU que la société horticole Roozen, située à Saint-Vulbas, a attaqué en référé, redoutant "un important préjudice à cause d'une poubelle nucléaire située juste en face de son exploitation", ont rappelé jeudi Me Vincent Lacroix et Me Jean-Baptiste Ollier, avocats au cabinet Itinéraires droit public défendant la société Roozen.

Le tribunal administratif de Lyon a rejeté jeudi cette requête de Roozen, mais c'est une décision "uniquement sur la question de l'urgence, le tribunal administratif l'a rejetée au motif qu'il n'y a pas urgence de suspendre la délibération du 16 décembre 2012 qui approuve la révision du PLU", a expliqué à l'AFP Me Ollier. Le fond du dossier sera quant à lui jugé plus tard par le tribunal, a-t-il ajouté.

La société Roozen avait également attaqué le PLU à cause d'un "manque de transparence de la commune de Saint-Vulbas, qui n'a jamais clairement affiché que cette révision avait pour objet la reprise du chantier Iceda", selon ses avocats. Ils déplorent "un vrai manque d'informations auprès du public".


Source:  http://www.lepoint.fr/societe/un-recours-contre-le-stockage-de-dechets-nucleaires-dans-l-ain-rejete-16-01-2013-1615733_23.php
Depuis l'AFP

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Train nucléaire en gare d’Ambérieu

Ce matin nous avons quand même tenu "à marquer" le coup suite au passage du train fantôme hier, en faisant une action symbolique sur le pont de chemin de fer, surplombant la voie empruntée par le convoi de déchets nucléaires.

 Nous pensons effectivement, que même si le train a réussi à passer entre les mailles de nos vigies, il est bel et bien passé (!) avec tous les risques liés à ce genre de transport, au coeur même de la cité ambarroise, dans l'ignorance la plus complète.

 Le but étant donc, encore une fois de rappeler à la population les dangers inhérents au nucléaire présenté comme propre et sans risque.

Train nucléaire ambérieu

 "Le Progrès" était présent et fera paraître un papier demain ainsi que les forces de l'ordre très représentées (mais très courtoises).

Nous sommes restés une petite heure sur le pont devant des dizaines d'atomobilistes ne comprenant pas trop ce qu'ils voyaient …


 

 

Informations sur ce convoi

 

 

Le lundi 14 janvier à 23:43, un convoi de déchets hautement radioactifs a quitté l’Italie pour rejoindre l’usine Areva de La Hague mercredi 16 janvier dans la matinée. Il traverse actuellement par le rail, une grande partie de la France.

 

 

Rejet de notre recours en référé

Comme d’habitude, ce dangereux transport aura lieu sans aucune information du public. Le Réseau "Sortir du nucléaire" a donc déposé un référé-liberté pour faire annuler ce convoi. L’audience a eu lieu ce vendredi 11 janvier au tribunal de Cergy-Pontoise et notre recours a été rejeté.

Nous déplorons cette décision. Encore une fois, un transport dangereux va traverser la France sans que les populations ni même leurs élus ne soient informés de son existence et des risques inhérents.

Selon le ministère public, la publication d’informations sur le convoi aurait généré un "trouble à l’ordre public", méconnaissant d’ailleurs le fait que cette pratique est en vigueur dans d’autres pays, comme en Belgique. Surtout, de qui se moque-t-on ? Si un accident survenait sur le parcours, les élus des communes concernées ne seraient pas en mesure d’organiser les secours et devraient improviser au pied levé une intervention de crise à laquelle ils ne seraient absolument pas préparés.

Devant le refus d’annuler ce convoi, nous allons maintenant nous attacher à faire, autant que possible la lumière sur ce convoi, en publiant sur notre site les itinéraires et horaires potentiels et en appelant à des vigies et des mobilisations sur tout le trajet.


Que contient ce convoi ?

Ce convoi sera normalement composé de deux wagons Q70 chargés de combustibles usés italiens qui doivent être traités à l’usine Areva de La Hague.

Dans le cadre d’un contrat conclu entre AREVA et la société italienne SOGIN (Société de gestion des installations nucléaires), AREVA doit traiter à l’usine de La Hague plus de 200 tonnes de combustible usé issu des réacteurs italiens en démantèlement. Un accord a donc été signé entre la France et l’Italie en 2006 et a été ratifié par décret en 2007 portant sur l’acheminement de ce combustible entre les deux pays.

A l’occasion du premier transport de combustible usé italien, l’ASN avait tenu « à rappeler publiquement ses réserves » sur l’accord intergouvernemental encadrant ces transports et notamment, s’agissant des délais de retour de ces déchets en Italie prévus entre 2020 et 2025 [1]. Pour l’heure, aucune solution de stockage ou d’entreposage n’existe en Italie pour accueillir ces déchets après leur retraitement en France.

Les arrivées de combustible usé italien sur le sol français avaient cessé depuis le mois de mai 2011 suite à de fortes mobilisations dans le Val de Suse, mais les transports ont repris en juillet 2012. Une nouvelle expédition vers La Hague doit avoir lieu dans le courant de la semaine prochaine.


Pourquoi s’opposer à ce transport ?

Un transport tenu secret au mépris des élus, des cheminots et de la population

Malgré les risques de ce transport, la population n’est pas informée du passage de ce train. Comme à leur habitude, les autorités et l’industrie nucléaire ont fait le choix du secret et de l’opacité, tenant les élus, les cheminots et les riverains dans l’ignorance la plus totale.

Un transport absurde et dangereux

Non seulement le traitement à l’usine de La Hague ne diminue pas la radioactivité des déchets, mais il augmente leur volume. Cette activité est également extrêmement polluante et contamine l’eau et l’environnement. De plus, les wagons spéciaux restent irradiés pleins ou vides et il est fortement déconseillé de s’en approcher à moins de deux mètres ou d’intervenir sur le train. En outre, transporter ces déchets est extrêmement risqué : le combustible usé transporté dans les conteneurs étant hautement radioactif, les conséquences d’un accident pourraient être gravissime.

Quand le retraitement des déchets italiens à La Hague cache en réalité un stockage en France

Pour l’heure, aucune solution de stockage ou d’entreposage n’existe en Italie pour accueillir ces déchets après leur retraitement en France. A l’occasion du premier transport italien en 2008, l’Autorité de Sûreté Nucléaire avait d’ailleurs rappelé publiquement ses réserves sur ces convois et sur les délais de retour prévus par l’accord entre la France et l’Italie [2]. Ceux-ci doivent retourner en Italie entre 2020 et 2025, ce qui est très tardif. Pourquoi un tel délai de retour qui a pour conséquence de stocker les déchets italiens en France, faute de solution en Italie pour les recevoir ?

Non seulement le « retraitement » à La Hague ne constitue en rien un recyclage, mais l’envoi des déchets radioactifs à La Hague semble surtout une astuce pour certains pays afin de faire oublier temporairement le problème insoluble de leur gestion.

Déchets nucléaires : un casse-tête impossible à résoudre

Les centrales nucléaires produisent chaque année en France 1200 tonnes de déchets, dont personne ne sait quoi faire. Il n’existe aucune solution pour les gérer ou pour s’en débarrasser, et certains d’entre eux resteront radioactifs et dangereux pendant des milliers d’années.

Ne surtout pas enfouir, arrêter d’en produire !

A Bure, un petit village de 92 habitants à la limite des départements de la Meuse et de la Haute-Marne, l’État et l’ANDRA (l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) ont implanté un "laboratoire de recherches scientifiques souterrain" pour étudier les possibilités d’un stockage en profondeur. Mais derrière ce laboratoire, se cache un projet de stockage industriel des déchets nucléaires, le projet "CIGEO".

Un débat public sera organisé entre la mi-mars et la mi-juillet pour faire accepter ce projet, prévu depuis 1994 par l’État et l’ANDRA, qui achètent les populations et les élus à coups de subventions.

Les déchets sont le talon d’Achille du nucléaire et les laisser enfouir, c’est laisser la possibilité à l’industrie de persister. Loin d’être une réelle solution pour ces déchets, l’enfouissement est le seul moyen qu’elle a trouvé pour les cacher. Et ce n’est pas parce que nous ne sommes pas responsables de ses déchets que nous ne sommes pas tous concernés.

A Bure, comme ailleurs, pour arrêter le nucléaire, attaquons-nous à son point faible : ses déchets qui resteront radioactifs pendant des dizaines de milliers d’années.

 

 

Suivi du convoi

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Saint-Vulbas : le centre de stockage de déchets nucléaires au point mort

Le projet ICEDA, adossé à la centrale du Bugey, doit accueillir les déchets issus du démantèlement de neuf installations nucléaires anciennes. Mais suite à des recours devant le Tribunal administratif, le chantier est arrêté.

Pour le groupe allemand d'horticulture Roozen, pas question de laisser le projet voir le jour : il s'est lancé dans un bras de fer judiciaire avec EDF.
Les serres Roozen, installées à côté de la centrale, bénéficient des eaux chaudes rejetées par l'installation. Elles estiment toutefois que le stockage de 500 tonnes de déchets nucléaires à leurs portes serait commercialement préjudiciable.
L'entreprise a donc attaqué le permis de construire d'ICEDA devant le tribunal administratif et obtenu gain de cause : le T.A. de Lyon, a prononcé l'annulation d'un permis jugé non conforme au Plan local d'urbanisme (PLU)… Une décision confirmée en appel en décembre dernier 
La commune de Saint-Vulbas a alors voté la modification de son PLU pour permettre la poursuite des travaux ; une décision aussitôt attaquée par un second recours de Roozen. Le tribunal examinait aujourd'hui cette procédure en référé, son jugement a été mis en délibéré.

Le compte-rendu de l'audience devant le Tribunal administratif :

Réaction de Jean-François Carenco, Préfet de Région :

Une synthèse de ce dossier :

Source : http://rhone-alpes.france3.fr/2013/01/14/iceda-180349.html

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ICEDA : Dates à retenir

En cours de rédaction

 

30/08/1996 >> Décret autorisant la réalisation des opérations de mise à l’arrêt définitif du réacteur Bugey 1  
22/02/2008 >> Un projet de décret a été présenté à la commission consultative des installations nucléaires de base (CCINB) lors de la séance plénière  
31 mars 2008 >> Un projet de décret a été présenté au Collège de l’ASN
Ces 2 instances valident le projet
 
18/11/2008 >> Décret n° 2008-1197
 a été pris pour autoriser le démantèlement complet du réacteur Bugey 1.
 
21/01/2009 >> Requête du Réseau "Sortir du nucléaire devant le Conseil d’Etat le tendant à l’annulation du décret du 18 novembre 2008 autorisant EDF à procéder aux opérations de démantèlement du réacteur Bugey 1.  
22/02/2010 >> Permis de construire délivré pour le projet ICEDA sur le site de la centrale de Bugey  
21/04/2010 >> Dépôt d’un recours en justice de Roozen pour demander l’annulation du permis de construire  
23/04/2010 >> Décret autorisant la création d’ICEDA  
9/12/2011 >> Rejet de la requête du Réseau "Sortir du nucléaire
Le Réseau a invoqué la méconnaissance du droit à l’information et notamment la violation de la directive CE du 27 juin 1985 qui prévoit une "participation du public à un stade précoce, quand toutes les options sont encore envisageables".
 
6/01/2012 >> Annulation du permis de construire pour ICEDA  
19/04/2013 >> Permis accorder pour étendre l'exploitation Roozen sur plus de 48 000m 2 LIEN
29/05/2012 >> Audience d’EDF qui avait fait appel de la décision du 6 janvier 2012  
18/06/2012 >> Début de l’enquête public 
Procédure de révision simplifiée de son plan local d’urbanisme (PLU) afin de permettre à EDF de déposer un nouveau permis de construire
 
19/06/2012 >> La Cour administrative d’appel de Lyon a confirmé l’annulation du permis de construire de ICEDA  
19/06/2012 >> EDF dépose un recours contre le permis de construire d'extension Roozen du 19/04/2012. LIEN
20/07/2012/ >> Fin de l’enquête publique  
27/07/2012 >> Genève dépose un recours (en Conseil d’Etat à Paris ) contre le centre de stockage nucléaire français nommé ICEDA  
6/12/2012 >> Le conseil municipal de la commune de Saint-Vulbas a adopté la modification de son PLU  
16/01/2013 >> Le tribunal administratif de Lyon a rejeté une requête contre le PLU de St Vulbas révisé permettant la poursuite du chantier ICEDA sur le site de la centrale du Bugey LIEN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

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Iceda : « Une poubelle nucléaire »

ICEDA, st vulbasUne fois par mois, les militants de “Sortir du nucléaire Bugey” mènent une action autour de la date du 11, en référence à l’accident nucléaire de Fukushima survenu le 11 mars 2011. Ces rendez-vous mensuels sont l’occasion de mettre en lumière les problématiques locales.

Un site de stockage de déchets

Hier, le collectif avait placardé ses affiches sur le rond-point de Saint-Vulbas, juste devant la centrale du Bugey. Objectif : informer les riverains sur Iceda.

« Que l’on soit pro ou anti nucléaire, de nombreuses personnes peuvent se mobiliser contre Iceda, car les conséquences de cette installation concernent la santé et l’environnement de tous », juge Jean-Pierre Collet. Iceda – pour “Installation de conditionnement et d’entreposage de déchets activés” devrait accueillir en 2014, les déchets issus de la déconstruction en cours de 9 réacteurs d’EDF, dont Bugey 1. Ils seront stockés pour 50 ans.

Si le gros œuvre est d’ores et déjà fini, les travaux sont aujourd’hui suspendus par décision de justice mais pourraient reprendre rapidement. « Nous ne voulons pas de cette “poubelle nucléaire” qui va générer de multiples camions venus de toute la France (Bretagne) avec un transport plus ou moins sécurisé. Par ailleurs, comment se dérouleront le stockage et le conditionnement ? Ici, à Bugey une fuite de tritium a été décelée. Et ce centre sera autorisé à émettre deux fois plus de tritium radioactif que les rejets actuels de la centrale ». Le collectif, qui sera entendu jeudi par le conseil régional pour donner son avis sur la filière énergétique, estime préférable de laisser les centrales en l’état, mais sous surveillance.

 

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Action rond point : ICEDA la poubelle nucléaire du Bugey !

Article du Dauphiné libéré du 12/01/2013

iceda-poubelle nucléaire du bugey

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Tous cobayes

SDN Bugey organise avec l'aimable autorisation du cinéma Festival d'Ambérieu dans le cadre de Toiles emoi (Association ambarroise cinéphile d'art et essai) la projection du film de Jean Paul Jaud TOUS COBAYES. Jeudi 21 février 2013 à 20h30. Présence du réalisateur ainsi que de Mme Gehin animatrice du Rés'OGM info 38.

Tous CobayesDe 2009 à 2011, et dans le secret le plus absolu, le Professeur Gilles-Eric Séralini a mené une expérience aux conséquences insoupçonnables, au sein du *CRIIGEN. Il s’agit de la plus complète et de la plus longue étude de consommation d’un *OGM agricole avec le pesticide Roundup faite sur des rats de laboratoire et les conclusions qui vont en être tirées sont édifiantes…

Après le terrible accident de Tchernobyl en avril 1986, l’invisible poison nucléaire a resurgit avec l’explosion de la centrale de Fukushima en mars 2011 faisant des dégâts matériels, humaines et écologiques innommables.

OGM, Nucléaire : L’Homme s’est approprié ces technologies sans faire de tests sanitaires ni environnementaux approfondis alors que la contamination irréversible du vivant est réelle. Serions-nous tous des cobayes?

*Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le génie Génétique.

*Le Maïs NK 603 de Monsanto, cultivé sur 80% du sol américain, importé en Europe avec le pesticide Roundup

EXTRAIT

La presse en parle

http://touscobayes.tumblr.com/lapresseenparle

 

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Rapport de fukushima en Français

Alors que le premier ministre japonais conservateur, ré ouvre une à une les centrales nucléaires japonaises, une équipe de traducteurs a traduit en français le Rapport officiel du parlement japonais sur Fukushima.
Cette équipe a travaillé en collaboration à partir d'un blog Internet.

C'est en parcourant ce blog de spécialistes de la traduction et de la médecine, que j'ai été stupéfait d'apprendre que Fukushima avait libéré plus de radioactivité de Tchernobyl.

Ce que que les discussions avec Krolik et Internovice n'avait pas permis d'éclaircir, bien au contraire.

J'ai vu également un très beau texte d'Helen Caldicott qui reçu un prix Nobel pour la Paix en 1985 Et qui résume honnêtement ce que nombre d'internautes dont moi même ont déjà dit ici contre les dangers médicaux de cette industrie.

« En voyage à Cuba en 1979, j'ai été frappée par le nombre de panneaux publicitaires en bord de route affichant ces mots « Nos enfants sont notre patrimoine national ».

Ces mots résonnèrent dans mon âme de pédiatre car je les trouve tellement vrais. Mais comme l'affirme Akio Mastsumura dans son article, nos enfants sont actuellement sacrifiés sur l'autel des programmes politiques et nucléaires des Nations unies pour la survie des hommes politiques, dont la plupart sont des hommes, ainsi que pour des raisons de « sécurité nationale ».

Le problème dans le monde actuel est que les chercheurs ont oublié le commun des mortels à leur niveau d'entendement de la science. Savent-ils qu'une mauvaise application de la science, et notamment de la science nucléaire, a détruit et continuera à détruire une grande partie de l'écosphère et de la santé humaine ?

A vrai dire, la plupart des hommes politiques, d'affaires, des ingénieurs et des physiciens nucléaires ne comprennent manifestement rien à la radiobiologie, et notamment quant à savoir comment la radiation provoque le cancer, les déformations congénitales et les maladies génétiques qui se transmettent de génération en génération. Ils ne reconnaissent pas non plus que les enfants sont vingt fois plus sensibles au rayonnement que les adultes, que les fillettes sont deux fois plus vulnérables que les petits garçons et les fœtus bien plus encore.

D'où la réaction ridicule et irresponsable des hommes politiques japonais au désastre de Fukushima, non seulement parce qu'elle repose sur une ignorance totale mais aussi parce qu'elle est influencée par les liens politiques qu'ils entretiennent avec TEPCO (Tokyo Electric Power Company) et l'industrie nucléaire, qui ont tendance à orchestrer une grande partie du débat politique japonais.

L'accident de Fukushima a libéré 2,5 à 3 fois plus de radiations que Tchernobyl alors que le Japon a une population beaucoup plus dense et importante que l'Ukraine, le Belarus et la Russie ; étant donné également qu'un million de décès attribués à Tchernobyl sont survenus dans les 25 années après cet accident, on s'attend à ce que plus d'un million de Japonais succombent aux retombées de Fukushima au cours des 25 prochaines années. Cependant, pour cette génération, le temps d'incubation du cancer à la suite de l'exposition à la radiation peut varier entre 2 et 90 ans. Ce constat s'applique donc aussi à toutes les générations japonaises futures qui seront exposées à un environnement et à une alimentation radioactifs.

Il semble que les dirigeants japonais se livrent activement à ignorer ou à dissimuler ces effrayantes prédictions médicales et que dans leur ignorance ils décident que les gens peuvent très bien retourner ou continuer à vivre dans les zones hautement contaminées. Cependant, à la suite de Fukushima, même certaines sections de Tokyo enregistrent la présence d'isotopes radioactifs dangereux dans la poussière des maisons, les plantes et le sol des rues.

Les cancers de la thyroïde associés à Tchernobyl ont fait leur apparition seulement trois ou quatre ans après l'accident (alors qu'aujourd'hui, 92 000 cas ont été diagnostiqués). Cependant, douze mois à peine après l'évènement, à la Préfecture de Fukushima les écographies de 36% des 38 000 jeunes de moins de 18 ans révèlent la présence de kystes ou de nodules thyroïdiens (des biopsies doivent être effectuées pour exclure toute malignité). Un tel temps d'incubation raccourci donne à penser que ces enfants ont presque indubitablement reçu une forte dose d'irradiation à la thyroïde en inhalant et en ingérant de l'iode radioactif.

Ces résultats sont de mauvais augure pour le développement d'autres cancers puisque des centaines d'autres éléments radioactifs se sont dispersés, qui se concentrent maintenant dans les aliments, le poisson et les poumons humains. Certains de ses éléments ne restent radioactifs que pendant quelques minutes mais beaucoup le restent pendant des centaines à des milliers d'années. Ceci signifie que la plus grande partie de l'alimentation japonaise restera radioactive pendant plusieurs générations à venir. C'est ainsi que les accidents nucléaires n'en finissent jamais. 40% de la masse terrestre européenne est encore radioactive et le restera pendant des millénaires.

…"

pour ma part, je formule le vœu suivant, c'est que le gouvernement français tire les conclusions de cette phrase où deux mots changés n'altèrent pas du tout le sens de cette dernière.

"…D'où la réaction ridicule et irresponsable des hommes politiques japonais (Français) au désastre de Fukushima, non seulement parce qu'elle repose sur une ignorance totale mais aussi parce qu'elle est influencée par les liens politiques qu'ils entretiennent avec TEPCO (AREVA)".

Par  Douds
Source : http://www.notre-planete.info/forums/discussion.php?id=77553

   

 

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L’EPReuve du feu

EPRLe feu, de tous temps, a fasciné les hommes. Le feu nucléaire qu’une partie de nos congénères prétend savoir maîtriser exacerbe incontestablement la fascination. Comment expliquerait-on autrement que par l’effet paralysant de la fascination l’entêtement des gouvernements français à poursuivre contre vents et marées la construction de l’EPR ou encore la faiblesse de l’opposition au nucléaire en France malgré l’horreur de Fukushima ? L’insouciance populaire et l’opiniâtreté gouvernementale ne sauraient être expliquées uniquement par la peur du manque futur d’énergie.

Si les gouvernants agissaient vraiment selon un calcul purement rationnel comme on le prétend parfois la filière électronucléaire au coût désormais exorbitant – tant au plan environnemental, social que financier – serait aujourd’hui abandonnée. Il existe sans doute peu de dossiers où toutes les cartes sont à ce point faussées. Qui saura stopper à temps la machine infernale que cache une fierté nationale tellement mal placée ?

On s’est autrefois moqué du programme Concorde, prouesse technique mais gouffre économique. On ironisait alors avec la découverte saugrenue que le seul Concorde rentable était celui qui, au Bourget, accueillait chaque année les très nombreux visiteurs venus admirer l’emblème de la réussite française. Et pour cause : cet aéronef-là ne décollait jamais. Aujourd’hui, personne n’ose rire de l’EPR. Il est fort à parier que demain nous nous retenions pour ne pas pleurer. Nous savons déjà que ce programme n’est pas un gouffre mais un abysse financier. Le chantier de Flamanville a d’ores-et-déjà pris cinq années de retard et sa facture a triplé depuis la première estimation de son coût de réalisation. La nécessité de renforcer les normes de sécurité – pourtant décrétées maximales à l’origine – après la catastrophe de Fukushima n’explique pas, loin s’en faut, ce surcoût et ce contretemps formidables. Si le programme Concorde avait été lancé quant à lui par temps de finances publiques plutôt florissantes, on ne saurait en dire autant du programme EPR qui fait entrer la France en phase de dilapidation des deniers publics. C’est ce que le groupe italien Enel, comptant pour 11% dans le projet, semble avoir enfin compris puisqu’il s’en retire. Rien n’autorise en effet à penser sérieusement que l’envolée du coût de production de l’EPR va s’interrompre, les 8,5 milliards d’euros annoncés en novembre dernier seront très probablement dépassés à mesure que de nouveaux avatars surviendront dans ce projet jugé – sauf par les nucléocrates – de plus en plus hasardeux.

BathoLe risque de catastrophes nucléaires civiles majeures, hier réputé impossible dès lors que les meilleurs experts et systèmes de protection sont mobilisés, est aujourd’hui mis en cause. Le lobby nucléaire lui-même n’ose plus brandir le « risque zéro ». Disons, pour paraphraser le grand penseur du 19ème siècle, que le spectre de Fukushima nous hante. Il va nous hanter très longtemps : les nucléocrates ne pourront pas, comme ils l’ont fait avec Tchernobyl, compter sur l’effacement du temps ou en appeler à l’inconséquence d’un régime totalitaire. Le Japon est une démocratie et vit désormais la pire catastrophe nucléaire civile de tous les temps, du moins tant que l’avenir ne nous aura pas légué une catastrophe plus terrible encore. Oui, « l’accident » de Fukushima est toujours en cours, les autorités politiques et techniciennes étant impuissantes à y mettre un terme pour l’instant. Le fait que nos projecteurs médiatiques aient été débranchés beaucoup trop tôt et que nos journalistes manquent de la bonne énergie, celle qui oriente le regard vers ce qui dérange, ne change rien à l’affaire. Elle est démesurément dramatique. C’est même sa démesure qui nous pousse à l’oublier. Oui, des pans entiers de la population nippone sont aujourd’hui sacrifiés et toute la population le sait. Elle ne veut plus du nucléaire ! Il va être très difficile de lui imposer de nouveau. C’est bien ce dernier aspect qu’il convient de nous cacher, à nous qui croyons encore au miracle de l’énergie atomique.

Le miracle n’aura pas lieu. Il est enfin avéré que la production de l’énergie nucléaire est la plus dispendieuse qui soit. Demain, elle sera ruineuse. Chaque nouvelle catastrophe impose de relever le niveau des protections avec la certitude désormais admise que les nouveaux seuils fixés seront un jour à revoir. De plus, nos « autorités compétentes » sont incapables de chiffrer le coût de démantèlement des centrales parvenues en fin de vie. C’est sans doute la raison pour laquelle cet élément de coût, exorbitant lui aussi on l’imagine, n’est jamais pris en compte dans le calcul du coût de production de l’énergie électronucléaire. Circonstance atténuante mais non déresponsabilisante pour nos gouvernants et pour EDF : aucune centrale n’a jamais été démantelée nulle part. Brennilis, la plus petite d’entre elles pour ce qui concerne la responsabilité d’EDF, effraie toujours nos apprentis sorciers en la matière –radioactive ! –vingt ans après l’arrêt de son réacteur. Il est donc temps de mettre fin au « mensonge nucléaire ». Le décret d’avril 2007 marquant officiellement l’ouverture du chantier de l’EPR à Flamanville a donné dix ans à EDF pour réaliser le chargement du réacteur en combustible. Ce délai paraissait très raisonnable, les plus pressés le trouvait même trop long à l’époque. Des voix s’élèvent aujourd’hui qui disent leur inquiétude de voir les responsables du programme sacrifier quelque peu la sécurité afin de tenir le délai. Lorsque Mme Delphine Batho proclame que le réacteur de Flamanville démarrera le 11 avril 2017 il est évident qu’elle n’en sait fichtre rien. Elle se borne à répéter bêtement, comme ses devanciers politiques, ce que les dirigeants d’EDF lui disent, eux qui n’en savent rien non plus tant les années prochaines risquent de nous livrer un nouveau lot d’onéreuse surprises et contretemps fâcheux.

Après avoir cessé de mentir on déciderait fatalement de mettre fin à la gabegie annoncée depuis longtemps. L’on nous dit que trop d’argent a déjà été mis dans ce programme pour que l’on puisse y renoncer. Cet argument est irrecevable, pour ne pas dire irresponsable. La gravité de la situation commande de ne plus regarder le passé mais de préserver l’avenir. Renoncer, ce n’est pas perdre de l’argent de toute façon déjà dépensé mais économiser les sommes colossales qui seraient dépensé demain. Arrêter un réacteur en fonctionnement est autrement problématique que de stopper sa construction. Et que dire du coût humain épargné ?Le pouvoir politique aura-t-il l’intelligence et le courage nécessaires pour affronter cette décisive « épreuve du feu » ?

Yann Fiévet

 

 

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« Le dilemme nucléaire », reportage canadien sur le démentèlement des centrales nucléaires, l’exemple français

Après près de 30 ans d’activité, la Centrale nucléaire Gentilly-2 fermera le 28 décembre prochain . Le gouvernement du Québec a choisi de laisser la centrale dormir pendant 40 ans pour laisser le temps à la radioactivité de baisser naturellement avant d’entreprendre son démantèlement. Tout le contraire de la France où on a justement fait le choix de démolir, plutôt que de laisser dormir.

Maxence Bilodeau.

Pour en savoir plus sur Brénnilis :

C’est au plein cœur des mont d’Arrée, en Bretagne, que fut construite, en 1962, la première centrale nucléaire française, au milieu de paysages magnifiques de landes et de tourbières. Aujourd’hui, plus de vingt ans après son arrêt, son démantèlement n’est toujours pas achevé.

http://nucleaire-nonmerci.net/centrale-nucleaire-en-bretagne.html

Sur le démentèlement :
Les coûts sont estimés et pourraient évoluer en fonction des exigences réglementaires, des prix des matériaux, des imprévus
À terme, le démantèlement pourrait bien représenter la plus grosse part des dépenses que devront engager l’industrie nucléaire et les gouvernements qui l’ont soutenue

http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mant%C3%A8lement_nucl%C3%A9aire#France

 

On ne vous avait rien dit sur ce sujet ? Ni sur le projet qui pourrait voir le jour dans l’ain de poubelle nucléaire ICEDA ?
Il est temps que l’info circule alors avant qu’une fois de plus d’autres décident pour nous de l’avenir de ces déchets…

 

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