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Mai 16 2013
Conférences citoyennes SDN Bugey : Transition énergétique et les énergies renouvelables
L'association SDN (Sortir du Nucléaire Bugey) organise des conférences sur la transition énergétique et les énergies renouvelables.
L'association posera la question : Pourquoi et comment passer de la tradition à la transition énergétique ?
Elle abordera les thèmes suivants :
- Economies d'énergie
- Energies renouvelables
- Stockage de l'énergie
- Les aspects politiques
Notamment à travers des exemples concrèts dans le département de l'Ain mais aussi en Bretagne avec Communeauté de Commune du Mené.
Les premières dates à retenir :
- 22 mai 20h30 salle des fêtes à Hauteville-Lompnes
- 30 mai 20h30 maison du peuple à Ambérieu en Bugey
- 18 juin 20h30 maison des associations de Crémieu
D'autres conférences seront organisées à la rentrée.
Entrtée libre et pot de l'amitié.
Si vous souhaitez organiser une conférence dans votre commune contactez-nous :
Xavier / 06.62.38.07.73 / contact@sdn-bugey.org
Le 5 juin un autre débat sera aussi organisé par Mr Charles de la Verpillère le 5 juin à st Maurice de Gourdon.
Nous vous invitons à venir exprimer votre sentiment par rapport au non débat organisé par les traditionels nucléocrates du siècle dernier…
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Mai 15 2013
Action Rond Point Meximieux : STOP ICEDA !
Pour nous rejoindre lors d’une action RP, contactez-nous : contact@sdn-bugey.org
Nous essayons d’informer les citoyens et citoyennes du danger que représente la centrale du Bugey. Le projet ICEDA n’est pas fait ! Il est encore temps de faire entendre votre voix ! Ne laissons les projets inutiles et dangereux engloutir les finances publiques.
D’autres choix sont possibles, parlons-en…
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Mai 10 2013
ICEDA: l’Ae s’interroge sur les évaluations d’EDF concernant les déchets nucléaires à entreposer
L'Ae s'inquiète du dimensionnement du centre d'entreposage de déchets radioactifs du Bugey, compte tenu d'incertitudes concernant le programme de démantèlement d'EDF et du dernier inventaire des déchets radioactifs réalisé par l'Andra.
Réunie le 24 avril 2013, l'Autorité environnementale (Ae) du Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) du ministère de l'Ecologie a rendu un avis sur le projet d'installation de conditionnement et d'entreposage de déchets activés (Iceda), à Saint-Vulbas (Ain).
L'Ae estime que trois éléments de l'étude d'impact nécessitent une actualisation. Il s'agit en premier lieu de la corrélation entre dl'évolution de l'estimation des volumes de déchets à entreposer et les dimensions des bâtiments. Il s'agit ensuite des modifications de conception apportées pour améliorer la portance du sol et de la prise en compte du risque d'inondation et du risque sismique dans la conception du bâtiment. Ces remarques se basent notamment sur "des différences et imprécisions" constatées après avoir comparé l'étude d'impact à d'autres documents publics.
A l'origine, la construction de l'Iceda a été autorisée par un décret du 23 avril 2010 et un premier permis de construire a été délivré par arrêté préfectoral du 22 février 2010. En décembre 2010, suite à la plainte d'un riverain, le tribunal administratif de Lyon a annulé le permis. Annulation confirmée en juin 2012 par la cour administrative d'appel pour non-conformité du permis avec le plan local d'urbanisme (PLU) de Saint-Vulbas, commune sur laquelle se trouve la centrale du Bugey. En décembre, la commune a modifié le PLU afin de permettre à EDF de déposer une nouvelle demande de permis de construire. C'est dans ce cadre que l'Ae a évalué l'étude d'impact présentée par EDF.
Quel volume de déchets radioactifs ?
"L'installation Iceda est indispensable au démantèlement de neuf réacteurs nucléaires", résume l'Ae qui s'interroge sur le dimensionnement du site qui découle directement de ce programme de démantèlement et de la gestion des déchets.
"Iceda a notamment pour but de conditionner et d'entreposer des déchets radioactifs produits dans le cadre « du programme EDF de démantèlement des centrales nucléaires de première génération et de Creys-Malville »", rappelle l'Ae, précisant que ce programme concerne neuf réacteurs. De plus, EDF entend aussi entreposer dans l'Ain des déchets radioactifs provenant de l'exploitation, de la maintenance et d'éventuelles modifications des centrales nucléaires à eau pressurisée. Ce "programme", au sens du code de l'environnement, comprend aussi le Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) prévu à Bure (Meuse) dont le débat public se tiendra cet été.
En clair, l'Iceda est au cœur du programme et son dimensionnement dépend d'une part des déchets entrants et d'autre part des envois de déchets vers le stockage définitif lorsqu'il sera disponible. Or, la stratégie de démantèlement présentée en 2009 a déjà pris du retard, notamment du fait de l'absence d'exutoire pour le graphite des réacteurs concernés, soulignait en janvier l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), qui demandait à EDF de revoir sa copie. Des incertitudes qui conduisent l'Ae à recommander à EDF "d'expliquer comment a été dimensionné le bâtiment, en relation avec les besoins d'entreposage résultant du programme de démantèlement à l'origine du décret de l'installation nucléaire de base (INB) Iceda".
Plus précisément, l'Ae recommande de présenter : pour les neuf réacteurs, les volumes estimés en 2012 des déchets devant transiter par l'Iceda ; les estimations correspondantes du nombre de colis à entreposer ; les marges existantes en cas de réévaluation à la hausse des besoins de traitement, de conditionnement et d'entreposage, en cours de démantèlement des neuf réacteurs.
Ces questions prennent d'autant plus d'importance que l'estimation fournie par EDF date et ne correspond apparemment plus à la réalité actuelle en matière de déchets nucléaires. Or, l'Iceda est prévue pour accueillir les déchets pour une durée maximale de 50 ans. "[La capacité de l'Iceda] a été déterminée en 2006 sur la base des données disponibles à l'époque", explique l'Ae, notant que "l'estimation des volumes de déchets radioactifs réalisée par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) dans l'édition 2012 de son inventaire national des déchets et matières radioactives a évolué par rapport à ses éditions précédentes". La gestion des déchets liés au démantèlement est d'ailleurs un sujet d'inquiétude pour l'Andra qui cherche à optimiser leur gestion compte tenu des volumes en jeu.
Source : Actu-environnement
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Mai 10 2013
Le maire de Genève dit non aux déchets nucléaires au Bugey !
Pagani à Paris pour dire non aux déchets nucléaires au Bugey
C’est plus fort qu’eux. Même lorsqu’ils marchent main dans la main pour défendre les intérêts genevois, la Ville et le Canton réussissent à se brouiller. Le dernier exemple en date? Lundi matin, Rémy Pagani, maire de Genève, s’est rendu au siège de l’Autorité de sûreté nucléaire, à Paris, pour exprimer de vive voix l’inquiétude des autorités genevoises face à la création d’une décharge nucléaire au Bugey (Ain), à 70 kilomètres de Genève à vol d’oiseau. Le problème? Le Canton, qui a fait recours avec la Ville contre cette décision, n’était pas au courant du déplacement du maire. «La présence d’un élu suisse aux côtés de notre avocat français n’a de sens que dans une logique démonstrative et médiatique. Nous ne sommes pas convaincus qu’elle entraîne un quelconque effet dans l’avancement du dossier», estime Pierre Maudet, magistrat cantonal en charge des dossiers liés à l’énergie.
«Il faut être proactif. Le Canton ne l’est pas», réplique Rémy Pagani. Selon lui, le Canton agit par obligation, la Ville par détermination. «La Constitution oblige les autorités cantonales à s’opposer à l’installation de dépôts de déchets radioactifs. Voilà pourquoi le Canton a saisi la justice. La Ville, elle, mouille la chemise. Elle a par exemple voté un crédit de soutien de 175 000 francs pour les opposants à la centrale nucléaire de Mühleberg (Berne). Le nucléaire est une filière de production sans issue.»
«Ce dossier nous fait souci»
Un message martelé hier matin dans les locaux de l’Autorité de sûreté nucléaire. Rémy Pagani était accompagné des avocats français de la Ville et du Canton. Ces derniers ont pris connaissance de plusieurs documents liés à la procédure contre le site du Bugey. Le maire, lui, n’a pas tourné autour du pot. «Ce dossier nous fait souci. Il y a eu Tchernobyl, Fukushima, nous ne sommes pas rassurés. Ce dépôt est proche d’un aéroport, d’un barrage. En cas de catastrophe, les Genevois seraient touchés. Partagez-vous ces préoccupations?» demande Rémy Pagani à Jean-Jacques Dumont, un des dirigeants de l’Autorité de sûreté nucléaire. Réponse: «Fukushima nous a rappelé qu’il faut toujours améliorer les exigences en matière de sécurité.»
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Mai 01 2013
Le collectif « Bure Zone Libre » appelle au Boycott du débat public sur CIGEO !
Le collectif "Bure Zone Libre" appelle au boycott du débat public sur CIGEO qui se tiendra du 15 mai au 15 octobre.
Cigeo c'est quoi ?
Un projet ANDRA (Agence Nationale pour la gestion des déchets radioactifs) . Un démentiel projet d'enfouissement de déchets radioactifs haute et moyenne activités à vie longue (a peine 4% du volume total des déchets qui contient 99% de la radioactivité ! ), un terminal ferroviaire pour 100 000 wagons CASTOR (estimation andra), un site de stockage en surface, une usine (et ses cheminées !) pour la préparation des "colis", des puits gigantesques pour l'aération du souterrain de 15km² prévu pour recevoir les rebuts de la folie nucléaire !
Pour nous ce sont des pollutions radioactives "autorisées" , des risques nucléaires majeurs (accidents, fuites, etc…), la nucléarisation de la région qui ira de paire avec sa militarisation, la disparition de terres agricoles, une forêt rasée, en résumé la condamnation définitive de toute une région, tout ça pour permettre à l'industrie nucléaire de se pérenniser en se débarassant de son fardeau : ses déchets.
Pourquoi ?
Selon les nucléocrates, pour protéger les générations futures, par principe de précaution… alors que la France continue tête baissée dans le nucléaire, allant même jusqu'à exporter des EPR en Inde, du mox au Japon, etc… ou même faire la guerre au Mali !
Cyniques foutaises !
Par quels moyens ?
En s'implantant dans une région peu peuplée, sinistrée économiquement, grâce aux mensonges (laboratoire, géothermie, géologie, etc…) et au fric, beaucoup de fric ! Des centaines de millions d'euros, il n'en fallait pas plus pour endormir les institutions locales (mairies, conseil général, codecom, etc), tenues essentiellement par ces élus qui ne voient pas plus loin que leurs petits mandats, tout ça sous pression des institutions d'état comme les préfectures de Meuse ou Haute-Marne, les ministères concernés (écologie, industrie) qu'ils soient couleur bleue, rose ou verte et le tout avec le cautionnement de l'ASN, de l'IRSN,de l' HCTISN (Haut Comité pour la Transparence et l'Information sur la Sureté Nucléaire), de l'OPECST (Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques), de la CNE (Commission Nationale d'Evaluation), autant d'acronymes qui ne reflètent pas l'indépendance sur le sujet…
Quel beau tableau !
Quand Mme Voynet, ministre verte a préféré signé le décret autorisant le labo de Bure contre un moratoire sur l'EPR de Flamanville plutôt que démissionner, elle a porté l'estocade à l'écologie politique traditionelle mais elle a surtout tracé un boulevard à l'industrie nucléaire pour se débarasser de ses déchets !
Dès 1994, les opposants annoncaient qu'accepter le labo, c'était accepter la poubelle nucléaire ! Une triste réalité que le lobby nucléaire veut aujourd'hui nous imposer!
Le débat public proposé ici, n'est qu'une formalité administrative permettant le dépot de la DAC (demande d'autorisation de création) de 2015. Nous savons déjà et ce depuis longtemps, que tout est truqué, magouillé ! L'histoire du nucléaire s'est construite sur ce modèle, pourquoi y dérogerai t-elle ?
Nous ne participerons donc pas à ce débat public et réclamons :
– l'annulation du débat public cigéo
– l'abandon du projet d'enfouisssement des déchets nucléaires HA-MA/VL, ici à Bure et ailleurs,
– la fin des recherches du laboratoire de Bure,
– l'arrêt immédiat du nucléaire,
– un autre avenir pour le territoire et les générations futures,
– le droit à rester maîtres de nos vies.
Nous invitons donc tous nos sympathisants, tous les antinucléaires qui refusent la concertation des nucléocrates, à se rendre à Bure le jeudi 23 mai 2013 de 18 heures à 22 heures pour exprimer notre refus catégorique du projet CIGEO, du nucléaire et de son monde devant la salle des fêtes de Bure, où se tiendra donc la 1ère réunion de débat public.
Un stand d'information sera mis en place à destination des populations locales.
Un hébergement est possible à la Maison de Bure (dortoir ou tente)
Un repas simple mais chaud sera proposé à prix libre.
Pour toute info complémentaire :
03.29.45.41.77 ou leherissonvengeur(at)gmail(point)com
Les autres dates de mobilisation :
SOUTENIR LE COLLECTIF DE BURE : http://burezoneblog.over-blog.com/
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Mai 01 2013
Stockage de déchets radioactifs à Bure : Assignation de l’Andra pour faute
Des associations opposées au projet de tombeau de déchets radioactifs à Bure (est de la France) devaient assigner mardi devant la justice l'agence en charge du programme pour avoir délibérément dissimulé l'intérêt de la ressource géothermique du lieu afin d'imposer une installation nucléaire.
L'assignation de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) en responsabilité pour faute sera déposée aujourd'hui devant le Tribunal de Grande Instance de Nanterre , a affirmé à l'AFP Marie Frachisse, juriste au sein du réseau Sortir du Nucléaire.
Cette démarche intervient à quinze jours de l'ouverture du débat public autour du projet de Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) prévu à la limite de la Meuse et de la Haute-Marne. Sa mise en service est prévue en 2025, si l'Autorité de sûreté nucléaire donne un avis favorable.
Il s'agit de confier à la roche, pour des dizaines de milliers d'années, le confinement de 3% du volume total des déchets radioactifs produits en France, qui concentrent à eux seuls plus de 99% de la radioactivité. Des projets similaires sont en cours en Finlande et en Suède.
Alors que la France doit changer d'urgence de modèle énergétique, l'Andra a choisi de dissimuler une ressource en énergie renouvelable pour imposer une installation nucléaire qui risque de contaminer toute une région, écrivent dans un communiqué Sortir du nucléaire, BureStop55, Mirabel Lorraine Nature Environnement, Les Habitants Vigilants du canton de Gondrecourt-le-Château, Cedra52 et Asodedra.
Selon elles, après avoir effectué un forage profond en 2008, l'Agence n'a pas respecté les règles de l'art lors du forage et a notamment omis de dire qu'il existe un potentiel géothermique d'une épaisseur exceptionnelle à l'aplomb de Bure.
L'Andra a rejeté mardi ces accusations, réaffirmant dans un communiqué qu'il n'existe pas de ressource géothermique présentant un caractère exceptionnel dans la zone qu'elle étudie pour l'implantation du centre de stockage géologique.
Elle assure également avoir fait appel aux techniques usuelles pour le forage, que l'analyse des mesures a été faite avec les techniques les plus sophistiquées, et que les études se sont déroulées en toute transparence.
L'assignation ne devrait pas avoir d'effet direct sur le débat public, a précisé Marie Frachisse. Il s'agit d'une procédure indépendante mais nous espérons que la Commission du débat public en tiendra compte, a-t-elle ajouté.
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Avr 30 2013
L’arnaque ITER : On nous promet le soleil, mais on nous vend (très cher) la lune !
Iter : Un budget en ébullition
La facture d’Iter avoisine désormais 15 milliards d’euros, sur fond de critiques croissantes.
Le projet du réacteur thermonucléaire d’expérimentation internationale (Iter, en anglais) doit étudier s’il est techniquement possible d’utiliser la fusion nucléaire comme source d’énergie.
À terme, la filière fournirait de l’électricité en reproduisant la réaction qui se déroule au cœur du Soleil. Projet international signé en 2006, Iter semble aujourd’hui surtout promettre la Lune pour un coût faramineux.
Cahier des charges : le réacteur devra confiner pendant cinq minutes un plasma d’atomes de tritium et de deutérium chauffé à 200 millions de degrés.
Au prix d’une dépense énergétique initiale considérable (chauffage et création d’une « enveloppe » magnétique de confinement) que la réaction thermonucléaire doit théoriquement compenser. En régime industriel (pas avant 2060), la fusion « produira », selon ses chantres, une énergie « inépuisable, propre et bon marché ».
L’intérêt s’est un peu accru après la catastrophe de Fukushima : la filière fusion ne fait pas peser de risques aussi considérables que la fission atomique actuellement exploitée dans quelque 440 réacteurs nucléaires dans le monde. Iter présente cependant des risques avec le tritium – diffusion dans l’environnement (il est radioactif) ou détournement (il entre dans la composition des bombes thermonucléaires).
Cependant, la grande incertitude concerne la faisabilité même de l’expérimentation..
À supposer qu’Iter parvienne à son objectif, plusieurs physiciens doutent, entre autres, qu’il soit possible de contrôler un jour les brutales instabilités dont le plasma est spontanément le siège.
Et, d’ores et déjà,le budget d’Iter (qui ne produira pas un kilowattheure d’électricité) est passé à 15 milliards d’euros environ, soit un triplement de l’estimation initiale de 5 milliards d’euros. « Nous ne sommes pas parvenus à empêcher le Parlement européen de voter une rallonge », indique l’eurodéputé MoDem (et ex-Verts) Jean-Luc Bennahmias, qui suit le dossier.
L’Union, qui a soutenu l’implantation du projet à Cadarache, est très lourdement engagée, en charge de 45,5 % du financement [1]. Et la préoccupation monte de voir le gouffre Iter assécher les fonds de recherche pour l’énergie, pour un résultat très incertain et éloigné, quand d’autres filières, comme les renouvelables, sont bien plus prometteuses et à court terme.
[1] Les autres pays (Chine, Corée du Sud, États-Unis, Inde, Japon, Russie) participent à hauteur de 9,1 % chacun.
1/ Qu'est ce que l'ITER ?
Iter est un réacteur expérimental qui tente de maîtriser la fusion nucléaire, en créant pendant quelques minutes la réaction qui a lieu au cœur du soleil.
Qui participe à ce projet ?
Plusieurs pays participent à ce projet : l'Union Européenne, la Russie, les Etats-Unis, le Japon, la Chine, la Corée du Sud et l'Inde.
Où ITER va-t-il être implanté ?
Iter va être implanté en France, à Cadarache, dans les bouches du Rhône, à partir de 2008.
Combien ça coûte ?
La France paye 20% du budget total qui s'élève à 10 milliards d'euros sur 30 ans. La fusion bénéficie donc d'une large priorité budgétaire, sans qu'on soit certain qu'un jour, on parviendra à produire de l'électricité avec cette réaction.
2/ ITER, projet coûteux et incertain
Iter est le programme le plus coûteux qui ait jamais été lancé à part la Station Spaciale Internationale. D'ici 5 ans, l'Union Européenne va investir 389 millions d'euros par an pour ce projet, à comparer avec les 168 millions d'euros par an envisagés pour les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique.
L'Union Européenne s'engage donc à financer en priorité ITER pendant 30 ans, laissant aux autres sources d'énergies qu'un demi budget à se partager. Et ce n'est que le début. Un rapport de 2002 du parlement allemand estime "qu'il faudra encore dépenser un total de 60 à 80 milliards sur une période de 50 ans avant qu'il soit envisageable de produire de l'énergie avec la fusion nucléaire".
Or, aucun scientifique ne peut affirmer qu'un jour, ITER permettra de produire de l'électricité. Les physiciens S.Balibar, Y.Pomeau et J. Preiner regrettent d'ailleurs que "la grande presse n'insiste guère (…) sur les énormes incertitudes qui pèsent encore sur la génération d'énergie commerciale à partir de la fusion".
3/ ITER, projet non écologique à bien des égards
Le site de Cadarache en France, où doit être implanté ITER, abrite déja des installations d'études civiles et militaires, des parcs d'entreposage de déchets radioactifs, des ateliers de traitement de matières radioactives, huit réacteurs de recherche. Le site présente pourtant un haut risque sismique, étant localisé sur la faille la plus active de France. Le danger est aggravé par la présence de plusieurs tonnes de plutonium, la plus redoutable des matières nucléaires. L'Autorité de Sûreté Nucléaire réclame d'ailleurs depuis des années la fermeture de plusieurs installations pour "tenue au séisme insuffisante".
Outre, le risque d'accident nucléaire, la construction d'ITER s'avère une catastrophe pour l'environnement local :
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la venue de 300 convois exceptionnels nécessite d'élargir la route, en abattant des arbres et en démolissant des ponts à travers plusieurs zones classées Natura 2000.
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l'implantation des bâtiments amputera de 180 hectares une forêt domaniale. Le réacteur devant être enfoui, un vallon entier sera comblé
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la ligne haute tension sera doublée pour fournir la puissance nécessaire aux expériences d'ITER
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En période de fonctionnement, Iter provoquera des rejets de tritium radioactifs dans l'air et dans l'eau de la Durance. Le tritium est reconnu comme une substance cancérigène. Il pénètre dans l'être humain et dans d'autres animaux par l'aspiration, par l'absorption à travers la peau ou par l'ingestion.
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Enfin, plus de 30 000 tonnes de déchets radioactifs seront générées par les expérimentations.
En savoir plus sur le problème des déchets nucléaires
4/ La fusion nucléaire n'est pas la solution miracle à la crise énergétique
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Si un jour l'homme parvient à maîtrise la fusion , ce sera trop tard de toute manière pour éviter le bouleversement climatique. On ne peut plus attendre 50 ans, voire 100 ans (et sans être certains du résultat !). D'autres solutions moins techno-scientifiques, permettraient de répondre plus rapidement : les mesures d'efficacité énergétiques et les énergies renouvelables par exemple.
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La fusion reste réservée aux pays riches. Technologie de pointe, elle exige des investissements démesurés et un haut niveau de maîtrise. Elle ne sortira pas du cercle fermé des pays les plus industrialisés.
5/ Consommer mieux au lieu de produire plus
Le modèle énergétique actuel est basé sur une croissance infinie alors que les ressources sont limitées. Un collège d'experts démontre qu'il est possible de sortir de cette impasse. Il préconise une démarche en 3 volets :
– sobriété,
– efficacité,
-renouvelables.
La sobriété consiste à supprimer les gaspillages. L'efficacité permet de réduire les pertes en favorisant des solutions performantes (éclairage, électro-ménager, bâtiment…). Les renouvelables couvrent les besoins énergétiques ainsi maîtrisés, pour un investissement raisonnable.
Le scénario NégaWatt pour la France suit cette démarche. Il propose une série d'actions concrètes basées uniquement sur des techniques éprouvées et sans risque. D'ici à 2050, on pourrait ainsi économiser 64 % d'énergie, produire 71 % de l'énergie primaire avec les renouvelables, et diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre du secteur énergétique. Le recours au nucléaire deviendrait inutile vers 2040. Des études allemandes et suisses, notamment, parviennent à des conclusions similaires.
La condition impérative pour obtenir de tels résultats : appliquer dès maintenant les mesures préconisées.
En savoir plus sur les gestes du quotidiens pour éviter de gaspiller
Source : http://www.sortirdunucleaire.org/
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Avr 29 2013
Défaillance d’un capteur de pression d’un groupe électrogène de secours du réacteur 4 de BUGEY
Le 1er octobre 2012, l’exploitant de la centrale du Bugey a déclaré à l’ASN un événement significatif pour la sûreté portant sur la détection tardive de la défaillance d’un capteur de mesure de pression équipant un groupe électrogène de secours à moteur diesel du réacteur n° 4. Le Réseau "Sortir du nucléaire" a porté plainte.
Le site du Bugey abrite la centrale nucléaire exploitée par EDF dans le département de l’Ain, à 35 km à l’est de Lyon. Cette centrale nucléaire est constituée de 4 réacteurs à eau sous pression d’une puissance de 900 MW chacun.
Les réacteurs à eau pressurisée exploités par EDF sont équipés de deux groupes électrogènes de secours à moteur diesel qui sont utilisés en cas de perte des alimentations électriques normales. Ces groupes électrogènes de secours permettent d’assurer l’alimentation électrique nécessaire au fonctionnement des différents systèmes de sauvegarde. Ces matériels n’étant pas utilisés en fonctionnement normal, l’exploitant réalise des essais périodiques des groupes électrogènes de secours afin de contrôler régulièrement leurs performances.
Le 22 juin 2012, l’exploitant du Bugey a procédé au remplacement d’un capteur de mesure de pression d’un des deux groupes électrogènes de secours à moteur diesel du réacteur n° 4 car il présentait des grippages internes.
Le 26 juillet 2012, l’exploitant a réalisé l’essai périodique de bon fonctionnement de ce groupe électrogène. Au cours de l’essai, le groupe électrogène n’a pas démarré. Les expertises ont permis de déterminer que le dysfonctionnement trouvait son origine dans un défaut de serrage d’une vis lors du remplacement du capteur, réalisé le 22 juin 2012.
Cette défaillance, qui aurait pu avoir des conséquences graves en cas de perte des alimentations électriques normales, a été détectée tardivement parce qu’aucun contrôle n’a été réalisé immédiatement après l’intervention technique du 22 juin. De plus, l’exploitant a tardé à déclarer le problème à l’ASN puisque c’est seulement le 1er octobre, soit plus de deux mois après la découverte de la défaillance, qu’elle a été informée.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" a déposé une plainte le 24 avril 2013.
Téléchargez la plainte du réseau Sortir du nucléaire
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Avr 29 2013
Audience au tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse
15h30 au tribunal de Bourg-en-Bresse.
Audience relative au déchargement de gravats radioactifs par la centrale du Bugey
Le 15 mai à 15h30, sera examinée par le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse l’affaire du déchargement de gravats radioactifs par la centrale du Bugey.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" vous invite à assister à l’audience et vous donne rendez-vous au tribunal à 15h30, 4 rue du Palais à Bourg-en-Bresse .
Rappel des faits :
Bugey – Déchargement de gravats radioactifs dans une carrière La centrale nucléaire du Bugey est située à 19 kilomètres d’Ambérieu-en-Bugey et à 35 kilomètres à l’est de Lyon. Le site du Bugey abrite notamment un réacteur de la filière graphite-gaz en cours de démantèlement (réacteur n° 1).
Le 9 août 2011, un camion provenant de la centrale nucléaire du Bugey a déchargé des gravats radioactifs dans une carrière utilisée pour stocker des déchets non radioactifs.
Le Parquet de Bourg-en-Bresse a décidé d’engager des poursuites à l’encontre d’EDF et du directeur de la centrale du Bugey. L’audience aura lieu le 15 mai 2013, à 15h30, au tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse.
Pour en savoir plus, consultez notre Juriblog (SDN).
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