Communiqué de presse sur le projet de décision de l’ASN concernant le réacteur n°5 de la centrale du Bugey et la participation du public à propos de cette décision

Suite au troisième réexamen de sûreté effectué sur le réacteur n°5, du 11 juin au 20 décembre 2011, l’ASN a établi son projet de décision pour autoriser la poursuite de la production d’électricité nucléaire de ce réacteur jusqu’en 2022 et l’a mis conformément à la loi en consultation publique sur le site web de l’ASN du 23 juin au 14 juillet 2014.

Nous sommes scandalisés de cette proposition du « gendarme du nucléaire » faite le 20 juin 2014, car, lors de la visite décennale de ce réacteur n° 5, il a été constaté une augmentation significative du taux de fuite de son enceinte de confinement nécessitant un nouveau contrôle avant fin 2016.

L’enceinte de confinement, cylindre avec toit sphérique en béton visible à l’approche du site nucléaire, est la troisième et dernière barrière de confinement de la radioactivité avant rejet dans l’environnement. C’est un composant essentiel mais irremplaçable et donc vieillissant qui devrait conduire à l’arrêt définitif du réacteur en 2016 si les fuites sont toujours présentes.

Cette décision de l’ASN de prolongation jusqu’en 2022 de la production nucléaire de ce réacteur n°5 sans attendre les nouveaux tests de 2016, est vraiment choquante, très préoccupante parce que très dangereuse. Rappelons que ce réacteur a été mis en service en 1979 ; cela fait 35 ans et il serait autorisé à fonctionner jusqu’en 2022, soit 43 ans !!! Les différents éléments de ce réacteur ont déjà notablement dépassé leur durée de vie prévue à l’origine, leur fiabilité devient donc très aléatoire ! Cette prolongation jusqu’à 43 ans va inévitablement générer des incidents, voire accidents un peu plus avec chaque jour qui passe !

De très nombreux incidents surviennent ces dernières années sur le site nucléaire du Bugey. L’année 2013 a totalisé 71 incidents, dont 12 classés en niveau 1 sur l’échelle INES (4 concernant le réacteur n° 5) et 2014 s’annonce semblable avec déjà, fin juin, 28 incidents dont 7 de niveau 1. En 2013, Bugey 5 a subi un incendie de son alternateur le 24 juin, puis la défaillance d’une vanne et les fuites d’une autre vanne qui ont conduit au déclenchement du plan d’urgence interne le 2 août. La vanne défaillante a été rafistolée ….puis, suite à de nouveaux problèmes elle a été définitivement remplacée en janvier 2014 (mais il a été constaté que 11 autres vannes présentaient le même défaut).

La visite décennale aurait normalement dû avoir lieu en 2009 mais elle n’a été effective qu’en 2011 et l’ASN va seulement en 2014 donner son accord pour une prolongation de fonctionnement. Ce réacteur a donc fonctionné sans autorisation explicite et officielle pendant 3 ans ! L’ASN a fixé dans son projet de décision, des prescriptions complémentaires, autrement dit des injonctions de travaux ou d’organisation dont la réalisation serait exigée pour certains en 2014 d’autres en 2015 ou 2016. Ce qui revient à dire que les faiblesses, voire les défauts relevés sont censés ne pas entraîner … d’accidents avant leur correction… Cela laisse rêveur dans un pays ou le respect du contrôle technique de votre voiture est fermement exigé… sans retard… La plupart de ces défauts à corriger résultent de l’accident de Fukushima.

Le choix de ces dates est choquant car on va laisser fonctionner un réacteur pendant encore plusieurs années avec des défauts importants de sûreté, alors que ce réacteur n° 5 est actuellement à l’arrêt pour un grand « lifting » chimique de ses générateurs de vapeur. Pourquoi ne pas donner comme échéance à tous ces travaux le 31 décembre 2014 ?

L’ASN veut probablement étaler les coûts de ces travaux pour EDF, mais l’économie doit-elle passer avant la sûreté ? On veut continuer à nous faire croire que le nucléaire est bon marché alors que ces coûts ne font qu’augmenter et, pour cela, on va jusqu’à amputer la sécurité des installations. La loi oblige l’ASN à soumettre ses décisions à une procédure de participation du public. Cette possibilité d’expression est mise sur le site de l’ASN sans autre publicité.

Pour le projet de décision concernant Bugey 5, c’était du 23 juin au 14 juillet 2014 ; nous n’en avons pris connaissance que début juillet. Cette décision d’autoriser la poursuite de la production nucléaire du réacteur n°5, au mépris de risques majeurs sur toute la région, le pays et à nos voisins suisses, a suscité plus de 1 000 réactions d’indignations, de critiques, en moins de 2 semaines sur le site de l’ASN. Ces nombreuses réactions, dont bon nombre venant de la population locale montre l’inquiétude de plus en plus grande vis à vis des vieilles centrales nucléaires françaises et ne font que confirmer notre association dans sa demande de fermeture des réacteurs nucléaires n° 2, 3 4 et 5 du site de Bugey et cela sans attendre. Dans le même temps où elle prend cette décision, l’ASN admet qu’un accident nucléaire est probable …

Comme Fukushima et Tchernobyl nous le démontrent, ce sera la mort de la région concernée et cela mettra à mal la France entière. Peut-on espérer que ces réactions amènent « le gendarme du nucléaire » à modifier sa décision, à prendre en compte ces critiques et à exercer ainsi sa mission, à savoir assurer la sécurité des personnes, avant la rentabilité des sites nucléaires ?

L’association Sortir du nucléaire Bugey 28 impasse des Bonnes 01360 Loyettes

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/communiques-de-presse/communique-de-presse-sur-le-projet-de-decision-de-lasn-concernant-le-reacteur-n5-de-la-centrale-du-bugey-et-la-participation-du-public-a-propos-de-cette-decision/

8 mars 2014 : grande action ronds-points autour de Bugey

A TOUS LES MILITANTS ET SYMPATHISANTS ANTI-NUCLEAIRES

DANS LE PERIMETRE DE BUGEY (ENTRE 0 ET …100 KM !)

 

Bonjour à tous,

Comme vous le savez sans doute, nous(*) allons organiser une grande action rond point le 8 mars 2014 autour du périmètre de la centrale du BUGEY à St Vulbas.

 

« FUKUSHIMA… BUGEY ? … 

 plus  de  15 rond points  « occupés » CONTRE LE NUCLEAIRE

AUTOUR DE LA CENTRALE du BUGEY ! » 

 

A l’occasion de « l’anniversaire » de la catastrophe de Fukushima

Aussi, si à l’occasion de cette « période funeste », vous souhaitez vous-aussi,

dans le « périmètre proche « de la centrale de Bugey,

manifester votre opposition radicale et farouche au nucléaire, 

dire qu’il est urgent de sortir enfin de cette énergie de mort en France,

d’une façon  nouvelle et particulièrement visible pour la population,

sans crainte de ne « pas faire le plein » vis-à-vis des médias,

retenez cette date  du  8 mars, (et éventuellement le 26 avril)

et repérez dans la liste proposée le Rond Point le plus proche de chez vous …

 

et au delà, même si le symbolique peut faire sourire ou paraître bien dérisoire en ces temps cyniques de repli sur soi, nous serons présents sur cette journée, également pour rendre hommage au peuple japonais qui n’en finit pas de subir l’inacceptable.

 

Ensemble, nous pourrons dire qu’…

« AVEC LE NUCLEAIRE, ON TOURNE EN ROND JUSQU’A …?!!! » !

 

Restez à l’écoute et merci de nous préciser éventuellement si vous êtes intéressé de façon un « peu sûre « pour cette action (sans engagement bien entendu!)  – et donc sur quel RP- de façon à organiser au mieux cette journée.

Coordinateur de l’action :  jean-pierre.collet11@wanadoo.fr / 06 81 09 75 87

—————————————————————————————————————————————————————————————-

rond point ambérieu

Nous avons retenu le samedi 8 mars , de 10 à 16 h

(avec peut-être une action le 26 avril -« pour Tchernobyl »- si très mauvais temps le 8 mars !)

Coordinateur de l’action :  jean-pierre.collet11@wanadoo.fr / 06 81 09 75 87

 

L’idée (toujours la même depuis la création des actions rond points) est de venir le jour « J » en combinaisons blanches + masques de façon à interpeler et sensibiliser la population sur les dangers liés à l’activité de la centrale nucléaire du Bugey.

 

ATTENTION ! Pour cette action, nous demandons qu’il n’y ait pas d’enfants car le lieu reste dangereux

 

Les ROND POINTS RETENUS AUTOUR DE BUGEY (liste provisoire) :
1/ BOURG EN BRESSE  (GRAND  RP sortie sud de Bourg, direction pont d’ain, vers entrée autoroute)

2/ a) AMBERIEU (TRES GRAND RP de l’aviation , en face d’Intermarché, après sortie autoroute)

3/ b) AMBERIEU  (GRAND RP sur la RD 83 en venant de pont d’ain à l’entrée d’ambérieu)

4/ AMBUTRIX (A la sortie de saint denis en bugey, en direction de Vaux en Bugey/ Lagnieu)

5/ LAGNIEU (GRAND  RP à la sortie sud de la ville, près du pont sur le Rhône)

6/ MEXIMIEUX (RP moyen à la sortie sud de la ville, pas loin de la gendarmerie !)

7/ BEYNOST (RP moyen à la sortie n°5 d’autoroute, à l’entrée de la zone commerciale,vers l’entrée du Mc DO, très fréquenté)

8/ LOYETTES côté Isère 38: (GRAND RP juste après le pont)

9/ CREMIEU 38 : (GRAND RP sortie ouest de la ville, vers la grande caserne de pompiers);

10/ 11/ BOURGOIN 38 ? et près de l’aéroport Saint Ex  …(RP à déterminer)

12/ CHIMILIN 38: (RP vers la sortie d’autoroute)

13 / CHAMBERY 73 (1 ou 2 RP à déterminer prochainement)

14/15 :  2 ou 3  RP sur LYON (à définir avec greenpeace Lyon et Rhône Alpes Sans Nucléaire*)

*pour Lyon, les militants locaux sont aussi en train de chercher les meilleurs RP (des grands !);

nous vous tiendrons bien évidemment aussi au courant des choix en question.

 

A bientôt !

—————————————————————————————————————————————————————————————-

*SDN Bugey /Rhône Alpes Sans Nucléaire/ GREENPEACE/ EELV / ATTAC/SDN 38/SDN 73/

AMIS DE LA  TERRE/CONTRATOM/COLLECTIF DES IRRADIES/*A.C.T.E.(association chalonnaise pour la transition énergétique)…

 

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/actions/8-mars-2014-grande-action-ronds-points-autour-de-bugey/

Centrale du Bugey : La mascarade nommée PPI !

SDN Bugey était présent pour dénoncer cet enfumage officiel (cf article en 2 pages qui se suivent).
Article du Progrès 29 janvier 2014 : Centrale du Bugey : un scénario catastrophe où chacun joue son rôle

Centrale du Bugey : La masacarade nomée PPI

L'article est paru en pages départementales, dans l'édition de la côtière du progrès (donc très lue).

on appréciera tout partciculièrment la fin de l'article , où le journaliste conclut en faisant parler une responsable de l'IRSN qui pense qu'il valait mieux éviter de mettre des combinaisons et des masques pour ne pas affoler la population !!!

il faut l'entendre …

c'est vrai qu'il vaut mieux transformer tout ça en une grande ballade, c'est plus "porteur" et plus positif, (surtout pour les enfants) , ce qu'ils ont apparemment très bien fait; 

 

 

 

Notre slogan retenu pour le 8 mars prend encore une fois ici tous son sens :

BUGEY

ACCIDENT NUCLEAIRE : TOUS CONTAMINES, EVACUES, RUINES…

 

RV à tous au 8 mars sur un rond point de votre choix !

 

 

 

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/centrale-du-bugey-la-mascarade-nomee-ppi/

Lettre au président Hollande

NON à la prolongation de la durée de fonctionnement des réacteurs nucléaires français.

SDN Bugey vient d'envoyer un lettre au président de la république Mr Hollande afin de l'interpeler sur la folie de prolonger l'activité des centrales nucléaires françaises jusqu' 50 voir 60 ans !


Monsieur le Président,

Il semble que votre gouvernement ait négocié avec EDF et que vous allez prochainement autoriser cette société à prolonger la durée de fonctionnement de ses réacteurs nucléaires jusqu'à 50 ans, voire même 60 ans. Une telle décision de la part de votre gouvernement serait irresponsable, car elle serait basée seulement sur des objectifs économiques sans prise en compte de la sécurité des populations. Elle bafouerait totalement le travail de l'Autorité de Sûreté Nucléaire et mettrait en doute son indépendance.

A ce jour, cette Autorité a validé le fonctionnement jusqu'à 40 ans seulement pour les réacteurs de Fessenheim 1 et 2, Bugey 2 et 4, Tricastin 1. Nous constatons actuellement de nombreux dysfonctionnements dans les réacteurs nucléaires français avec l'avancement de l'âge des réacteurs. Des composants irremplaçables, tels que les enceintes de confinement des réacteurs nucléaires, présentent déjà des taux de fuites trop élevés à lʼâge de 30 à 35 ans. C'est le cas de l'enceinte de confinement du réacteur Bugey 5 : elle va devoir être testée à nouveau en 2016, soit 5 ans après sa 3ème visite décennale et, de ce fait, le réacteur ne pourra pas être autorisé à fonctionner 10 ans de plus dès maintenant.

Par cette autorisation de prolongation à 50 ou 60 ans, vous allez permettre officiellement à EDF de continuer de commander des études, du matériel et des travaux pour cette échéance (à ce jour EDF a déjà passé des commandes). Vous vous fermez ainsi toute possibilité d'arrêter ou de diminuer l'énergie nucléaire en France, car EDF vous demandera de très fortes indemnisations pour les études, travaux et achats déjà effectués. Votre promesse "électorale" de réduire la part
de l'énergie nucléaire en France à 50 % de la consommation d'électricité en 2025 pourra être tenue seulement en augmentant cette consommation afin de ne pas avoir à fermer de réacteurs nucléaires d'autant que le réacteur EPR de Flamanville va quasiment remplacer les deux réacteurs que vous allez arrêter à Fessenheim et qu'avec la fermeture de l'usine d'enrichissement de l'uranium Georges Besse (ex Eurodif) en mai 2012, il y a quasiment 3 réacteurs nucléaires de
plus qui produisent pour le réseau EDF (3 des réacteurs du site de Tricastin).

Une telle prolongation, à l'heure actuelle, serait une complète négation du débat sur la transition énergétique que vous avez organisé et dont les conclusions n'ont pas encore été formulées. Ce débat serait encore plus une "duperie" que l'a été le Grenelle de lʼEnvironnement de votre prédécesseur.

Monsieur le Président, nous ne voulons pas être les victimes irradiées du prochain accident nucléaire. Nous vous demandons donc de programmer très rapidement l'arrêt des quatre réacteurs du site nucléaire du Bugey. De même type CP0 que ceux de Fessenheim et seulement âgés d'un an de moins, ces réacteurs sont de plus en plus dangereux et les laisser fonctionner encore plusieurs années c'est faire prendre des risques à toutes les populations qui
vivent dans un rayon de 50 km autour de ces réacteurs. Si un accident se produit, vous ne pourrez pas le gérer compte tenu qu'il faudrait évacuer l'agglomération lyonnaise et vous condamnerez à mort lente par irradiation toutes ces populations, sans parler du désastre économique qui accompagnerait cet accident.

Un accident nucléaire grave est possible sur le site nucléaire du Bugey (ou un autre site en France dont Tricastin) et laisser fonctionner ces réacteurs serait un crime contre l'humanité. Vous voilà prévenu et si cet accident arrive parce que vous n'avez pas pris la décision d'arrêter ces réacteurs, nous saurons nous en souvenir et nous vous poursuivrons en justice ainsi que toutes les personnes qui n'auront pas pris les bonnes décisions avec vous. En arrêtant rapidement l'énergie nucléaire en France, vous vous honoreriez de protéger un grand nombre de vos citoyen(ne)s et vous contribueriez à une forte dynamique dans les économies d'énergies et le développement des énergies renouvelables, avec à la clé, des centaines de milliers d'emplois dont nous rêvons tous, vous le premier. Nous restons à votre disposition pour plus d'informations, si nécessaire. Veuillez agréer, Monsieur le Président, nos meilleures salutations.

Pour Sortir du Nucléaire Bugey
La Présidente
Madeleine Chatard Léculier


Télécharger la lettre au format PDF
Lettre président république hollande – Prolongation réacteurs nulcéaires français

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/lettre-au-president-hollande/

2 ans d’actions rond-points SDN Bugey

Pari tenu hier samedi 9 novembre !

Pour les 2 ans des actions rond-points de SDN Bugey,  militants anti-nucléaires et membres de EELV les Verts se sont relayés sur le rond point de l'aviation durant 7 heures, de 9 à 16h devant des milliers d'automobilistes.

Une douzaine de personnes ont donc occupé à nouveau ce RP, par roulement.

A cette occasion, nous avons rappelé à la presse les différentes actions en cours de SDN Bugey, entre autre chose,  le recours contre le permis de construire d’ICEDA, les différents  courriers à l’ASN et  au Président de la République (afin de limiter la prolongation de Bugey vue son état de vétusté, à 5 ans et non à 10 ans).

Les actions rond-points sont nées il y a maintenant 2 ans et après une première année à Ambérieu, elles se sont déplacées sur différents ronds-points des communes voisines de la centrale.

L’idée de départ n’étant pas de rassembler des centaines de personnes ( !), mais plutôt de partir de ce constat : avec peu de monde disponible régulièrement, comment occuper efficacement l’espace physique et médiatique ?

Ainsi, ces actions ont toujours pour but d’interpeler directement la population, avec des slogans « choc » et de saisir la presse qui relaie les infos. Elles sont aussi l’occasion d’une part de poser un acte de solidarité avec le peuple japonais (elles se déroulent généralement le week-end près du 11 de chaque mois) et d’autre part, de montrer à la population qu’une opposition déterminée au nucléaire existe bel et bien dans la région, opposition qui s’est installée sur la durée.

Merci à tous ! et… au prochain RP !

Ne lâchons (presque) rien !

 

 

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/2-ans-actions-rond-points-sdn-bugey/

Affaire des gravats radioactifs: EDF et le directeur de la centrale du Bugey condamnés

Ce mercredi après-midi, le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse a condamné EDF à une amende suite au déchargement illégal de déchets faiblement radioactifs dans une carrière située près de Pérouges. Le directeur de la centrale nucléaire du Bugey a aussi été condamné à une amende.

Vidéo 19/20 sur FR3 : http://rhone-alpes.france3.fr/emissions/jt-local-1920-de-rhone-alpes (5'36)

Des militants anti-nucléaires devant le palais de justice de Bourg-en-Bresse à l'annonce du jugement (11/09/13) © France 3 RA
© France 3 RA Des militants anti-nucléaires devant le palais de justice de Bourg-en-Bresse à l'annonce du jugement (11/09/13)

 

 

Le tribunal a condamné EDF à une amende de 5250 euros pour infraction au code du travail et à la réglementation sur les installations nucléaires. Le directeur de la centrale devra s'acquitter pour sa part, aux mêmes titres, de 2000 euros d'amende. (le reportage à suivre dans l'édition 19/20 Rhône-Alpes).

 

 

Le réseau Sortir du Nucléaire, qui avait porté plainte en juin 2012 contre l'entreprise et le responsable de la centrale, s'est félicité, dans un communiqué, d'une "nouvelle victoire contre l'impunité de l'industrie nucléaire".

© France 3 RA
© France 3 RA

 

 

 

 

Rappels – Le 9 août 2011, la centrale nucléaire du Bugey, située à une trentaine de kilomètres de Lyon, avait procédé à l’évacuation d’une benne de gravats, provenant du chantier de démantèlement de son réacteur N°1. Un chargement faiblement radioactif. Les gravats avaient été déchargés dans une carrière autorisée à recevoir uniquement des déchets conventionnels, située à Pérouges (Ain). EDF avait reconnu deux dysfonctionnements majeurs : la contamination des gravats n'avait été décelée et les systèmes d'alarme du portique de la centrale n'avaient pas fonctionné correctement ce jour là. L'incident avait été classé au niveau 0 (sur 7) sur l'échelle internationale des événements nucléaires (Ines). Le procès s'est tenu le 15 mai dernier à Bourg-en-Bresse. La décision de justice avait été mise en délibéré au 11 septembre…

Source : http://rhone-alpes.france3.fr/2013/09/11/dechargement-de-gravats-radioactifs-dans-une-carriere-une-condamnation-pour-edf-316521.html


Gravats radioactifs dans une décharge conventionnelle : le procès à Bourg-en-Bresse

Le 09 août 2011, des gravats radioactifs avaient été déposés dans une carrière faisant office de décharge conventionnelle de l'Ain. Ces gravats  provenaient du démantèlement du réacteur numéro un de la centrale nucléaire du Bugey.

Suite à une plainte du Réseau "Sortir du nucléaire", des poursuites ont été engagées contre EDF et contre le directeur de la centrale. Le procès a lieu aujourd'hui (15 mai) devant le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse.  Le rappel des faits ci-dessous par S.Cozzolino (extrait 12/13 Rhône-Alpes du 15/05/13)

Le jugement a été mis en délibéré … ci-dessous le compte-rendu de l'audience.

Source : http://rhone-alpes.france3.fr/2013/05/15/dechets-radioactifs-le-proces-251825.html

 

 


Article du Progrès – 11/09/2013

Le 9 août 2011, soixante kilos de boues radioactives avaient été déposés par erreur dans la décharge de Pérouges. Aucun des garde-fous qui auraient dû empêcher des matières radioactives de franchir les limites du site de la centrale nucléaire du Bugey à Saint-Vulbas n’avaient fonctionné.

Le 15 mai, EDF et le directeur de la centrale, Alain Litaudon, avaient été jugés par le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse pour deux délits, le risque de dispersion radioactive et le risque d’exposition du personnel, et une contravention relative à la mauvaise gestion des déchets radioactifs.

Le jugement avait été mis en délibéré et il a été rendu mercredi. Alain Litaudon a été condamné à 1500 euros d’amende pour les délits et 500 euros d’amende pour la contravention. Ce serait la première fois qu’un directeur de site EDF serait condamné en France. EDF en tant que personne morale a été condamné à 3750 euros d’amende et 1500 euros d’amende. EDF et le directeur ont été condamnés solidairement à verser 5000 euros de dommages et intérêts à Sortir du Nucléaire qui s’était constitué partie civile.

Source : http://www.leprogres.fr/ain/2013/09/11/affaire-des-gravats-radioactifs-edf-et-le-directeur-de-la-centrale-du-bugey-condamnes

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/gravats-radioactifs-edf-directeur-centrale-bugey-condamnes/

Incendie dans une salle des machines de la centrale du Bugey

Le 24 juin 2013, à 13h15, un incendie s’est déclaré sur un alternateur de la salle des machines de l’unité 5 à la centrale nucléaire du Bugey.
 


« Départ de feu maîtrisé sur l’unité de production n°5 24/06/2013

Les équipes de secours sont parvenues à maîtriser le départ de feu qui s’est produit dans la salle des machines en zone non nucléaire de l’unité de production n°5 de la centrale nucléaire du Bugey. Le réacteur s’est immédiatement mis à l’arrêt.

Cet évènement n’a fait aucun blessé et n’a eu aucun impact sur l’environnement.

Le départ de feu a été provoqué par un échauffement sur l’alternateur de la salle des machines à 13h10 ce jour. Les équipes restent mobilisées pour assurer une surveillance des lieux.

L’Autorité de Sûreté Nucléaire ainsi que la Préfecture ont été immédiatement averties, et sont régulièrement informées de l’évolution de la situation.

La centrale nucléaire du Bugey est équipée de quatre unités de production de 900 MW chacune et d’une unité en déconstruction. Elle est située dans le département de l’Ain, à environ 40 km de Lyon.

En ce moment deux réacteurs sont en arrêt programmé, l’unité de production n°4 est en fonctionnement. »

http://energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucleaires/evenements-45869.html


« Départ de feu sur l’alternateur du réacteur 5 de la centrale nucléaire du Bugey

Le 24 juin 2013, l’exploitant de la centrale nucléaire du Bugey a informé l’Autorité de sûreté nucléaire qu’un feu s’est déclaré vers 13h15 en salle des machines du réacteur 5, au niveau de l’alternateur [1], dans la partie non nucléaire de l’installation.

Schema-de-la-centrale-nucleaire-du-Bugey-reacteur-5-

Schéma de la centrale nucléaire du Bugey réacteur 5

Les équipes d’intervention de la centrale nucléaire et les secours extérieurs (services départementaux d’incendie et de secours des départements de l’Ain et de l’Isère) ont été mobilisés. La salle des machines commune aux réacteurs n°4 et n°5 a été immédiatement évacuée.

A 13h23, le plan d’urgence interne, qui permet, par la mobilisation du personnel d’astreinte, de disposer d’équipes renforcées pour gérer l’événement sur le site, a été déclenché. Le plan particulier d’intervention (PPI) de l’établissement n’a pas été déclenché.

L’arrêt automatique du réacteur n°5 a été déclenché et et le réacteur est actuellement dans un état stable piloté par des procédures dédiées. EDF a informé l’ASN vers 15h30 que le feu était maîtrisé.

Cet événement n’a pas eu de conséquence pour le personnel. Il n’y pas eu de rejet radioactif dans l’environnement. »

[1] Dans une centrale thermique ou nucléaire, la production d’électricité est assurée par un ou plusieurs groupes turbo-alternateur. Chaque turbine, alimentée en vapeur produite par la source d’énergie, entraîne un alternateur. L’alternateur est une machine constituée d’une partie fixe et d’une partie tournante, qui transforme l’énergie mécanique en électricité sous une tension de 24 OCO volts. Au cours de son fonctionnement, l’alternateur s’échauffe et il est nécessaire de le refroidir par de l’hydrogène sous pression de 4 bar, circulant entre les parties fixes et mobiles, ainsi que par un circuit d’eau. La protection contre les fuites d’hydrogène, très inflammable, est assurée par une circulation d’huile sous pression.

http://www.asn.fr/index.php/S-informer/Actualites/2013/Depart-de-feu-a-la-centrale-du-Bugey


Après Cattenom et Flamanville, la série noire continue avec l’incendie de cet alternateur à la centrale du Bugey. Tout cela est symptomatique d’une sûreté largement dégradée…

Cet accident n’est pas survenu dans la partie nucléaire de la centrale. Pour autant, ce n’est pas pour cela qu’il n’est pas grave !

En effet, un tel incendie peut rejeter des vapeurs toxiques, dangereuses pour le personnel qui intervient. Par ailleurs, les zones touchées par l’incendie deviennent inaccessibles pour un instant, et la désorganisation créée par l’événement perturbe le fonctionnement général de la centrale. Enfin, si on ne peut plus évacuer le courant électrique, cela peut également poser des problèmes.

Depuis quelques mois, les incidents touchant des équipements électriques (alternateurs, transformateurs…) se sont multipliés : à Tricastin, à Cattenom, à Fessenheim, et maintenant à Bugey. Même s’ils ne représentent pas des menaces directes pour les populations, ils sont symptômatiques d’une sûreté qui se dégrade. EDF privilégierait-il la rentabilité au détriment de la sûreté, négligeant les parties des installations qui ne lui semblent pas les plus cruciales ?

On peut également se demander dans quelle mesure l’âge avancé de la centrale du Bugey – la plus vieille de France après Fessenheim – ne joue pas un rôle dans cette dégradation. Dans tous les cas, cela ne présage rien de bon quant à l’allongement de la durée de fonctionnement des réacteurs souhaité par EDF.

 


http://www.leparisien.fr/faits-divers/ain-incendie-a-la-centrale-nucleaire-du-bugey-24-06-2013-2925021..php#

 

 

Ain: incendie maîtrisé à la centrale nucléaire du Bugey

Publié le 24.06.2013, 15h36 | Mise à jour : 16h43

 

 

Un incendie s'est déclaré dans la salle des machines de la centrale nucléaire de Bugey.
 
Un s'est déclaré peu après midi à la centrale nucléaire du Bugey, située à Saint-Vulbas (Ain). Il a touché un alternateur de la salle des machines et pas le secteur de la centrale. «L'événement ne nécessite pas, actuellement, le déclenchement du plan particulier d'intervention.

 

 

 

 

 

 

 

Toutefois, par mesure de sécurité, le centre opérationnel départemental a été activé», a précisé la préfecture de l'Ain. Au total, près quatre-vingt pompiers, venus de plusieurs départements, ont été mobilisés sur cet incendie qui a finalement été maitrisé un peu après 15h. Et sont restés sur place afin de surveiller le site par mesure de sécurité.

Provoqué par un échauffement sur l'alternateur de la salle des machines, le feu a pris dans l'unité de production n°5 de la centrale et le réacteur s'est aussitôt arrêté, a indiqué dans un communiqué en précisant «cet événement n'a fait aucun blessé et n'a eu aucun impact sur l'environnement». Le réseau Sortir du Nucléaire (SDN) s'inquiète d'une «série noire d'accidents du genre». Ils sont «peut-être le symptôme d'une sûreté qui se dégrade», a déclaré Charlotte Mijeon, chargée de communication de SDN.

D'après elle, «même si l'incendie n'a pas touché la partie nucléaire, cela ne veut pas dire que c'est sans danger». Elle a évoqué notamment l'hypothèse que «l'alternateur puisse contenir des produits chimiques et générer des vapeurs toxiques».

 

Publiée le 24/06/2013 à 16:25

Selon la préfecture de l‘Ain, «un feu d’origine inconnue s’est déclaré» ce lundi «à 13h15 sur un alternateur de la salle des machines de l’unité 5 à la centrale du Bugey»
François Le Stir / Le Progrès
http://www.leprogres.fr/ain/2013/06/24/incendie-dans-une-salle-des-machines-de-la-centrale-du-bugey

Provoqué par un échauffement sur l’alternateur de la salle des machines, le feu a pris dans l’unité de production n°5 de la centrale et le réacteur s’est aussitôt arrêté, a précisé EDF dans un communiqué. «Cet événement n’a fait aucun blessé et n’a eu aucun impact sur l’environnement».

De son côté, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a confirmé qu’"il n’y a pas eu de rejet radioactif dans l’environnement».

Le réseau Sortir du Nucléaire (SDN) s’est inquiété d’une «série noire d’accidents du genre», qui sont «peut-être le symptôme d’une sûreté qui se dégrade», a déclaré Charlotte Mijeon, chargée de communication de SDN.

«Même si l’incendie n’a pas touché la partie nucléaire, cela ne veut pas dire que c’est sans danger», a souligné Mme Mijeon, évoquant notamment l’hypothèse que «l’alternateur puisse contenir des produits chimiques et générer des vapeurs toxiques».

L’alternateur est une machine constituée d’une partie fixe et d’une partie tournante, qui transforme l’énergie mécanique en électricité, explique l’ASN dans un communiqué. «Au cours de son fonctionnement, l’alternateur s’échauffe et il est nécessaire de le refroidir par de l’hydrogène sous pression de 4 bar, circulant entre les parties fixes et mobiles, ainsi que par un circuit d’eau», ajoute l’ASN.

L’incendie a mobilisé 71 pompiers qui ont quitté les lieux à 16h30.


Incendie à la centrale nucléaire du Bugey: le feu est éteint

Par Steven Belfils et Adeline Gailly
Publié le 24/06/2013  à 14:42
http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Actualite/Dossiers/Nucleaire/Incendie-a-la-centrale-nucleaire-du-Bugey-le-feu-est-eteint
 

En début d'après-midi, un incendie s'est déclaré dans une salle des machines de la centrale du Bugey, à quelques dizaines de kilomètres de Lyon. 

centrale nucléaire du Bugey ()

Il était 13h15, ce lundi 24 juin, lorsqu'un incendie s'est déclaré sur un alternateur de la salle des machines de l'unité 5 à la centrale nucléaire du Bugey. Le feu touche donc une zone située en dehors du secteur contrôlé, c'est-à-dire en dehors du secteur nucléaire, donc à distance des réacteurs. Les témoignages rapportent un dégagement de fumée comme seul indice de l'incendie. 

Le plan d'urgence interne (PUI) a été activé à 13h23 par l'exploitant. Cependant, "l'événement ne nécessite pas, actuellement, le déclenchement du plan particulier d'intervention (PPI)", rapportent les autorités. 

Toutefois, par mesure de sécurité, le centre opérationnel départemental (COD) a été activé à 13h45.

Les pompiers sont sur place, ils sont 71 au total. Vers 14h30, une équipe d'EDF les a rejoints. On ignore à l'heure actuelle l'étendue précise de l'incendie ainsi que sa cause.

A 15h10, les autorités annonçaient que le feu était éteint. Des investigations sont en cours pour prévenir d'autres éventuels départs de feu.

A 15h42, les autorités annoncent que le feu est totalement maîtrisé et qu'”aucun impact sur l'environnement n'est à déplorer”. Le plan d'urgence interne n'est cependant pas encore levé mais devrait l'être dans quelques heures.

A 16h30, les pompiers quittent les lieux, l'opération de secours est terminé. 

A 16h55, le centre opérationnel départemental (COD) est levé. 

Une enquête tentera d'établir précisément comment l'incendie a pu se déclencher, mais les premiers éléments laissent à penser qu'il serait d'origine mécanique, non malveillant comme le stipule un communiqué de la préfecture de l'Ain. Il a touché l'un des alternateurs de la salle des machines de l'unité 5. 

 

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/incendie-dans-une-salle-des-machines-de-la-centrale-du-bugey/

ICEDA: Enquête Publique sur le Permis de construire (fin au 28/06)

L'enquête publique est en cours pour la reprise du chantier d'ICEDA. Jusqu'au 28 juin !

Comme vous le savez, il est essentiel que le commissaire enquêteur reçoive le maximum d'avis négatifs (par courrier postal ou en direct sur le registre).

Cela peut se faire très rapidement, sans prendre trop de temps.

Soit, vous envoyez votre courrier à la mairie de Saint -Vulbas (à l'attention du commissaire enquêteur) en recommandé,

Mairie de Saint-Vulbas
Espace Charles de Gaulle
403, rue Claires Fontaines 01150 – SAINT-VULBAS
Tél. : 04.74.61.52.09 / Fax. : 04.74.61.57.96
mairie.saint-vulbas@wanadoo.fr

Soit (mieux), vous pouvez vous déplacer pour remplir le registre (attention aux horaires d'ouverture!).

Mairie :
Ouverture au public :

  • Mardi de 9h00 à 11h30 et de 16h30 à 18h00
  • Mercredi, vendredi et samedi de 9h00 à 11h30
  • Jeudi de 14h00 à 16h30.

ATTENTION, le temps file vite à toute allure (!), et nous n'avons que jusqu'au 28 juin; ce sera vite là !

Merci de faire suivre cette info !


Lettre type (.doc) à modifier à votre convenance, de façon à ce que le commissaire dispose d'un panel d'arguments variés ou l'envoyer tel quel.

Enquête publique Permis construire ICEDA Lettre au Commissaire Enquêteur ST VULBAS

Des infos sur le site EDF : http://energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucleaires/projet-iceda-82086.html

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/iceda-enquete-publique-sur-le-permis-de-construire-fin-au-2806/

EELV Rhône-Alpes : « il faut arrêter la centrale du Bugey »

Suite à l'incendie qui a touché la centrale nucléaire du Bugey, Europe Écologie Les Verts Rhône Alpes n'a pas manqué de réagir à travers un communiqué de presse. Le parti estime qu'un incident plus grave pourrait arriver.

"La centrale du Bugey est la seconde plus vieille centrale française après Fessenheim. Elle voit s’accumuler des incidents qui n’existaient pas il y a encore quelques années. C’est la première centrale à avoir fait l’objet de 2 mises en demeure de l’ASN en seulement quelques mois (obligation de réaliser des travaux de sécurité contre le risque d’inondation , obligation de réparer la fuite de tritium …). L’ASN a par ailleurs repéré un grave défaut d’étanchéité des dômes des réacteurs, défaut auquel EDF devait amener une correction urgente fin mars 2013 mais dont nous n’avons aucune nouvelle. La dalle de ses réacteurs (radier) est, comme celle de Fessenheim, plus fragile que celles des autres centrales françaises."

Le nombre, la fréquence et la gravité des incidents à répétition sur cette ancienne centrale est "totalement inadmissible", selon le groupe écologiste. Et de prévenir : "Encore une fois, la communication de crise d’EDF va chercher à rassurer la population en indiquant qu’aucun secteur de la partie nucléaire des installations n’a été touché. C’est évidemment faire oublier que l’accident grave, quand il se produira, sera très probablement issu d’un enchaînement de dysfonctionnements comme ils commencent à apparaître aujourd’hui"

Dès lors, Pour EELV la situation ne peut perdurer : "la centrale du Bugey fait partie, de toute évidence, des installations nucléaires qui doivent être arrêtées en priorité, en cohérence avec les engagements du Président de la République de diminuer à 50% la part du nucléaire dans la production électrique."

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/eelv-rhone-alpes-il-faut-arreter-la-centrale-du-bugey/

Nucléaire : progrès et défaillances en Rhône-Alpes

L’antenne régionale de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a présenté son rapport sur le “contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection” effectué en 2012 dans différentes installations des régions Rhône-Alpes et Auvergne. Le bilan est mitigé.

Centrale nucléaire du Tricastin ()
Fabrice Caterini

Tout n’est pas tout rose dans les centrales nucléaires de Rhône-Alpes et Auvergne. Ce sont en substance les conclusions de l’Agence de sûreté nucléaire qui présentait le bilan de ses inspections réalisées en 2012, en pleine période “Fukushima”. Au final, les quatre centrales nucléaires EDF de la région Rhône-Alpes nécessitent chacune des “améliorations”, à différents degrés selon les cas. 101 inspections ont été menées par l’ASN sur ces sites en 2012, ainsi que 41 jours d’inspection du travail sur le terrain. Par ailleurs, 220 “événements significatifs” ont été déclarés à l’Autorité la même année.

Centrale du Bugey (45 km de Lyon)

centrale nucléaire du Bugey ()

28 inspections, 47 événements significatifs dont 3 “anomalies” (niveau 1 sur l’échelle Ines*)

centrale nucléaire du Bugey ()

Bilan mitigé pour ce site. L’ASN a noté pour le premier semestre 2012 des progrès en matière de “respect des spécifications techniques d’exploitation”. Le tableau est plus noir pour les six autres mois. Il est notamment précisé que la centrale du Bugey présente des “faiblesses récurrentes concernant la préparation et la réalisation d’essais périodiques ou de certaines activités de maintenance”. Entre autres faits notables :

– une “présence anormale” de tritium a été détectée depuis la mi-octobre 2012 dans les eaux souterraines au droit du site ;

– concernant le réacteur n°2, l’ASN a imposé de nouvelles exigences à EDF, notamment relatives aux cas de séisme et d’inondation, mais aussi des exigences “relatives à la robustesse, en situation accidentelle, du système de refroidissement de la piscine d’entreposage du combustible usé du réacteur”. Des prescriptions qui ne sont pas sans rappeler le spectre de Fukushima.

Centrale de Saint-Alban (50 km de Lyon)

Saint-Alban ()

22 inspections, 29 événements significatifs dont 3 “anomalies”

centrale de Saint-Alban ()

L’ASN donne à cette installation une “appréciation générale globalement assez satisfaisante”. Les résultats en matière de sûreté nucléaire sont quant à eux “en amélioration [mais] restent fragiles”. L’Autorité a par ailleurs fat plusieurs constats :

– des améliorations sont nécessaires à propos de la “robustesse de la centrale nucléaire de Saint-Alban face aux situations extrêmes”, comme pour la centrale du Bugey. L’ASN a donc là aussi imposé des “prescriptions complémentaires” qui vont en ce sens ;

– d’un point de vue environnemental, le site de Saint-Alban n’est pas rassurant : le système d’“évacuation des eaux pluviales” est décrit comme un équipement non conforme par l’ASN. Conséquence : en l’état, le réseau est susceptible de véhiculer “des liquides toxiques, radioactifs, inflammables, corrosifs ou explosifs”. Impact écologique garanti. EDF est donc mis en demeure par l’ASN et a jusqu’au 7 juin prochain pour palier ce problème.

Centrale de Cruas-Meysse (140 km de Lyon)

centrale de Cruas Meysse ()

25 inspections, 51 événements significatifs dont 9 “anomalies”

centrale de Cruas Meysse ()

Des performances “en retrait” en matière de sécurité nucléaire, c’est le premier constat qu’établit l’ASN à propos du site ardéchois. Dans le texte, cela donne : “L’ASN note en particulier un manque de maîtrise des opérations de maintenance et d’exploitation pendant les phases d’arrêt de réacteur (…). En outre, le redémarrage du réacteur n°4 a été marqué par la déclaration de 7 événements significatifs pour la sûreté, dont trois ont été classés au niveau 1 de l’échelle Ines*, mettant en lumière des insuffisances”. Les constats ne s’arrêtent pas là :

– le site présente des “faiblesses” en matière de protection de l’environnement. L’autorité prend pour exemple le déversement de quelques litres d’huile – “non contaminée” – dans le Rhône le 31 octobre dernier ;

– l’ASN a imposé à EDF de “définir et mettre en place des dispositions permettant de renforcer la maîtrise des opérations de mise en configuration des circuits du réacteur n°4”. Elle pointe à travers cela des problèmes de “coordination” des différents services de la centrale nucléaire appelés à intervenir lors du processus de redémarrage d’un réacteur.

Centrale du Tricastin (175 km de Lyon)

centrale du tricastin ()

26 inspections, 44 événements significatifs dont 10 “anomalies”

centrale du tricastin ()

Pour le site drômois, c’est un bilan mi-figue mi-raisin. En matière de sûreté, la centrale nucléaire est “assez satisfaisante” même si les performances “doivent être notablement améliorées” dans certains domaines. En termes de radioprotection, le site est assez bien vu. Mais, là aussi, des “progrès” sont attendus, notamment une gestion plus “rigoureuse” dans la mise en œuvre des “disposition opérationnelles de radioprotection sur le terrain”. Deux autres points sont abordés :

– la centrale du Tricastin est épinglée pour ce qui concerne la protection de l’environnement, notamment le rejet dans la nature d’“effluents liquides et gazeux” ;

– l’ASN conseille à EDF d’“améliorer notablement sa gestion des essais périodiques et des requalifications des matériels après intervention” pour le site du Tricastin. En cause, 10 événements significatifs déclarés en 2012 à ce sujet. Un chiffre qui n’est pas “représentatif” de la sûreté de la centrale mais qui est “révélateur d’un manque de maîtrise” pour l’ASN.

Lien Permanent pour cet article : https://www.stop-bugey.org/archives/nucleaire-progres-et-defaillances-en-rhone-alpes/

Lire plus