CommuniquéCommémorationVital40ans07_2017 g
L’Association Sortir du Nucléaire BUGEY, se souvient….
Il y a 40 ans, le 31 juillet 1977, Vital MICHALON, un professeur de physique de 31 ans perdait la vie au lieu-dit « Le Devin » à Faverges sur la commune de Creys-Malville dans l’Isère.
Vital était venu, comme 60 000 manifestants, exprimer son opposition au surgénérateur nucléaire « Superphénix » alors en construction. Il a été tué par le souffle de l’une des nombreuses grenades offensives tirées par les 5000 gardes mobiles, CRS et gendarmes, mobilisés pour la circonstance.
Pour le pouvoir politique de l’époque, maître d’ouvrage du gigantesque programme nucléaire engagé en 1974, il s’agissait de « frapper fort ». Il fallait, quoi qu’il en coûte, faire taire une contestation grandissante. Ainsi, une quinzaine de jours avant le rassemblement, un vaste secteur autour du chantier avait été occupé par les forces de l’ordre engendrant un véritable état de siège pour les habitants de la zone.
Le jour de la manifestation, l’ordre avait été donné de ne rien céder aux manifestants. Ce qui avait fait dire au préfet de l’Isère, René JANNIN – ancien préfet de police à Alger durant la guerre d’Algérie- : « s’il le faut, je ferai ouvrir le feu sur les contestataires ». C’est ce qu’il fit et c’est ainsi que Vital Michalon, militant pacifique, fut tué.
En cet instant de mémoire, notre pensée va aussi à Michel GRANDJEAN, amputé d’une jambe, Manfred SCHULZ, amputé d’une main et à la centaine de blessés de ce 31 juillet 1977.
Après de multiples avaries et incidents, ce Superphénix qui aura fonctionné seulement 30 mois en 11 ans et qui a couté 12 Milliard d’Euros, sans compter le démantèlement, fut définitivement mis à l’arrêt par un décret du 30 décembre 1998.
Pour que cette expérience « très dangereuse », ce gâchis humain et financier, ne se renouvelle pas, nous appelons nos dirigeants actuels à prendre les décisions qui s’imposent :
– la fermeture immédiate des centrales vieillissantes et dangereuses comme celle de Bugey
– l’abandon du projet EPR à Flamanville dont la cuve du réacteur n’est pas conforme
– l’abandon du projet Astrid réacteur à neutrons du CEA petit frère de Superphénix
-l’arrêt de l’armement atomique
Rappelons que les installations nucléaires civiles ou militaires ont un énorme potentiel destructeur pour notre planète, pour l’humanité.