Catégorie : Communiqués de presse

Communiqués et dossiers de presse

LYON, 30 septembre 2017

COMMUNIQUE DE PRESSE POUR ACTION ANTI-NUCLEAIRE DU 30 SEPTEMBRE 2017

 

Alors que tout le monde sait désormais que l’EPR de Flamanville est équipé d’une cuve reconnue défaillante (conséquences du scandale des forges du Creusot), l’Autorité de Sûreté Nucléaire veut autoriser la mise en route de cette installation qui va mettre en danger les travailleurs et la population, et ce, bien au-delà de la Normandie.

 

A Lyon, comme dans le reste de la France, les organisations anti-nucléaires, s’opposent à cette future mise en service et contestent avec force cette décision. En effet, la responsabilité de l’ASN dans ce dossier n’est pas anodine, car c’est bien cette agence qui va donner son « feu vert » à Edf, alors même qu’elle reconnait la fragilité de la cuve, à commencer par son couvercle.

QUESTION : comment cette autorité peut-elle « délivrer une autorisation » de fonctionner à une installation qu’elle considère comme non-fiable ? la situation est inédite. Il y va de la santé et de la vie de centaines de milliers de personnes. On peut s’interroger sur les raisons qui poussent les responsables de cette autorité à ne pas être en accord avec leurs propres conclusions ? …

 

En lien avec la manifestation qui a lieu aujourd’hui même à Saint-Lô, nous sommes aujourd’hui à Lyon afin de redire avec force qu’il ne faut pas mettre en route cette centrale de Flamanville, présentée comme le fleuron de l’industrie électronucléaire qui s’avère d’ores et déjà une véritable gabegie financière, en explosant le budget initialement prévu. Après avoir été multiplié par 3, il en est à 10, 5 milliards d’euros il est plus que temps d’arrêter les frais. N’ajoutons pas la catastrophe à la gabegie !

 

Localement, l’actualité est aussi très inquiétante, car cet été l’Asn a également autorisé la remise en service de la tranche 5 de Bugey, qui était à l’arrêt depuis quasiment deux ans pour de gros problèmes d’étanchéité au niveau de son enceinte de confinement. Cette même ASN permet donc la reprise d’activité d’un réacteur qui aurait très bien pu -et qui aurait même dû- rester à l’arrêt, car son « non-fonctionnement » n’a en rien impacté la consommation des habitants de la région Rhône-Alpes. Bien au contraire.

 

La plupart des personnes n’étaient même pas « au courant » de son arrêt provisoire. Alors pourquoi remettre en service une tranche qui aurait pu être arrêtée, pour la sécurité de tous ?

 

Aussi, nous demandons l’arrêt définitif de cette tranche 5, au même titre que nous réclamons l’arrêt de la tranche 3 impactée par de graves malfaçons au niveau d’une centaine de composants (93 pièces précisément selon l’ASN) et de la tranche dont les générateurs de vapeur sont concernés par des irrégularités au niveau de leur acier (trop fort taux de carbone les fragilisant en cas de choc thermique). Cette usine arrive vraiment en « fin de course » et constitue de fait un danger croissant pour toute la région.

 

L’installation va avoir 40 ans l’an prochain alors qu’elle a été conçue pour fonctionner durant 25 à 30 ans maximum. Depuis plusieurs mois, Edf n’a de cesse d’injecter des sommes colossales pour tenter de colmater, de réparer, et même de changer des pièces défectueuses, sachant que certains éléments essentiels ne peuvent être remplacées, comme la cuve. 

 

Nous réitérons nos doléances en répétant avec force qu’il est plus que temps d’arrêter cette centrale nucléaire du Bugey, au même titre que le chantier de l’EPR avant l’accident grave. Après il sera trop tard…Mais il est encore temps d’agir, c’est une question de courage et de responsabilité politiques. 

 

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Communiqué de presse des organisations suivantes :

Rhône-Alpes sans Nucléaire ; Sortir du Nucléaire 38 ; ACTINUKE ;  SDN Bugey

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Le 31 juillet 1977, V. MICHALLON est mort à CREYS MALVILLE

CommuniquéCommémorationVital40ans07_2017 g

 

L’Association Sortir du Nucléaire BUGEY, se souvient….

 

Il y a 40 ans, le 31 juillet 1977, Vital MICHALON, un professeur de physique de 31 ans perdait la vie au lieu-dit « Le Devin » à Faverges sur la commune de Creys-Malville dans l’Isère.

 

Vital était venu, comme 60 000 manifestants, exprimer son opposition au surgénérateur nucléaire « Superphénix » alors en construction.   Il a été tué par le souffle de l’une des nombreuses grenades offensives tirées par les 5000 gardes mobiles, CRS et gendarmes, mobilisés pour la circonstance.

 

Pour le pouvoir politique de l’époque, maître d’ouvrage du gigantesque programme nucléaire engagé en 1974, il s’agissait de « frapper fort ». Il fallait, quoi qu’il en coûte, faire taire une contestation grandissante. Ainsi, une quinzaine de jours avant le rassemblement, un vaste secteur autour du chantier avait été occupé par les forces de l’ordre engendrant un véritable état de siège pour les habitants de la zone.

 

Le jour de la manifestation, l’ordre avait été donné de ne rien céder aux manifestants. Ce qui avait fait dire au préfet de l’Isère, René JANNIN – ancien préfet de police à Alger durant la guerre d’Algérie- : « s’il le faut, je ferai ouvrir le feu sur les contestataires ». C’est ce qu’il fit et c’est ainsi que Vital Michalon, militant pacifique, fut tué.

En cet instant de mémoire, notre pensée va aussi à Michel GRANDJEAN, amputé d’une jambe, Manfred SCHULZ, amputé d’une main et à la centaine de blessés de ce 31 juillet 1977.

 

Après de multiples avaries et incidents, ce Superphénix qui aura fonctionné seulement    30 mois en 11 ans et qui a couté 12 Milliard d’Euros, sans compter le démantèlement, fut définitivement mis à l’arrêt par un décret du 30 décembre 1998.

Pour que cette expérience « très dangereuse », ce gâchis humain et financier, ne se renouvelle pas, nous appelons nos dirigeants actuels à prendre les décisions qui s’imposent :

– la fermeture immédiate des centrales vieillissantes et dangereuses comme celle de Bugey

– l’abandon du projet EPR à Flamanville dont la cuve du réacteur n’est pas conforme

– l’abandon du projet Astrid réacteur à neutrons du CEA petit frère de Superphénix

-l’arrêt de l’armement atomique

 

Rappelons que   les installations nucléaires civiles ou militaires ont un énorme potentiel destructeur pour notre planète, pour l’humanité.

 

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Fermons Fessenheim…et Bugey

COMMUNIQUE DE PRESSE DE SDN BUGEY DU 28 / 08 / 2016
Ce vendredi 26 août, nous avons eu l’occasion de lire, sur une banderole accrochée au grillage d’un parking de la centrale du Bugey : « NON A LA FERMETURE DE FESSENHEIM ».
Pour nous, c’est l’expression de personnes qui veulent à tout prix continuer dans l’exploitation des centrales en fin de vie que sont Bugey et Fessenheim, quels que soient les risques pour la population, bien au-delà de nos frontières et quel que soit le coût financier de l’énergie nucléaire qui s’alourdit de jour en jour. Pour préserver leur présent, notre futur est pris en otage.
Les incidents s’accumulent à Fessenheim et à Bugey.
A Fessenheim, après avoir imposé l’arrêt du réacteur n°2, l’ASN a décidé le 18 juillet dernier, de ne pas autoriser le redémarrage de cette tranche car, « le risque serait trop grand » au vu des très nombreuses irrégularités détectées, notamment au niveau du générateur de vapeur.
Localement, si l’on considère la centrale du Bugey, avec tous les « problèmes » et avaries qu’elle rencontre depuis plusieurs mois, on peut s’interroger sur ce « soutien » émanant de personnes travaillant dans une installation sans doute encore plus -sinon autant- « mal en point » que son homologue alsacienne.
Actuellement, la centrale de Bugey tourne vraiment au ralenti suite à des réparations sans fin. La tranche n°5 est à l’arrêt depuis maintenant un an (énorme chantier pour tenter de résoudre de graves problèmes d’étanchéité sur son enceinte de confinement), la n°3 voit son redémarrage reporté de jour en jour et la n°4 a été stoppée à partir du samedi 27 août pour maintenance. En cette fin août, il n’y a donc concrètement que la tranche n°2 qui fournit de l’électricité…Et ce cas de figure s’est reproduit plusieurs fois cette année. Une faible production qui démontre que l’on peut se passer de cette centrale….
Et ne parlons pas de l’argument éculé de pénurie possible d’électricité dans un marché où l’offre dépasse largement la demande, avec des prix à la baisse.
Régulièrement, la presse se fait l’écho de malfaçons de certaines pièces de ces réacteurs, de non-conformités, et dernièrement l’ASN nous informe sur des défaillances de ces centrales face aux risques sismiques. Or, la centrale de Fessenheim est construite sur une faille avec des risques d’inondation, tout comme celle de Bugey.
Nous sommes très inquiets, tout comme nos voisins allemands et suisses, car ces deux centrales vétustes sont dans un environnement à fort risque et sont implantées dans des régions très peuplées, où les conséquences de fuites radioactives seraient dramatiques pour la santé et les biens de millions d’habitants.
En conclusion, nous répétons avec force : « OUI à la fermeture immédiate de Fessenheim et de Bugey » pour le bien de tous.

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TCHERNOBYL ! FUKUSHIMA ! BUGEY ?

LE 23 AVRIL 2016, 30 ANS APRES LE DEBUT DE LA CATASTROPHE DE TCHERNOBYL, 5 ANS APRES LE DÉSASTRE PERMANENT DE FUKUSHIMA, DE CHAMBÉRY A LYON, EN PASSANT PAR MACON, BOURG-EN -BRESSE, CHALON, BOURGOIN, AMBERIEU, LAGNIEU, MORESTEL, UNE DIZAINE DE RONDS-POINTS OCCUPÉS  EN RHONE- ALPES POUR DEMANDER                                                                    L’ARRÊT IMMEDIAT DE LA CENTRALE DU BUGEY.

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Le 8 avril 2016 la CLI du Bugey accueille des représentants suisses

La CLI (Commission locale d’information), est une instance qui permet à l’exploitant (ici EDF) d’informer l’autorité préfectorale, élus, citoyens (associations), syndicats, administrations, de tout ce qui concerne la centrale et les obligations qui lui sont faites. Compte tenu de l’activité à très haut risque de l’installation, cette commission se déroule sous le contrôle de l’Autorité de la sûreté nucléaire.

Certaines CLI ont du fait de leur organisation davantage de moyens, ce qui leur permet de mener des expertises indépendantes, ce qui n’est pas le cas de la CLI de Bugey.

Les informations données et les réponses apportées le sont dans la limite de ce que l’exploitant veut bien transmettre. La loi a fait en 2015, obligation d’y intégrer les pays riverains, s’ils le souhaitent.

Pour nous, c’est un moyen de recueillir et de solliciter des informations sur les différents incidents qui se sont produits et particulièrement les fuites de tritium. C’est aussi un lieu où nous avons abordé entre autre, les insuffisances des contrôles, les carences dans le fonctionnement de la centrale et la protection des habitants en cas d’accident majeur.

Nous sommes très inquiets des conséquences qu’aurait un accident nucléaire pour nous, riverains de la centrale, mais aussi pour nos familles et l’ensemble de la population française ainsi que pour les pays voisins, dont le canton et la ville de Genève.

Nous sommes à 30 km d’une agglomération de 2 millions d’habitants, toute une richesse rayée de la carte si le pire advenait. Nous constatons, malgré nos sollicitations, et les relances du groupe EELV Métropole de Lyon, l’absence des élus lyonnais responsables devant leurs électeurs. Ils ne sont toujours pas membres de cette CLI.

Merci aux élus suisses du canton et de la Ville de Genève : ils ont conscience du danger nucléaire et de la mise en danger de la vie de leurs concitoyens que fait peser sur eux le site nucléaire de Bugey. Et ils le font savoir. Nous leur apportons tout notre soutien. Des militants de SDN Bugey sont d’ailleurs associés à cette plainte.

30 ans après, les conséquences de Tchernobyl continuent : 20 fois plus de mortalité infantile actuellement dans les provinces voisines que dans le reste du pays.

Et à Fukushima 5 ans ont passé, la catastrophe se poursuit avec de l’eau très radioactive qui s’écoule encore dans l’océan. Des milliers de personnes évacuées de chez elles, déplacées sans moyens, et des millions d’autres, vivant avec une radioactivité très lourde de conséquences pour les enfants et les générations à venir.

Cette centrale du Bugey, avec sa durée de vie de plus de 37 ans, est de moins en moins fiable chaque jour qui passe. Cette vétusté qui touche tous les éléments de l’usine, notamment dans des endroits complètement inaccessibles, la rend encore plus dangereuse.

Il est réellement urgent d’arrêter ces réacteurs et d’utiliser les centaines de millions d’euros prévus pour son rafistolage, afin de mettre en place « l’après nucléaire ». Cela ne peut attendre davantage car cette activité qui met en péril toute une région constitue un gouffre pour les finances publiques. Un jour, tous les citoyens paieront ces erreurs.

Communiqué de SDN Bugey

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Survol de la centrale de Creys-Malville

COMMUNIQUE DE PRESSE DE SDN BUGEY
Nous apprenons par la presse qu’un avion de tourisme a survolé la centrale de Creys-Malville le lundi 14 mars, à 12h20. Cet avion aurait ensuite été intercepté par deux avions de chasse « Rafale », alertés par les radars de la centrale. Le jeune pilote (qui semble avoir commis une erreur de navigation) a été interpellé et risque une forte amende.
Ce survol pose à nouveau le problème de fond de la sûreté de nos installations nucléaires, localement, comme sur l’ensemble du territoire, indépendamment des incidents et accident qui y surviennent beaucoup trop souvent. Car si l’avion a été intercepté, il l’a été bien après le survol du site nucléaire. En effet, cette « intervention » a nécessité plusieurs minutes précieuses et en aucun cas, elle n’aurait pu, matériellement, dissuader le pilote d’un acte de malveillance.
Or les autorités affirment que l’espace aérien est sous contrôle. Cet incident démontre très fortement que ce n’est pas vrai : on ne pourrait pas empêcher par exemple le crash d’un appareil sur les piscines qui abritent les barres de combustible à la centrale de Bugey, ou le largage d’engins explosifs sur les transformateurs électriques. Ces événements auraient des conséquences effroyables et dramatiques pour toute la région Rhône-Alpes.
Ainsi, si cette zone d’interdiction de survol définie autour des sites nucléaires demeure dissuasive pour des utilisateurs habituels et respectueux de l’espace aérien elle ne nous prémunit en rien quant aux risques réels d’accident, d’attentat voire d’acte désespéré (comme nous l’avons malheureusement déjà vécu avec un avion porteur sur un relief des Alpes).
La sécurité des sites nucléaires du Bugey et de Creys-Malville très proches d’aéroports et d’aérodromes n’est pas assurée de manière satisfaisante ; ce dernier épisode de survol d’un site nucléaire met en évidence la potentialité d’accident nucléaire majeur. Il nous fait craindre le pire particulièrement sur le site de la centrale du Bugey qui a bientôt 40 ans et qui présente au niveau de la sécurisation de certaines installations, (notamment les piscines) de très graves insuffisances.

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Communiqué de presse sur le projet de décision de l’ASN concernant le réacteur n°5 de la centrale du Bugey et la participation du public à propos de cette décision

Suite au troisième réexamen de sûreté effectué sur le réacteur n°5, du 11 juin au 20 décembre 2011, l’ASN a établi son projet de décision pour autoriser la poursuite de la production d’électricité nucléaire de ce réacteur jusqu’en 2022 et l’a mis conformément à la loi en consultation publique sur le site web de l’ASN du 23 juin au 14 juillet 2014.

Nous sommes scandalisés de cette proposition du « gendarme du nucléaire » faite le 20 juin 2014, car, lors de la visite décennale de ce réacteur n° 5, il a été constaté une augmentation significative du taux de fuite de son enceinte de confinement nécessitant un nouveau contrôle avant fin 2016.

L’enceinte de confinement, cylindre avec toit sphérique en béton visible à l’approche du site nucléaire, est la troisième et dernière barrière de confinement de la radioactivité avant rejet dans l’environnement. C’est un composant essentiel mais irremplaçable et donc vieillissant qui devrait conduire à l’arrêt définitif du réacteur en 2016 si les fuites sont toujours présentes.

Cette décision de l’ASN de prolongation jusqu’en 2022 de la production nucléaire de ce réacteur n°5 sans attendre les nouveaux tests de 2016, est vraiment choquante, très préoccupante parce que très dangereuse. Rappelons que ce réacteur a été mis en service en 1979 ; cela fait 35 ans et il serait autorisé à fonctionner jusqu’en 2022, soit 43 ans !!! Les différents éléments de ce réacteur ont déjà notablement dépassé leur durée de vie prévue à l’origine, leur fiabilité devient donc très aléatoire ! Cette prolongation jusqu’à 43 ans va inévitablement générer des incidents, voire accidents un peu plus avec chaque jour qui passe !

De très nombreux incidents surviennent ces dernières années sur le site nucléaire du Bugey. L’année 2013 a totalisé 71 incidents, dont 12 classés en niveau 1 sur l’échelle INES (4 concernant le réacteur n° 5) et 2014 s’annonce semblable avec déjà, fin juin, 28 incidents dont 7 de niveau 1. En 2013, Bugey 5 a subi un incendie de son alternateur le 24 juin, puis la défaillance d’une vanne et les fuites d’une autre vanne qui ont conduit au déclenchement du plan d’urgence interne le 2 août. La vanne défaillante a été rafistolée ….puis, suite à de nouveaux problèmes elle a été définitivement remplacée en janvier 2014 (mais il a été constaté que 11 autres vannes présentaient le même défaut).

La visite décennale aurait normalement dû avoir lieu en 2009 mais elle n’a été effective qu’en 2011 et l’ASN va seulement en 2014 donner son accord pour une prolongation de fonctionnement. Ce réacteur a donc fonctionné sans autorisation explicite et officielle pendant 3 ans ! L’ASN a fixé dans son projet de décision, des prescriptions complémentaires, autrement dit des injonctions de travaux ou d’organisation dont la réalisation serait exigée pour certains en 2014 d’autres en 2015 ou 2016. Ce qui revient à dire que les faiblesses, voire les défauts relevés sont censés ne pas entraîner … d’accidents avant leur correction… Cela laisse rêveur dans un pays ou le respect du contrôle technique de votre voiture est fermement exigé… sans retard… La plupart de ces défauts à corriger résultent de l’accident de Fukushima.

Le choix de ces dates est choquant car on va laisser fonctionner un réacteur pendant encore plusieurs années avec des défauts importants de sûreté, alors que ce réacteur n° 5 est actuellement à l’arrêt pour un grand « lifting » chimique de ses générateurs de vapeur. Pourquoi ne pas donner comme échéance à tous ces travaux le 31 décembre 2014 ?

L’ASN veut probablement étaler les coûts de ces travaux pour EDF, mais l’économie doit-elle passer avant la sûreté ? On veut continuer à nous faire croire que le nucléaire est bon marché alors que ces coûts ne font qu’augmenter et, pour cela, on va jusqu’à amputer la sécurité des installations. La loi oblige l’ASN à soumettre ses décisions à une procédure de participation du public. Cette possibilité d’expression est mise sur le site de l’ASN sans autre publicité.

Pour le projet de décision concernant Bugey 5, c’était du 23 juin au 14 juillet 2014 ; nous n’en avons pris connaissance que début juillet. Cette décision d’autoriser la poursuite de la production nucléaire du réacteur n°5, au mépris de risques majeurs sur toute la région, le pays et à nos voisins suisses, a suscité plus de 1 000 réactions d’indignations, de critiques, en moins de 2 semaines sur le site de l’ASN. Ces nombreuses réactions, dont bon nombre venant de la population locale montre l’inquiétude de plus en plus grande vis à vis des vieilles centrales nucléaires françaises et ne font que confirmer notre association dans sa demande de fermeture des réacteurs nucléaires n° 2, 3 4 et 5 du site de Bugey et cela sans attendre. Dans le même temps où elle prend cette décision, l’ASN admet qu’un accident nucléaire est probable …

Comme Fukushima et Tchernobyl nous le démontrent, ce sera la mort de la région concernée et cela mettra à mal la France entière. Peut-on espérer que ces réactions amènent « le gendarme du nucléaire » à modifier sa décision, à prendre en compte ces critiques et à exercer ainsi sa mission, à savoir assurer la sécurité des personnes, avant la rentabilité des sites nucléaires ?

L’association Sortir du nucléaire Bugey 28 impasse des Bonnes 01360 Loyettes

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Le site nucléaire du Bugey : un danger permanent !

  • 14 mars 2012 >> Le site nucléaire du Bugey : un danger permanent !

Dossier de presse en lien : Le site nucléaire du bugey, un danger permanent ! Décembre 2011- stopbugey (PDF 30p – 500Ko)

Dossier de presse_stop bugey_Décembre 2011_le site nucléaire du bugey : Un danger permanent !

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Le site nucléaire du Bugey : Danger permanent !

Le 15 octobre 2011, le collectif STOP BUGEY, organisait une manifestation, près de la centrale nucléaire du Bugey, près du hameau de Marcilleux (commune de St Vulbas), afin de demander l’arrêt du nucléaire, ainsi que la fermeture totale et définitive de ce site.

Lacher de ballon centrale nucléaire Bugey 15 octobre 2011A cette occasion, nous avions décidé d’un lâcher de ballons (munis d’une carte réponse), symbolisant une dissémination de particules radio-actives, générée par un accident d’origine nucléaire. Cette action ne se voulait aucunement exhaustive, et ne prétendait pas à une quelconque démonstration scientifique, la taille des ballons n’étant pas représentative des rejets aériens radioactifs. Elle se voulait pédagogique, dans le cadre d’une sensibilisation des populations à ce risque qui ne connaît ni les distances, ni les frontières (se souvenir du nuage de Tchernobyl !).

Il nous paraît cependant nécessaire et intéressant de vous communiquer la carte des retours qui nous ont été adressés (de l’ordre de 5%), et qui illustrent l’imprévisibilité d’une contamination radio-active, s’étendant  bien au-delà du périmètre des 10 kms, prévus par les Plans Particuliers d’Intervention (PPI).

 Au « Top » donné pour le lâcher, l’ensemble des manifestants a pû constater que les 330  ballons prenaient une direction plein Nord, alors que vous constaterez que nombre d’entre-eux, ont été retrouvés au sud-est ! Nous pensons qu’ayant, sans doute, procédé trop tôt à leur gonflage, nombre de ces ballons ont perdu de leur volatilité, et ont rapidement atterri dans les communes plus ou moins riveraines, au nord de la centrale (région de Lagnieu/Ambérieu), alors que les plus volatiles semblent avoir été emportés par des courants d’altitude, vers le sud-est, soit une direction diamètralement opposée (nord-Isère/Ardèche).

Voici la liste des communes où ont été retrouvés ces ballons, entre le 15 et le 16 octobre 2011 :

Au nord :Carte ballon centrale nucléaire bugey_st vulbas_stop bugey_15octobre2011

– POSAFOL -01- (près de Lagnieu)
– VAUX EN BUGEY -01- (près de Lagnieu)
– LEYMENT -01- (près de Lagnieu)

– Ste JULIE -01- (près de Chazey s/Ain)
– St JEAN LE VIEUX -01- (près d’Ambronnay)
– HAUTECOURT -01- (dans le Revermont, entre Bourg et Nantua)
– LA BALME LES GROTTES -38-

Au sud/sud-ouest :

– LOYETTES -01-
– St LAURENT DE MURE -69-
– LUZINAY -38- (nord-est de Vienne)
– VALENCIN -38-    »       »     »      »
– St ROMAIN EN GAL -38- (Vienne)
– St JACQUES D’ATTICIEUX -07- (nord d’Annonay)
– LE CHAMBON S/LIGNON -43- (est d’Yssingeaux) trouvé le 17/10
– COUCOURON -07- (nord de Langogne/sud du Puy en Velay)

Au sud-est :

– Carros -06- (près de Nice)

Téléchargez la carte complète

Nous pensons que ces informations doivent être portées à la connaissance des différents organes de presse, qui devraient se faire l’écho de l’exposition des populations, aux conséquences sanitaires et économiques d’un accident d’origine nucléaire, parfaitement illustrées par le premier et triste anniversaire de la catastrophe de Fukushima!!!

Par ailleurs, et pour terminer, nous tenons à votre disposition un dossier de presse très complet (30 pages), que les adhérents de notre collectif ont longuement développé et argumenté, sur « Le site nucléaire du Bugey : un danger permanent !« . Dossier que vous pouvez télécharger dans la rubrique dossiers de presse.

Nous restons donc à votre disposition pour les compléments d’information que vous souhaiteriez obtenir sur l’un ou l’autre de ces documents (le dossier de presse nécessiterait une longue présentation).

Vous remerciant de votre attention,

Avec nos sincères salutations

Pour le collectif STOP BUGEY :

 Alain CUNY
(06.27.01.51.14)

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