Une fois par mois, les militants de “Sortir du nucléaire Bugey” mènent une action autour de la date du 11, en référence à l’accident nucléaire de Fukushima survenu le 11 mars 2011. Ces rendez-vous mensuels sont l’occasion de mettre en lumière les problématiques locales.
Un site de stockage de déchets
Hier, le collectif avait placardé ses affiches sur le rond-point de Saint-Vulbas, juste devant la centrale du Bugey. Objectif : informer les riverains sur Iceda.
« Que l’on soit pro ou anti nucléaire, de nombreuses personnes peuvent se mobiliser contre Iceda, car les conséquences de cette installation concernent la santé et l’environnement de tous », juge Jean-Pierre Collet. Iceda – pour “Installation de conditionnement et d’entreposage de déchets activés” devrait accueillir en 2014, les déchets issus de la déconstruction en cours de 9 réacteurs d’EDF, dont Bugey 1. Ils seront stockés pour 50 ans.
Si le gros œuvre est d’ores et déjà fini, les travaux sont aujourd’hui suspendus par décision de justice mais pourraient reprendre rapidement. « Nous ne voulons pas de cette “poubelle nucléaire” qui va générer de multiples camions venus de toute la France (Bretagne) avec un transport plus ou moins sécurisé. Par ailleurs, comment se dérouleront le stockage et le conditionnement ? Ici, à Bugey une fuite de tritium a été décelée. Et ce centre sera autorisé à émettre deux fois plus de tritium radioactif que les rejets actuels de la centrale ». Le collectif, qui sera entendu jeudi par le conseil régional pour donner son avis sur la filière énergétique, estime préférable de laisser les centrales en l’état, mais sous surveillance.