Le projet d’une centrale à gaz sur le Parc industriel de la plaine de l’Ain poursuit son chemin, mais prend du retard. Un report de quelques mois est déjà annoncé. L’enquête publique est ouverte encore jusqu’au 14 mars inclus et vise à recueillir toutes les interrogations des citoyens.
Après l’étude de faisabilité et l’obtention des autorisations, le projet d’implantation d’une centrale à gaz à Saint-Vulbas, est donc entré dans sa deuxième phase : celle de l’enquête publique, avant sa construction et son démarrage initialement prévu courant 2013.
L’enquête publique, actuellement en cours, organisée et supervisée par un commissaire enquêteur invite tous les villibadois et autres citoyens à venir consulter les documents décrivant le projet en mairie, et faire part de leurs remarques, auxquelles « Statkraft », société norvégienne d’exploitation, doit apporter une réponse.
Ce chantier, qui s’élève à hauteur de 500 millions d’euros d’investissements, devrait employer 600 personnes pendant toute la durée de sa construction prévue sur 3 ans, et à terme, entre 40 et 50 emplois seront créés sur place. L’activité nécessitera également l’intervention de personnel extérieur (sous-traitants, bureaux d’études et d’ingénierie, services divers) et devrait avoir des répercussions sur l’activité locale régionale. Il est difficile d’estimer cependant le nombre d’emplois indirects que générera cette centrale à gaz.
Bien que les recrutements n’aient pas encore débuté, la direction de la société Statkraft explique gérer pour l’instant, d’avantage de demandes d’emploi, que de questions relatives à l’environnement ou à la sécurité, tels que les possibles rejets toxiques sur les habitants de la région.
“On ne fait pas de centrales à gaz sans rejeter un minimum de CO2”, précise Catherine Hertog, directrice de la communication de la société Statkraft, “mais c’est extrêmement peu au regard des anciennes centrales à charbon”.
Des propos appuyés par Francis Meunier, professeur au CNAM, spécialiste en énergétique et auteur de plusieurs ouvrages sur l’énergie et l’effet de serre, lequel avait déjà réagi à l’implantation d’une centrale gaz dans le Finistère.
“Dans l’ère actuelle de transition énergétique post Fukushima, vers une production électrique décarbonée, paradoxalement, la production électrique à partir de centrales au gaz à cycle combiné fait sens. Et pourtant, une centrale au gaz produit du CO2.
Et le spécialiste d’ajouter que les cycles thermodynamiques des nouvelles centrales gaz sont à la pointe de la technologie :
“Aujourd’hui, ces cycles constituent de véritables bijoux technologiques présentant les meilleurs rendements tant énergétiques qu’économiques. Par comparaison, les centrales nucléaires constituent des technologies ringardes cantonnées au cycle des turbines à vapeur, et incapables, pour des raisons de sécurité, de combiner la technologie haute température de la turbine à gaz. Le rendement d’une centrale à cycle combiné au gaz est supérieur à 50 % contre seulement 34 % pour le nucléaire et moins de 30 % pour une centrale obsolète au charbon largement utilisée comme centrale d’appoint en France en hiver. De plus, le charbon émet près de deux fois plus de CO2 que le gaz naturel. Résultat, des centrales au gaz à cycle combiné produisent trois fois moins de CO2 que des centrales obsolètes au charbon ! D’un point de vue écologique, il n’y a pas photo. Les partisans du nucléaire objectent que le nucléaire émet moins de CO2 que le gaz, sauf que le manque de flexibilité du nucléaire l’empêche de répondre aux pics de consommation, ce qui est un sujet tabou, et pourtant essentiel, dans les débats actuels…
Enfin, le coût d’investissement d’une centrale au gaz à cycle combiné est inférieur à celui d’une centrale nucléaire, mais surtout il faut noter que sa rentabilité économique est beaucoup plus élevée…”
De son côté, le Comité de vigilance de la plaine de l’Ain demeure attentif au suivi du dossier. Son président, René Pampouille, invité en Norvège pour visiter les installations d’une centrale équivalente, se dit confiant et rassuré, tout en regrettant que ce projet n’ait pas abouti aux mains d’EDF, qui selon lui, “avait toutes les compétences pour le mener à bien”.
Une chose est sûre, la centrale gaz pourrait répondre à une demande forte en matière de production d’énergie. La consommation d’énergie électrique a été multipliée par 10 entre 1973 et 2008. En outre, depuis une dizaine d’années les pics de consommation sont de plus en plus élevés et fréquents, provoquant parfois des délestages dans certaines régions. D’ici 2020, En Rhône-Alpes, une augmentation de 0,6 % par an de la consommation d’énergie est attendue…
Source : http://www.bugey-cotiere.fr/article.php?news=1474
Cycle combiné à gaz de la plaine de l’Ain
Le projet de centrale à cycle combiné à gaz dans la Plaine de l’Ain, d’une envergure de 1200 MW pour environ 500m€ d’investissement.
Il propose une solution au risque de pénurie qui existe aujourd’hui sur le marché français de l’électricité en raison de l’augmentation régulière de la consommation et de la fermeture progressive jusqu’en 2015 des centrales à charbon fortement émettrices de dioxyde de carbone en application de la directive 2001/80/CE – Grandes Installations de Combustion (GIC).
Animation sur le fonctionnement d’une centrale à gaz
Statkraft veut implanter une centrale à gaz à Saint-Vulbas (01)
Le groupe énergétique norvégien Statkraft (siège France à Lyon), qui figure parmi les premiers producteurs d′énergie renouvelable en Europe, projette de créer une centrale à gaz qui produirait de l′électricité via des turbines. La structure verrait le jour sur un terrain de 13ha et pourrait être raccordée à la canalisation de gaz qui relie Paris à Marseille par un piquage, au niveau de la commune de La Boisse sur la Côtière. ′Le tracé est à l′étude et fera l′objet d′une enquête publique en 2011′. Après un chantier qui mobilisera jusqu′à 500 ouvriers, la centrale pourrait ouvrir ses portes fin 2014. Elle générerait 25 emplois locaux et emploierait jusqu′à 50 personnes. Statkraft compte 3.400 salariés dans une vingtaine de pays et a réalisé 3,1Mds� de CA en 2008. (www.statkraft.com )
— Publié le 13/07/2010 —
Source : http://www.firsteco.fr/article.php?id=1148
Halte au développement anarchique des Centrales thermiques au gaz en France
Avis défavorable pour la centrale à gaz d’Hambach
Un avis défavorable a été émis sur la future implantation par Direct Energie d’une centrale à cycle combiné gaz à Hambach, en Moselle.
Les opposants au projet critique tout particulièrement l’absence de cogénération pour ce type d’installation et dénonce un surdimensionnement de la centrale (900 MW) par rapport aux besoins de la région. Ils s’alarment également sur la destruction de l’environnement et sur la pollution induite pouvant potentiellement provoquer des maladies chroniques (allergies, asthmes, bronchites) voire mortelles (cancers).
Centrale à gaz en Bretagne : plus de 1 000 personnes manifestent à Landivisiau
Plus d’un millier d’opposants à un projet de centrale électrique au gaz ont manifesté dans le calme samedi 3 mars 2012 à Landivisiau (Finistère), trois jours après l’annonce du choix de ce site par le ministère de l’Industrie, ont constaté des journalistes de l’AFP.
« Non à la centrale ici ou ailleurs », ont scandé les manifestants, 1 000 selon la gendarmerie, 1 500 selon le collectif d’associations Gaspare, avant d’entamer une marche en direction du site de 10 ha retenu pour la construction de la centrale.
La manifestation a notamment réuni des militants écologistes et de gauche, mais aussi des élus comme Alain Somme, conseil municipal Modem du village voisin de Plougonvest.
« C’est un projet inepte, coûteux, polluant et qui va sacrifier des terres agricoles », a dénoncé Gaëlle Rolland-Chapelain, candidate Europe écologie-Les Verts aux législatives dans la circonscription.
« Gaspare ne s’arrêtera pas. Il y a une réelle dynamique. Nous ferons plier le gouvernement », a assuré à l’AFP la porte-parole du collectif Christine Bertho.
Mise en service 1er octobre 2016 – Mercredi 29 février, le ministre de l’Industrie Eric Besson a annoncé avoir retenu le site de Landivisiau et le consortium Siemens-Direct Energie pour la construction d’une nouvelle centrale à cycle combiné au gaz pour soutenir l’alimentation électrique en Bretagne.
Siemens et Direct Energie, qui étaient en concurrence avec des projets d’EDF et d’Enel, doivent construire à Landivisiau une centrale de 422 mégawatts, qui devrait être mise en service d’ici le 1er octobre 2016.
L’appel d’offres pour cette nouvelle centrale dans la pointe de la Bretagne, véritable serpent de mer depuis l’abandon du projet de construction d’une centrale nucléaire à Plogoff (Finistère) en 1981, avait été lancé en juin 2011.
La Bretagne ne produit que 8 % de l’électricité qu’elle consomme et est régulièrement menacée d’un risque de black-out en hiver, lié notamment à l’usage du chauffage électrique.
Les opposants à la centrale préconisent des investissements dans les économies d’énergie et d’autres modes de chauffage.
Autre source sur la centrale gaz en Bretagne: http://www.letelegramme.com/local/finistere-nord/morlaix/landivisiau/landivisiau/landivisiau-29-un-bon-millier-de-manifestants-contre-la-centrale-au-gaz-03-03-2012-1620754.php