Attac Bourg, FNE-01 et Sortir Du Nucléaire Bugey (SDN) ont organisé une soirée « conférence-débat » jeudi 5 décembre à la Maison de la Culture et de la Citoyenneté à Bourg.
Une bonne soixantaine de personnes s’est déplacée pour venir chercher une “autre information” donnée par Joël Guerry de SDN Bugey, concernant ce projet très contestable d’implanter deux nouveaux réacteurs EPR2 sur la commune de Loyettes, à côté de l’actuel site atomique de Saint-Vulbas.
Les Élus de Bourg, en la personne de messieurs Jean-François Debat, Thierry Dosch et Jean-Luc Roux étaient également présents.
Monsieur Debat a fait part de sa vive préoccupation concernant ce projet, ainsi qu’un certain nombre de personnes qui ont pris la parole pour exprimer leurs inquiétudes. La ville de Bourg en Bresse ne se situant qu’à une cinquantaine de kilomètres à « vols d’atomes » de l’actuel site atomique.
Certaines personnes ont critiqué la présentation de Joël Guerry en mettant en avant le fait que le nucléaire est avant tout une énergie décarbonée, indispensable au vu du dérèglement climatique et que les énergies renouvelables ne pourraient suffire à assurer la transition écologique.
Ce à quoi Joël Guerry a répondu que le président Macron avait décidé seul de ce choix, sans aucun débat démocratique, choix qui engage les générations futures, en écartant d’emblée d’autres scénarios possibles dont celui avec 100 % d’énergie renouvelable à l’horizon 2050.
Mais pour cela, il faut s’en donner les moyens, et faire montre d’une réelle volonté politique.
Joël Guerry a rappelé que la France fait preuve d’un retard très conséquent dans le domaine des énergies renouvelables, et ne fait qu’accentuer ce retard en investissant des milliards dans une énergie dangereuse, de plus en plus délaissée dans le monde, avec des problèmes récurrents et conséquents dans les différents EPR étrangers.
D’autant que si les EPR venaient à fonctionner normalement (voir les déboires passés et actuels de l’EPR de Flamanville qui cumule des avaries en tout genre), cela ne serait pas avant 2042/45… Comment fait-on dans l’intervalle ?
En fin de soirée, une intervenante a rappelé qu’en cas de conflit, comme c’est le cas actuellement en Europe, les centrales nucléaires toutes confondues, constituent des cibles potentielles évidentes et ajoutent de la menace à la menace. Avons-nous vraiment besoin de cela ?
Le risque d’accident ou de catastrophe à lui seul, devrait nous inciter à beaucoup plus de réserve quant à ce projet, non ?
À l’aube du futur débat public concernant l’implantation des EPR à Bugey, qui aura lieu très bientôt (du 28 janvier au 16 mai 2025, avec un certain nombre de réunions publiques dont la première à Bourg le 28 janvier justement), cette soirée d’information s’inscrivait dans un contexte politique très particulier…
Pour poursuivre la réflexion, il est toujours possible de consulter le site du réseau Sortir du Nucléaire https://www.sortirdunucleaire.org/ ou celui de SDN Bugey https://www.stop-bugey.org/ !